Sondages après sondages, les enquêtes d’opinion le confirment, en dépit de la « pédagogie gouvernementale » et du bourrage de crâne médiatique, en dépit des manipulations de la CFDT, en dépit de l’intense répression policière frappant les manifestations pour le retrait de la loi travail, les travailleurs demeurent radicalement opposés à la Loi Travail.
Ce 12 mai, les syndicats de salariés et d’étudiants appellent à une nouvelle journée de mobilisation. L’occasion de renforcer la pression sur les députés.
Près de 3 français sur 4 pour le retrait de la Loi Travail
La mobilisation du mouvement social contre la loi travail, s’inscrit désormais dans la durée. Plus de deux mois de luttes. Ce qui n’est évidemment pas sans poser la question d’une évolution des formes – les grèves et journée de mobilisation à saute mouton à des semaines d’intervalle ne favorisant ni la mobilisation, ni surtout l’installation d’un rapport de force favorable reposant sur le blocage des profits via le blocage de secteur stratégique de l’économie (transports, commerces, énergie …). Cependant, malgré le discours médiatique dominant annonçant avec le gouvernement dès la première mobilisation l’essouflement du mouvement, les sondages confirme la ferme opposition des travailleurs à la Loi Travail.
Par exemple, un sondage Elabe pour BFM TV réalisé les 2 et 3 mai au lendemain d’un premier mai de lutte donne les résultats suivants :
- 37% des sondés se déclarent totalement opposés au projet de loi travail
- 37% des sondés se déclarent plutôt opposés
- 23% y sont plutôt favorables et seul 3% soutiennent le texte !
Le rejet du texte est unanime chez les chômeurs (84%) tout comme les étudiants (79%) ou les salariés (78%).
Si bien sûr l’opposition au texte est total chez les sympathisants front de gauche (93%) elle est également majoritaire chez les sympathisants PS (55%)
etraités (66%), les indépendants et les chefs d’entreprise (64%) apparaissent un peu plus mesurés.
Un Français sur deux se prononce en faveur du retrait du projet de « loi Travail » (48%), tandis que 38% souhaitent sa modification et seuls 13% son maintien en l’état. Les partisans du retraits sont majoritaires chez les sympathisants FdG (85%), FN(68%) et sans proximité partisane (51%) et les partisans d’une modification prépondérant chez les sympathisants LR (41%) et PS (44%).
Salariés (52%), étudiants (49%) et chômeurs (54%) se prononcent majoritairement pour le retrait du texte. La forte mobilisation des chômeurs signent l’échec du gouvernement à tenter d’opposer salariés en activité et salariés privés d’emplois.
Les français ne sont pas dupe de la nature de classe du projet de loi travail : 69% juge que la casse du code du travail ne profitera qu’aux entreprises. Et même 82% pour les chômeurs, 76% pour les salariés et 70% pour les étudiants.
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Les français condament massivement l’utilisation du 49-3
Face à l’opposition populaire massive, la « majorité » gouvernementale vacille. Et à moins que le gouvernement ne réussisse à recourir aux voix du bloc LR des sarkozystes de la droite extrême, le texte ne semble pas pouvoir être validée à l’assemblée nationale. Annoncée avant même que le projet de loi El Khomri ne soit présenté en conseil des ministres, et comme pour la Loi Macron, le gouvernement semble pret à vouloir faire passer en force cette loi, transcription des directives de la commission européenne.Bien loin du prétendu dialogue social et véritable déni de démocratie, preuve supplémentaire du totalitarisme d’un système capitaliste écrasant la majorité – les travailleurs – pour remplir les poches d’une petite minorité, la classe capitaliste. Là aussi les français ne sont pas dupes.
Selon une enquête ODOXA réalisée les 5 et 6 mai 2016, 71% des français déclarent qu’ils seront choqués par le recours à l’article 49-3. 74% des français déclarent également soutenir les « frondeurs » décrits par le sondage comme les députés s’opposant à la loi travail.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
La loi sur le code du travail doit être retirée, l’article 49-3 doit également être retiré car il est anti-démocratique. La Gauche si elle veut encore être crédible doit agir pour retirer ces textes.