La Grève à la SNCF à la SNCF est très suivie ce 9 mars.
Outre le combat contre la casse du code du travail, les cheminots sont mobilisés pour :
- défendre le service public et la sûreté des trains : suppression de TER en raison des suppressions d’emplois, fermeture massive de guichete et baisse du niveau de sécurité du réseau avec l’augmentation inquiétante des incidents et de graves accidents en raison de la dégradation de l’infrastructure et de ses conditions d’entretien et de surveillance (comme révélée par la dramatique catastrophe de Brétigny) sont autant de preuves de la catastrophe à laquelle mène la libéralisation du rail et la privatisation rampante de la SNCF ; dont la réforme ferroviaire de 2014 n’est que le dernier épisode. Depuis 2003, la SNCF en a supprimé plus de 25 000, avec des départs à la retraite non remplacés et 1400 suppressions de postes sont prévues en 2016
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les cheminots défendent leurs conditions de travail alors que se négocient les futures règles communes au secteur (public-privé, fret-voyageurs), dans le cadre de la réforme ferroviaire votée en 2014. Augmentation de la durées du travail, dégradations des conditions de repos d’astreinte et augmentation de la flexibilités sont au menu du projet du gouvernement. En lien avec la libéralisation par l’Union Européenne du secteur ferrovaire
- Car en parallèle, d’ici juillet, l’Union européenne impose la mise en place d’une convention collective commune qui menace gravement les droits des cheminots.
Les cheminots se sont fortement mobilisés, plus des deux tiers des trains ne roulent pas ce 9 janvier.
Non à la réforme ferroviaire, Non au 4e paquet ferroviaire, Non à l’UE qui liquide nos services publics
Le PRCF soutient les cheminots en lutte avec leur intersyndicale contre la libéralisation du rail
Les travailleurs de la SNCF en s’opposant au démantèlement de la SNCF, en s’opposant à la poursuite de la libéralisation / privatisation du transport ferroviaire défendent ce qui nous appartient à tous : le service public du chemin de fer. Contre un gouvernement qui une nouvelle fois tombe le masque pour tenir le même discours que les patrons du MEDEF, que la droite et l’extrême droite.
De fait, la soit disant réforme ferroviaire se traduit par la poursuite de la dégradation des conditions de service et même de sécurité : ce n’est que la poursuite de la liquidation de la SNCF, la déclinaison zélée des directives de l’Union Européenne.
Les cheminots en lutte de la SNCF défendent le bien commun des travailleurs de ce pays. Alors avec eux, et en brisant les chaines de l’Union Européenne, il faut dire oui à un grand service public des chemins de fer pour notre pays. C’est un impératif économique, social et écologique.
La monnaie unique n’aura pas le service public !
Ce qui signifie non seulement de combattre ce gouvernement de droite décomplexée, mais également de combattre ceux qui impulsent l’offensive contre l’ensemble des travailleurs.
Il faut dire non à l’UE qui liquide nos services publics au nom du dogme capitaliste de la « concurrence libre et non faussée ».
Car si la SNCF ferme des lignes, si elle rogne sur la sécurité avec les catastrophes que l’on connaît maintenant, si elle saccage les droits et conditions de travail des cheminots, si elle supprime des dizaines de milliers d’emplois, c’est pour se conformer aux directives de libéralisation et de dumping social mises en place par l’UE. Et notamment le 4e paquet ferroviaire.
Défense du service public, défense du code du travail, même combat contre l’UE du dumping social
En vertu des directives européennes, le fret est libéralisé depuis 2006, le système est éclaté entre la réglementation applicable aux seuls agents de la SNCF et le décret de 2010 dont relèvent les agents des entreprises privées de fret. Le rail doit être totalement ouvert à la concurrence d’ici 2019. Et c’est sous cette pression et en vertu de ce dumping social, que la convention collective des cheminots doit être re « négociée ». Le gouvernement et le patronat affiche un objectif « d’harmonisation ». On ne sait que trop bien ce que cela signifie au sein de l’UE : nivellement par le bas des droits et des salaires, dumping social et salarial.
La casse du code du travail par la loi travail, la casse du service public du rail c’est le résultat direct des dictats patronaux imposés par l’Union Européenne. Ca suffit !
C’est d’un même mouvement et pour répondre aux mêmes directives européennes, aux mêmes exigence du grand patronat et de ses marchés financiers que le gouvernement s’attaque avec la loi travail au code du travail, détruit et libéralise la SNCF.
Ce doit donc être une même riposte populaire, tous ensemble et en même temps qui doit se lever. Oui tous ensemble non seulement pour les stopper et les faire reculer, mais tous ensemble aussi pour sortir de cette dictature austéritaire des marchés financiers et des multinationales qu’est l’euro, cette prison des peuples qu’est l’Union Européenne.
signez et faites signer la pétition pour un referendum sur l’euro et l’UE
- Brétigny: SNCF effronterie irresponsable de la direction
- « Vérités et Mensonges sur la SNCF » un film de Gilles Balbastre #lille #08/09
- Sncf, Poste, Education, tous ensemble dans la lutte contre l’UE du capital
- Halte à la dénationalisation officielle de la SNCF
- Le gouvernement Valls met le MEDEF à la tête d’EDF et de la SNCF …
ENSEMBLE, TIRONS LE SIGNAL D’ALARME !
POURTANT…
Usagers et Cheminots ont vu se dégrader la ponctualité et la régularité. Les retards et suppressions de trains tendent à se banaliser.
La Direction SNCF demande aux Cheminots, pourtant formés dans le devoir du service de qualité, d’appliquer la méthode du « satisfait ou remboursé ». Cela peut s’inscrire dans un système purement commercial, mais c’est contraire aux principes mêmes du Service Public.UNE NOUVELLE ÉTAPE : L’INSÉCURITÉ FERROVIAIRE
La SNCF a connu 3 accidents majeurs en 3 ans (Brétigny, denguin, rame d’essai TGV à Eckwersheim) dont 2 mortels. Les incidents ou quasi accidents (déshuntages…) se multiplient.
La direction SNCF a supprimé près de 20 000 emplois de cheminots en 10 ans et ce, dans tous les métiers, dont près de 4000 en 2015. Elle envisage la suppression de 2000 emplois supplémentaires à fin 2016.
Elle supprime des trains dans certaines régions faute d’agents de conduite.
Elle sous-traite les travaux sur les voies, instaure les contrats précaires, détruit les compétences et les savoir-faire des cheminots de la SNCF.LA SÉCURITÉ FERROVIAIRE N’A PAS DE PRIX !
Les cheminots considèrent que la sécurité ferroviaire passe avant toute autre considération. Les référentiels, textes réglementaires en vigueur, le Statut des Cheminots, sont autant de gardes fous qui imposent des règles, des contraintes incontournables, des devoirs qui ne peuvent cohabiter avec la logique de réduction des coûts à tout prix, quoi qu’il arrive.
DIRECTION SNCF ET GOUVERNEMENT PRÊTS À TOUT ?
Pour pallier au désengagement de l’Etat sur les infrastructures ferroviaires, pour financer les intérêts d’une dette que la réforme du système ferroviaire de 2014 n’a pas réglé, rien n’est épargné aux usagers et aux cheminots.
La direction SNCF entend maintenant, avec l’appui du gouvernement et du patronat, abaisser les conditions sociales des Cheminots de la SNCF comme ceux des Entreprises Ferroviaires privées, à travers la parution récente (18 février) d’un « décret socle » censé préparer les discussions sur une Convention Collective Nationale du secteur ferroviaire, en amont de négociations d’accords d’entreprises. Si les textes devaient être confirmés, cela aurait une incidence directe sur le niveau du service rendu ainsi que sur le niveau et la qualité de la sécurité ferroviaire que sont en droit d’attendre usagers et cheminots.USAGERS, CHEMINOTS : FAISONS CONVERGER NOS FORCES !
Les cheminots, avec la CGT, n’accepteront aucune dégradation de la réglementation applicable actuellement à la SNCF, fruit de l’expérience et de l’exigence d’un très haut niveau de sécurité.
C’est pour ces raisons qu’ils agiront par la grève le 9 mars prochain sur l’ensemble du territoire national, direction SNCF et gouvernement faisant le choix de rester sourds aux arguments avancés.
En juin 2014, La CGT affirmait que l’éclatement de l’entreprise publique et le désengagement financier de l’Etat sur la dette du système ferroviaire et sur la régénération du réseau allaient entraîner une baisse de la qualité et de la sécurité du service public SNCF pour nous amener sur le chemin de la libéralisation.
Chaque jour, le vécu des usagers et des cheminots prouve que nous avions raison. De multiples initiatives communes sont d’ailleurs organisées sur le territoire au niveau local par les syndicats CGT de cheminots et les organisations d’usagers ou autres comités de défense.La Fédération CGT des Cheminots appelle les usagers et les cheminots à faire converger leur force pour combattre ces choix contraires à l’intérêt général par un développement du service public SNCF fret et voyageurs de qualité et sûr !