50 ans après le génocide des communistes indonésiens faisant suite au coup d’état pro occidental de Soeharto en 1965-1966 – de 1 à 3 millions de communistes ont alors été massacrés – le gouvernement indonésien de Jokowi a ordonné que soit entamé un travail de recensement des charniers de ces massacres.
En France, en Europe comme aux Etats Unis, le cinquantenaire de ce génocide est totalement censuré car visant des communistes et commis avec le soutien des pays capitalistes occidentaux. Alors qu’en Indonésie, plus de 15 ans après la chute de Soeharto la chape de plomb du mensonge commence à ce soulever, il est du devoir de chaque citoyen d’exiger de la part de son gouvernement qu’il participe à faire la pleine lumière sur ce génocide et qu’il contribue à ce que justice soit rendue pour les victimes de ce crime contre l’humanité.
En Octobre 2015, un tribunal international des peuples a statué, les films de J Oppenheimer ont contribué à l’échelle internationale à commencer à libérer la parole. Aux Etats Unis, une proposition de loi a été déposée pour demander à l’ouverture des archives sur le soutien des USA à ce génocide.
En France, des militants associatifs tels ceux de Réseau Indonésie dans le cadre d’action de solidarité avec l’Indonésie continuent le travail d’information, avec notamment l’organisation de deux colloques universitaires réunissant à Paris des spécialistes du monde entier. Sans écho dans les médias de masses. Les militants communistes du PRCF, et avec eux la rédaction d’Initiative Communiste refusent eux aussi de se taire en faisant régulièrement paraître des articles de presse largement diffusés en ligne et sur les réseaux sociaux. Une exposition a également été présenté sur le stand du PRCF à la fête de l’Humanité 2015. en 2016, la solidarité continue pour dénoncer les crimes du capitalisme, ce système exterministe qui ne cessent de récidiver dans le génocide des peuples et de ses opposants politiques.
(Jakarta) – Le gouvernement indonésien devrait retarder les exhumation des charniers des massacres de masse de 1965-1966 tant que les experts légistes ne sont pas disponibles pour assister ce travail a déclaré Human Right Watch. Le gouvernement devrait aussi prendre les mesures de sécurité autour des sites de charniers connus ou présumés pour empécher des exhumations non autorisées
Dans une lettre du 16 mai 2016, HRW pressait le gouvernement de déployer des experts légistes avec les compétences et l’expérience nécessaire pour s’assurer que les exhumations se fassent systématiquement dans le cadre d’un soigneux processus permettant de préserver ces preuves cruciales et permettant d’identifier les corps. L’identification des victimes et des causes de leurs morts sont des éléments clé du processus pour un éventuel traitement de ces crimes.
« l’ouverture des charniers des victimes des massacres de 1965-66 est une étape importante de la reconnaissance qui mérite le soutien des Indonésiens et des donnateuers étrangers » a déclaré le directeur d’HRW pour l’Asie. « Mais le gouvernement doit reconnaitre que les charniers sont des scènes de crimes qui requiert des experts légistes spécialisés pour assurer la préservation des preuves et une identification adéquat des corps ».
Le 25 avril 2016, le président JoKo « Jokowi » Widodo a demandé à son ministre de l’intérieur Luhut Binsar Pandjaitan de commencer à documenter la localisation des charniers des au moins 500 000 victimes des massacres anticommunites de 1965-66. Le gouvernement indonésien a annoncé le 9 ay qu’il formerait une équipe pour enquéter sur une liste de 122 sites de charniers présumés des massacres de 1965-66, liste établie par les groupes de défense des victimes. Pandjaitan a depuis indiqué qu’il superviserait l’ouverture d’un site pilote de charnier à la fin du mois de mai. Toutefois, le gouvernement n’a pas clarifié la coposition des équipes d’exhumation, ni indiqué si ces équipes incluraient des experts légistes avec l’expérience suffisante pour ces exhumations de charniers.
Les exhumation sans experts légistes peuvent détruire les preuves critiques et gravament compromettre l’identification des corps dénonce Human Rights Watch. Dans des leixu comme le Kosovo ou l’iraq des exhumation spontanées et désorganisées ont gravement compromis l’identification des victimes et détruits les preuves.
Human Rights Watch demande à ce que les gouvernements étrangers et les Nations Unies devraient apporter toutes l’aide nécessaire à l’enquète du gouvernement indonésien sur ces charniers. Des donateurs internationaux pourraient aider à financer la préservation et l’analyse des preuves qui seront vitale pour un processus indonésien de reconnaissance de ces très graves crimes. L’apport des experts légistes pourrait se focaliser à la fois sur la collecte des preuves criminelles et l’identification humanitaires des restes humains qui pourront alors être rendus aux familles des victimes.
« La détermination du gouvernement indonésien à enquêter sur les charniers est un acte de courage politique pour la reconnaissance de ces crimes après un demi siècle de mensonges officiels et de dénis » indique Kine. « mais des exhumations hatives faites sans les compétences requises pourraient très bien détruire des preuves cruciale et gravement empêcher les efforts pour rendre justice aux victimes de 1965-66 »