Podemos en espagnol veut dire on peut.
Certes. Mais quoi ? On peut gagner à condition d’être clair.
Pour rassembler les victimes des plans d’austérité que les gouvernements du capital espagnol sous la houlette de l’UE mettent place encore faut-il dessiner clairement une alternative.
Or Podemos est resté dans le flou : à vouloir ratisser large, on ratisse moins. Allié au PCE-« gauche unie » qui a pourtant rallié le camp des PC qui sont pour la sortie de l’UE (dans l’autre camp europeiste il ne restera bientôt que P.Laurent et F.Wurtz….) Podemos à été incapable de proposer ce qu’attendent les travailleurs d’Espagne, une perspective de sortie de l’UE.
Pensant sans doute qu’il ne faut pas effrayer la portion de la petite ou moyenne bourgeoisie attachée à Erasmus et aux vacances sans être obligé de passer par le change, pensant sans doute amadouer le Roi en lui offrant Game of thrones, pensant sans doute que ne pas prendre position sur la nécessaire unité de la classe ouvrière d’Espagne allait rallié les indépendantistes divers et variés, Podemos a choisi de ne pas choisir.
C’est ainsi que Podemos a perdu un million de voix réfugiées sans doute dans l’abstention.
La droite du PP a conservé sa base de masse, son excroissance moderniste Ciudadanos recule. Le PSOE réalise un très mauvais score mais suffisant pour rester le deuxième parti. Unidos Podemos (alliance du PCE et de Podemos) ne parvient pas à dépasser le parti socialiste, ce qui était son objectif.
Cela démontre pour les communistes que l’alliance avec un parti de la gauche de la gauche s’ils ne peuvent faire entendre leur différence n’apporte pas grand chose ni à l’allié, ni à soi. En effet la personnalisation autour d’Iglesias, dirigeant de Podemos, a rendu inaudible le message du PCE sur la sortie de l’UE.
Or la question européenne est centrale.
Pas de changement démocratique possible sans rupture avec l’UE.
Comme le dit JL Melenchon « l’UE ou tu la changes ou tu la quittes ». Et comme on ne peut pas la changer….Tsipras a reculé devant l’obstacle et Podemos aussi avant même d’être au gouvernement. On ne fait pas voler une voiture fabriquée pour rouler. On ne change pas un crocodile en doux végétarien. On ne change pas l’UE en UE sociale. Elle n’a pas été faite pour ça. Mais pour briser le mouvement ouvrier et la souveraineté populaire. L’UE ou elle nous brise ou nous la brisons.
Une leçon salutaire pour ceux qui hésitent encore chez nous.
le TSIPRAS espagnol c’est de la merde petite bourgeoise dans un bas de soie européen, fabriqué à TAIWAN, estampillé made in USA