STOP à la RÉPRESSION POLICIÈRE
COMMUNIQUÉ DE LA COMMISSION LUTTES DU PRCF ET DE LA JRCF
Depuis la forte mobilisation dans les entreprises et les établissements scolaires, suivi de centaines de rassemblements qui ont regroupé des milliers de manifestants, travailleurs du public et du privé, lycéens et étudiants contre la loi El Khomri, les violences et provocations policières se multiplient. Charges brutales de CRS contre des blocages de lycées, de rassemblements publics ou manifestations pacifiques, interventions policières à coups de matraque, coups de poing et jets de bombes lacrymogènes, tabassages de jeunes mineurs pour disperser des assemblées générales dans les universités, arrestations arbitraires, etc.
Il faut remonter des décennies en arrière, pour voir un gouvernement répondre avec une telle brutalité répressive aux revendications de la jeunesse et du monde du travail.
Dans de nombreuses villes, ce sont des gardes à vue arbitraires, allant jusqu’à 22 h comme pour un ouvrier militant CGT de PSA, plus de 24 heures pour une lycéenne de 17 ans, à Mulhouse. Mais aussi un retraité militant CGT qui a été condamné à 250 euros d’amende, ainsi que 500 euros avec sursis, pour «outrage au Premier Ministre» lors de la venue de Valls, El Khomri et Macron en Alsace.
À Metz, un autre ouvrier syndiqué à la CGT est convoqué au tribunal le 30 mars pour avoir manifesté pacifiquement.
À Caen, ce sont trois lycéens qui ont été condamnés à des peines de Travaux d’Intérêt Général en comparution immédiate pour «entrave à la circulation» après avoir bloqué leurs lycées.
À Marseille, une lycéenne de 17 ans est accusée d’avoir, toute seule, agressé quatre CRS lourdement armés lors de la manifestation du 24 mars.
À Nantes, c’est un agent d’entretien qui a été condamné à deux mois de prison ferme et mis en détention immédiate. Il est accusé de «participation à un attroupement armé», alors même que les débats ont montré qu’il n’avait ni arme ni projectile et qu’aucune violence ne lui était reprochée !
Face à cette fascisation en marche, la réponse du mouvement populaire ne peut être que la lutte de classe et de masse. C’est pourquoi, la Commission Luttes du PRCF et le mouvement de Jeunesse du Pôle de Renaissance Communiste en France (JRCF) proposent l’organisation d’une grande manifestation nationale contre l’ensemble de la politique de régression sociale, de guerres tous azimuts, de ce pouvoir anti-social et anti-patriotique en voie de fascisation et totalement servile envers l’UE, l’OTAN et le MEDEF !
Tous ensemble et en même temps pour bloquer leurs profits par la grève reconductible pendant qu’il en est temps !
Déjà le 31 mars, pas un militant ou sympathisant franchement communiste valide ne doit être absent des manifs !
La commission Luttes du PRCF et la JRCF exigent la relaxe immédiate des syndicalistes condamnés par la justice de classe aux ordres de Hollande, Valls, Macron. Condamnation pour activité syndicales (Goodyear, EDF, PSA) et de toutes les manifestantes et de tous les manifestants inculpés depuis le début du mouvement contre la loi El Khomri.
Bagneux le 31 mars 2016