ASSEZ DE DISPERSION! POUR GAGNER, IL FAUT UNE MANIFESTATION NATIONALE DE COMBAT
contre l’ensemble des mauvais coups avec appel à construire la grève inter-pro reconductible !
Ce 5 avril, des milliers de travailleurs, de lycéens et d’étudiants, ont manifesté à Paris et dans toutes les villes du pays. On ne peut que constater qu’ils étaient moins nombreux que le 9 et 31 mars et une des raisons que nous avions déjà analysées avec les Goodyear, c’est l’éparpillement des manifs en province qui n’apparaît pas comme une réponse forte à la hauteur des attaques du MEDEF, de l’UE et du gouvernement.
Tout en saluant le mouvement des «nuits debout», en participant aux occupations de places, en recourant aux réseaux sociaux, le PRCF et la JRCF rappelle que le lieu central de l’affrontement de classes entre salariés et capitalistes reste l’entreprise publique ou privée et que les nouvelles formes de luttes ne sauraient que s’ajouter et non se substituer au combat contre le patronat capitaliste et à l’action pour reconstruire le syndicalisme de classe et de masse, pour remettre en place un parti communiste de combat, pour porter une stratégie de rupture anticapitaliste, anti-UE atlantique, antifasciste et anti-guerres de l’OTAN (voir à ce sujet la réponse de notre camarade G. Gastaud, secrétaire national du PRCF, au texte de F. Lordon intitulé «nous ne revendiquons rien»)
Si nous voulons gagner cette bataille décisive pour l’avenir de la jeunesse, du monde du travail et pour la France, il y a urgence à ce que les organisations syndicales CCT, FO, FSU et Solidaires, ainsi que les organisions lycéennes et d’étudiants appellent tous les salariés, retraités, étudiants, chômeurs, qu’ils soient français ou étrangers, à construire démocratiquement « en bas », la convergence des luttes et à mettre en place démocratiquement les conditions d’une grève générale reconductible interprofessionnelle sans hésiter à aller vers le blocage des profits capitalistes pour exiger du gouvernement en plus du retrait de la Loi Travail :
- la reconstruction des services publics (Éducation nationale, SNCF, EDF/GDF, Poste, Équipement, Université, Recherche publique, etc.), de la Sécurité sociale et des retraites par répartition (avec retour aux 60 ans pour 37 ans ½ de cotisation pour tous, études et temps de chômage et de précarité compris), de l’indemnisation du chômage,
- -la relance du produire en France industriel et agricole (avec ouverture partout de dialogues des organisations de jeunes et de salariés avec les agriculteurs et les artisans en lutte), l’interdiction des licenciements et des délocalisations, la renationalisation franche des grandes entreprises privatisées ou semi-privatisée,
- la relance du logement social,
- le retrait de l’ensemble des contre-réformes dictées par le MEDEF et l’UE depuis la mise en vigueur de Maastricht avec le soutien des gouvernements maastrichtiens successifs
- le retrait des lois liberticides menaçant les libertés syndicales, civiques et individuelles.
Construisons le tous ensemble, en même temps et jusqu’à la victoire de l’action revendicative!
Pour ce faire, débattons partout sur le temps de travail, dans les amphis, à l’interpro. ou par tout autre moyen faisant l’accord des salariés et des étudiants, de nos cahiers de revendications respectifs, d’une plate-forme revendicative nationale unitaire et surtout, d’une immense et urgente MANIFESTATION NATIONALE DE COMBAT
Pour le secteur luttes , Jo Hernandez – Pour le JRCF G De Staërck
Communiqué du FSC. Le mouvement continue d’exiger le retrait de la loi travail.
Mais le pouvoir manœuvre, essaie de diviser les forces qui se sont dressées contre sa politique et en prétendant faire des « concessions » maintient son objectif principal : en finir avec les conquis en matière de garanties légales, aggraver la précarité et mettre les salariés sous la dépendance totale du patronat.
L’échec du puissant mouvement contre la réforme des retraites en 2010 ne peut rester sans enseignements avec d’une part le comportement de la CFDT ( l’impasse du « syndicalisme rassemblé ») et d’autre part les limites d’un mouvement limité aux seules manifestations.
Avec la montée de la contestation de la jeunesse contre la loi elle-même , le succès du mouvement Nuitdebout le progrès de la convergence des luttes tant réclamée, la question est posée de se donner les moyens de parvenir effectivement au retrait de la contre-réforme du marché du travail et du code.
Dans la mesure où le calendrier de décision va s’étaler jusqu’au mois de juillet avec un débat parlementaire courant mois de mai, le congrès de la CGT du 18 au 22 avril doit être saisi de la question de l’organisation de la grève générale reconductible.
Cette idée progresse incontestablement dans de nombreuses organisations de la CGT pour cette fois conduire le mouvement à la victoire.
C’est ainsi qu’à titre d’information et d’invitation à la réflexion nous diffusons l’adresse du syndicat CGT des territoriaux de Toulouse à la direction confédérale et à la fédération des services publics en considérant qu’il est impératif qu’en de pareils moments l’information circule dans la CGT sans aucune espèce de rétention ou de restriction.
Le Front syndical de Classe