Alors que depuis près de trois mois, les travailleurs français sont en lutte contre la destruction du code du travail résultant de l’application des ordres de la Commission Européenne avec la Loi Travail, les syndicalistes du Front Syndical de Classe posent une question on ne peut plus pertinente : A quoi sert la CES ?
En effet, comment ne pas constater le silence assourdissant de cette organisation lourdement subventionnée par l’Union Européenne pour promouvoir et défendre l’Europe supranationale du capital, arme d’exploitation massive des travailleurs ? L’été dernier, la CES prenait parti contre les syndicalistes grecs pour le oui au 3e memorandum d’austérité (casse des retraites, privatisation, augmentation d’impot pour les travailleurs etc…). Ce printemps, elle prend – avec la CFDT – une nouvelle fois partie pour la classe capitaliste et contre les travailleurs.
Une preuve de la nécessité, pour faire gagner le mouvement social, de sortir de la CES au profit d’un syndicalisme de classe gagnant. Un preuve de plus également de la nécessité de briser les chaines de l’Union Européenne, de sortir de l’UE et de l’euro condition nécessaire indispensable à la défense des droits des travailleurs.
JBC pour www.initiative-communiste.fr site web du PRCF.
A quoi sert la Confédération Européenne des Syndicats?
Alors qu’en France nous sommes engagés depuis plusieurs semaines dans un conflit majeur pour la défense des garanties couvrant les salariés issues de luttes séculaires que dit et que fait la CES pour soutenir notre combat?
Sur son site si on s’en tient à la période fin avril début mai on peut trouver les articles suivants :
« La CES condamne le manque de solidarité et de compassion du paquet Asile de la Commission » « Syndicats européen et canadien sont d’accord : « L’AECG exige davantage de travail » « Réduire les inégalités pour favoriser la reprise » « Nanomatériaux : la Commission ne tient aucun compte des souhaits du Parlement, du Conseil et des syndicats » … Mais sur notre lutte en France?
« • Maintenir les réductions du coût du travail découlant du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité, notamment en les mettant en œuvre comme prévu en 2016; évaluer l’efficacité de ces dispositifs en tenant compte des rigidités du marché du travail et du marché des produits; réformer, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, le processus de formation des salaires pour que ceux-ci évoluent au même rythme que la productivité; veiller à ce que les évolutions du salaire minimum soient compatibles avec les objectifs de promotion de l’emploi et de la compétitivité ; » « • Réformer le droit du travail afin d’inciter davantage les employeurs à embaucher en contrats à durée indéterminée ; faciliter, aux niveaux des entreprises et des branches, les dérogations aux dispositions juridiques générales, notamment en ce qui concerne l’organisation du temps de travail ; réformer la loi portant création des accords de maintien de l’emploi d’ici à la fin de 2015 en vue d’accroître leur utilisation par les entreprises ; entreprendre, en concertation avec les partenaires sociaux et conformément aux pratiques nationales, une réforme du système d’assurance chômage afin d’en rétablir la soutenabilité budgétaire et d’encourager davantage le retour au travail (dégressivité des allocations). Dans un cas comme dans l’autre la CES qui au fond est totalement dépendante des institutions européennes ne peut que s’aligner. Ce qui explique son silence. Aux syndicats français et surtout aux militants d’en tirer les conclusions qui s’imposent : en aucun cas la CES n’est une structure apte à assurer une défense conséquente des intérêts des travailleurs! Et ce n’est pas l’appartenance de la CFDT à la CES qui est de nature à nous rassurer!