Les travailleurs veulent une CGT combative pour que la Loi Travail soit jetée à la poubelle, pour défendre les libertés syndicales et vaincre le Capital
La commission Luttes du PRCF vient d’analyser l’intervention du secrétaire général de la CGT Philippe MARTINEZ lors de la réunion du Comité Confédéral National (CCN) de la CGT. Nous retenons de cette intervention, que pour le secrétaire général de la CGT :
- « Il faut retravailler les documents et le contenu de la loi », alors que 70 % de la population demandent l’abandon de cette loi.
- Que Philippe Martinez s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur Thierry LEPAON en ce qui concerne le prétendu «syndicalisme rassemblé», c’est-à-dire la renonciation au syndicalisme de classe au profit d’un «compagnonnage» avec la CFDT, cette antenne de l’UE et du MEDEF.
- Qu’il se place dans la perspective de la défaite concernant la «loi travail» MEDEF, Valls, Macron, El Khomri et UE en déclarant «même si on n’obtient pas le retrait de la loi travail, la question de la transformation sociale de la société, elle, restera posée».
- qu’il ne dit pas un mot sur l’origine profonde des mauvais coups permanents portés contre les travailleurs, à savoir la «construction européenne» : la loi El Khomri elle-même n’est rien d’autre que la transposition en droit français des sommations de la Commission européenne sur la dérégulation du marché du travail en France ( cf les lettres de cadrage de Moscovici adressées – en anglais – à M. Sapin lire ici).
Alors que des centaines de milliers de travailleurs et de jeunes sont descendus dans la rue les 9 et 17 mars, la CGT ne met pas l’action revendicative à la hauteur des attaques du gouvernement, du MEDEF et de l’UE au contraire, elle poursuit depuis 1995 sa stratégie de syndicalisme rassemblé au sein de la CES véritable courroie de transmission de l’UE. Stratégie qui entraîne la classe ouvrière de défaite en défaite comme en 2003, 2007, 2010.
Par conséquence, en plus des travailleurs, c’est tout l’avenir de la France et de sa jeunesse qui vont être passés au piloris comme bons nombres d’acquis obtenus par le sang de nos aînés et le CNR!
Il faut en finir avec le syndicalisme rassemblé et de partenariat social de collaboration! Il faut revenir aux grands principes gagnant du syndicalisme de lutte de classe et de masse, réel porteur d’espoir et d’acquis revendicatifs de hauts niveaux pour tout le peuple de France qui est en opposition a la politique développée par l’UE!
Pour ce qui la concerne, la commission luttes/entreprise du PRCF appelle les militant-e-s de la CGT à tout mettre en œuvre pour la poursuite de la lutte dans le tous ensemble et en même temps et comme le demandent les Camarades de Goodyear d’en finir avec l’éparpillement de manifestation pour aller vers un grand rassemblement de lutte sur Paris.
Comme le PRCF a été le premier à en exprimer l’idée, il faut monter vers une manifestation nationale de combat avec appels à la grève contre l’ensemble des mauvais coups suscités par Valls-MEDEF, soutenus par la droite et impulsés par l’Union européenne. Le 31 mars et les journées de lutte qui précèdent, comme le 22 mars, doivent être un tremplin pour un grand affrontement de classes VICTORIEUX pour les travailleurs. Car le syndicalisme n’est pas là pour «témoigner» ou pour faire rêver d’une introuvable «Europe sociale», il est d’abord là pour résister, pour stopper les agressions et pour passer concrètement à la contre-offensive.
Bagneux le 21 mars 2016