Après de longues décennies ou le mot « populaire » était banni, les classes populaires étant calomnieusement associées à l’extrême-droite, le PS sous la pression de la colère montante vient de fonder un nouveau bidule nommé
« La Belle Alliance Populaire ».
Eux-même , qui sont bien renseignés grâce au RG, savent que ce truc n’a absolument aucun avenir. Mais s’ils fondent quand même ce machin , c’est dans un but : vider les mots de leurs sens, les prendre tous un par un afin de les salir, afin que les travailleurs soient dans l’incapacité même de penser une quelconque forme de résistance, après que tous les mots ont été contaminés.
Ce travail de sape concerne également le mot « communiste » trop souvent associé au clan Pierre Laurent. Ceci est un obstacle à surmonter pour les organisations réellement progressistes pour parler aux classes populaires.
Mais cela peut aussi avoir valeur d’avertissement pour les travailleurs les plus conscients qui de plus en plus regarderont les contenus concrets et moins les étiquettes et accompliront ainsi plus efficacement leur travail d’éducation populaire.
extraits du Figaro 14/4/16
La naissance sans entrain de la «Belle Alliance populaire»
(…)
Une petite troupe se forme autour du premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis. On y trouve le secrétaire d’État Jean-Vincent Placé, le vice-président EELV de l’Assemblée Denis Baupin, le député écologiste François de Rugy, les inséparables Jean-Luc Bennahmias et Christophe Madrolle, du Front démocrate. Nouvelle patronne du PRG, Sylvia Pinel les rejoint. Des socialistes arrivent bientôt, au premier rang desquels Julien Dray, artisan de l’ombre de la «Belle Alliance populaire» (BAP). Tous sont venus annoncer l’avènement de cette «nouvelle convergence» politique pensée pour rassembler la gauche en vue d’un éventuel retour en campagne de François Hollande.(…)
drôle d’alliance que cette réunion de quelques seconds couteaux du PS, variant les étiquettes et les appelations. Mais personne n’est dupe. Il s’agit bien là des même représentants du parti du patronat. D’une alliance anti populaire.
L’endroit n’est pas choisi au hasard, se plaît à souligner Jean-Christophe Cambadélis. «C’est dans cette rue que la dernière barricade de la Commune de Paris a été enlevée par les forces réactionnaires. Sur cette barricade on criait ‘Vive la Commune, Vive le progrès’. Eh bien le camp progressiste a décidé de se reconstruire et de repartir à l’assaut», lance, en guise d’introduction, le chef de file des socialistes. Un ton qui contraste avec l’entrain modéré qui transparaît au détour des discussions. «Tout le monde sait ce qui nous ferait perdre, personne n’a la bonne solution. Il ne reste qu’une chose à faire, c’est essayer», juge François de Rugy. «Le 18 juin 1940, ils étaient peu nombreux à soutenir de Gaulle», se rassure le député Christophe Rossignol, qui a quitté EELV. Jean-Vincent Placé, lui, ironise sur «ce qu’il reste» à ceux qui soutiennent encore l’exécutif: «du courage, le moral, et des idées…» Il sera curieusement le seul à évoquer François Hollande et son bilan à la tribune.
Il s’agit bien de s’emparer – de façon grotesque – des symboles pour les vider de leurs sens et ainsi organiser la promotion de l’idéologie capitaliste, ultra patronale et antipopulaire de la classe dominante.
(…) . Une douzaine d’orateurs se serrent en ligne face à une vingtaine d’auditeurs, mêlés de nombreux journalistes. La parole passe de l’un à l’autre pour des allocutions brèves et inégales d’un «panel représentatif» des signataires de l’appel. Syndicalistes, politiques et acteurs associatifs se succèdent. «Au début, j’étais plus que sceptique», commence Alain Olive, ancien responsable de l’UNSA, qui raconte avoir changé d’avis après lecture du manifeste. «C’est un pari, ce n’est pas sûr que ça marche, mais il fallait essayer», poursuit Julien Blanchet, ancien président du syndicat étudiant la FAGE. «C’est sûr que notre démarche n’est pas évidente dans la période, je demande au gouvernement de nous aider à le soutenir», confirme Jean-Luc Bennahmias. (…)
On peut constater que les « journalistes » savent se déplacer pour aller faire la promotion d’un mouvement de 20 personnes à condition bien sûr qu’il servent l’intéret de classe du capitalisme. Mais lorsque le PRCF réunit des centaines de personnes en plein Paris, la censure est systématiquement totale.
En plein mouvement social, en pleine alliance populaire pour le retrait de la Loi Travail, n’est il pas savoureux d’observer que les « syndicats » patronaux FAGE et UNSA s’affiche et s’engage politiquement avec le PS ? il est vrai que si le syndicalisme de classe est unanimement dénoncé dans les médias de l’oligarchie capitaliste, l’apolitisme ne vaut en fait que pour éloigner le syndicalisme du mouvement communiste et permettre sa prise en main par les collaborateurs patronaux.