CONCOURS DE L’EUROVISION: Une MACHINE à ALIENER les peuples au TOUT-ANGLAIS, au « CHOBIZ » TRANSATLANTIQUE… et à l’ANTICOMMUNISME ! – Par FLOREAL
« Pour être encore en haut d’ l’affich’ / Faudra que je braille en angliche / Si je n’ veux pas finir en loques / Il me faut braire en amerloque ! » (Jean Ferrat)*.
Ce samedi 14 mai, les amateurs de chansonnettes auront le « choix » entre l’innommable « The Voice » de TF1 et le concours de l’Eurovision, où le chanteur choisi par le service public de Télévision… chantera EN ANGLAIS. Les termes de ce « choix » ne laissent que trop voir où en est le totalitarisme et l’auto-colonisation linguistiques dans notre pays en pleine dérive transatlantique.
Les amateurs de foot ne pourront pas se consoler avec un hymne en français à la gloire des « Bleus » vu que la FFF, « sponsorisée » (quel joli mot !) par Carrefour-Market (à moins que ce ne soit Carrefour-City ?) est lui aussi… en (mauvais) anglais ! « So Foot » (= « si pied ! ») comme dirait une maison de presse qui édite aussi la revue française (mais oui !) « Society »…
Dans le même temps, les députés – ceux-là même qui s’apprêtent à avaliser le « Job Act » à la française, alias « loi El Khomri » – ont abaissé les quotas de chanson francophone prévus par la loi Toubon de 35 à 30, voire à 25%. Au nom, ne riez pas, de la « diversité ». Alors que sur les 6000 chansons francophones répertoriées annuellement par la SACEM, même pas 15% accèdent réellement aux ondes nationales qui leur préfèrent la soupe mondialisée… et les éternels chanteurs francophones installés…
Illustration de la même auto-phobie linguistique, il y avait ZERO journaliste du « service public de l’audiovisuel français » à la conférence de presse co-organisée par le député communiste Candelier et par l’Association COURRIEL, co-présidée par L. Landini et G. Gastaud, avec le soutien d’éminentes personnalités de la chanson, de la science, de la littérature, du syndicalisme et de la politique. Que c’est beau le « pluralisme » et la « défense de la langue française » tels que l’entend le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel !
Mais qu’on se rassure, le lendemain de cette conférence de presse CENSUREE, nombre de radios et de télés publiques faisaient la promo des « nouveaux mots du français » répertoriés par la maison Larousse. Laquelle s’arroge le droit d’estampiller « made in French » de nouvelles fournées d’anglicismes qui finiront bien par submerger notre petit patois hexagonal…
Devant tant de preuves accablantes, quel progressiste, quel anticolonialiste sincère peuvent-ils encore nier l’existence d’une POLITIQUE EXTERMINISTE à l’encontre des langues nationales et au profit du tout-globish qui, bien loin de porter la langue de Shakespeare, colporte surtout et avant tout les signifiants pervers de la mondialisation néolibérale ? Et ce n’est certes pas la promulgation du « JOB ACT » édicté en Italie, et qui n’est rien d’autre que le grand frère de la loi dite El Khomri, qui nous prouvera le contraire, d’autant que ces deux attentats aux droits ouvriers ont été commandités EN ANGLAIS, et avec quelle morgue, par le commissaire européen Pierre Moscovici ; lequel, toute honte bue, ne s’adresse plus qu’en cet idiome, illégalement promu par l’UE (en violation des traités existants !) à son homologue Michel Sapin. Mais après tout, Emmanuel Macron ne vient-il pas de faire cours en anglais à des étudiants français de Sciences Po ? au fait, comment dit-on ALIENATION en patois maastrichtien ?
Par bonheur, la chanteuse… autrichienne de l’Eurovision chantera, elle, EN FRANÇAIS, preuve que notre langue n’est devenue un parfait repoussoir que dans les pauvres élites américano-formatées du French Hexagone. Cela dit, comme nous ne sommes pas plus favorables au tout-français (dont on est fort loin, avouons-le) qu’au tout-anglais, et nous eussions préféré pour notre part qu’elle eût le courage de chanter EN ALLEMAND, dont les œuvres de Bach, Mozart, Beethoven et Wagner sont là pour attester que la langue de Heine n’est pas une petite langue, musicalement parlant !
A quand un vrai concours de la chanson francophone mondiale mis en place par les télés française, québécoise, par la RTBF, la Suisse romande, les radios africaines qui le souhaitent, pour montrer la diversité du et des français parlés et chantés sur cinq continents ? A quand une véritable mondiovision où chaque pays serait tenu de chanter dans sa langue en montrant aux autres sa culture ? On aurait là un bel exemple d’internationalisme linguistique, ce contraire à la fois du repli national type FN et de la supranationalité culturelle made in Wall Street qui attire les jeunes vers un monde d’une totale uniformité culturelle, linguistique, gastronomique… sous le nom d’ « ouverture », de « modernité » et de « diversité ».
DERNIERE MINUTE : la chanson qui a triomphé est intitulée « 1944 » ; elle a été proposée par la télévision d’Etat du régime pronazi de Kiev qui s’est servi de l’Eurovision pour déployer son anticommunisme pathologique et sa russophobie revancharde. Disons seulement à ces chouchous de Fabius et de l’UE atlantique que pour tout Français qui se respecte, « 1944 » rappelle surtout la LIBERATION de l’Europe du joug nazi. Ce joug que regrette ouvertement le nouveau président du « parlement » ukrainien, dont ont été chassés manu militari les députés communistes : car ce triste site n’est autre que le fondateur du « Parti National-Socialiste Ukrainien ». Décidément les antifascistes, les défenseurs de la paix et les amis de la chanson française se doivent de dire « M…. » au concours de l’Eurovision, cette machine à aliéner les peuples au « show-business » transatlantique, à l’anticommunisme et à la haine entre les peuples.
*ceux des anars français qui relaient inconsciemment la politique mondiale d’uniformisation linguistique (cf les banderoles « Kill the capitalism ») devraient réécouter, ou plutôt, DECOUVRIR, ce qu’a écrit Léo Ferré à ce sujet…