Pour briser la grève, violer la sécurité routière et braver le droit : la méthode du gouvernement
Le secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, a publié au Journal officiel un arrêté permettant aux transporteurs d’hydrocarbures de déroger aux règles en matière de temps de conduite et de repos. le but ? briser la grève des raffineries.
En agissant ainsi, il poursuit sa fuite en avant dans la prise d’otage du pays et dans la mise en danger de notre peuple.
Cette manœuvre révèle plusieurs choses :
- le gouvernement n’a que faire des droits des salariés et en particulier des routiers à qui il vient de faire de fausse promesses quant au paiement des heures supplémentaires. Puisqu’il démontre qu’il est pret à s’assoir sur la loi pour défendre à n’importe quel prix le profit du Capital.
- jusqu’au boutiste, en panique, le gouvernement joue avec la sécurité des français : supprimer les temps de repos des chauffeurs routiers, allonger leur temps de conduite au delà de la durée légale c’est menacer directement et partout en France la sécurité des français. En voulant approvisionner à toute force les pompes alors que les raffineries sont à l’arrêt, le gouvernement va faire rouler de véritable bombe roulante sur nos routes en supprimant les conditions de sécurité nécessaire. C’est totalement inacceptable ! Cette décision met en danger des millions d’automobiliste et la sécurité publique, signant la forfaiture d’un gouvernement totalement irresponsable
Violence et coup de force : la méthode d’un gouvernement soutenu par les sbires patronaux de la CFDT
Le même Alain Vidalies éructait il y a quelques jours sur l’absence de pénurie d’essence. Mensonge effronté puisque l’on apprend ce 25 mai que depuis déjà plus de deux jours le gouvernement puise dans les stocks stratégiques pour briser la grève. S’il n’y a pas de pénurie de carburant, pourquoi le gouvernement fait il rouler les camions citerne jour et nuit , semaine et week end au mépris de la loi et des règles de sécurité ? De fait, le gouvernement Valls UE MEDEF n’a rien à envier aux méthodes violentes de Sarkozy pour briser les grèves et attaquer le mouvement social.
Utilisation des stocks stratégiques, attaque de CRS contre les salariés en grève devant les dépôts de Fos puis de Donges, répression policière à grande échelle et coup de force contre le parlement, le gouvernement Valls n’a vraiment rien de social ni de démocratique. Il montre au contraire le visage fascisant et totalitaire du système qu’il défend, le système capitaliste.
Doit on s’en étonner de la part d’un gouvernement PS 70 ans après la féroce répression par les troupes de J Moch de la grève des mineurs de 1948 ? Doit on s’en étonner au moment où le président de la Commission Européenne a renouveler ses ordres à ses hommes de main de la clique Valls, de faire passer en force la Loi Travail ?
Les briseurs de grève à l’action
C’est dans ce contexte que Berger, le patron de la CFDT branche salariée du MEDEF, sans aucun doute sous les ordres de ces maîtres du PS et du patronat, intervient dans les médias du Capital contre le retrait de la Loi Travail. Le chien de garde du Capital est cependant bien seul : lors des appels à manifester lancer par la CFDT pour tenter de diviser l’unité syndical, l’officine n’avait réussi qu’à rassembler quelques centaines de permanents dans toute la France.
Dans la même veine, le secrétaire d’état aux relations avec le parlement Jean marie Le Guen perd ses nerfs vociférant qu’il en a « Marre de la CGT » : ces soit disant sociaux démocrates retrouvent vite leur réflexe d’alliance avec l’extrême droite. Le même déclare que ce n’est pas à une confédération syndicale de faire la loi. Au parlement peut être alors ? celui là même qui a été interdit de vote et de débat par le gouvernement ! et pourtant, en application des ordres de Bruxelles de casse du code du travail, le gouvernement et le PS on bel et bien confier l’écriture de cette loi travail à une confédération syndicale celle du MEDEF et de la CFDT, la confédération syndicale du Capital.
Mais ce n’est pas au patronat, ce n’est pas à Bruxelles de faire la loi. C’est au peuple souverain de décider, par à la dictature de l’oligarchie capitaliste.
Le pouvoir se fissure et tangue vers le retrait de la loi travail :
Sous la pression populaire du mouvement social, du blocage des raffineries, des routes, et des appels à la grèves reconductibles qui se multiplient, le pouvoir PS se fissure. Alors que le PS a été mis en minorité par la défection des frondeurs à l’assemblée nationale, c’est maintenant le président du groupe de députés PS, Bruno Le Roux qui appelle le président et le gouvernement à retirer l’article 2 de la Loi Travail qui est l’un des piliers de la loi travail, l’une de mesures exigées par la Commission Européenne. la preuve qu’en renforçant la mobilisation populaire, le retrait de la Loi Travail est à portée de main.
Les grèves qui se multiplient dans tous les secteurs, les blocages, les arrêts de production, la forte mobilisation qui convergent vers une solide grève générale totalement soutenue par l’opinion publique doit imposer le respect de la démocratie, stopper la casse du pays et des droits des travailleurs. C’est plus que jamais le moment pour chacun de rejoindre la lutte, tous ensemble et en même temps.
A la fin c’est nous qu’on va gagner !
JBC pour www.initiative-communiste.fr
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