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HAN SANG GYUN, DIRIGEANT de la KCTU EST INNOCENT.
La Justice de la Corée du Sud doit respecter la Constitution qui garantit le droit syndical. Le 13 juin 2016, le procureur LEE Seong Sik requiert 8 ans de prison contre HAN Sang Gyun, dirigeant de la Confédération syndicale KCTU qui a organisé en novembre 2015 un rassemblement contre la « réforme » du droit du Travail.
HAN Sang Gyun a été élu dirigeant de la KCTU en décembre 2014. En avril et en juillet 2015, la KCTU a organisé des grèves pour résister à un projet de grave atteinte au droit du travail. Et le 14 novembre 2015, après que la KCTU a organisé un grand rassemblement de 130 000 personnes, pour défendre les droits de 20millions de travailleurs contre le projet de loi travail du gouvernement. La police a interdi aux manifestants de marcher. HAN Sang Gyun a dû se réfugier au temple bouddhiste Jogyesa au centre de Séoul. La police a assiégé le temple pendant trois semaines. Pour éviter l’assaut prévu, HAN Sang Gyun s’est livré volontairement à la police le 10 decembre 2015.
Six mois plus tard, le procureur requiert contre HAN une peine de 8 ans de prison, disant que « non seulement HAN Sang Gyun a planifié minutieusement son crime dès qu’il a été élu dirigeant, mais qu’il a aussi agité les autres travailleurs en abusant de sa position, et n’a aucun regret».
Pourtant, c’est la police qui n’a pas respecté la loi. Lors de la manifestation, la police a poussé les manifestants dans une nasse faite de murs de bus de police. Ensuite elle a lancé des gaz lacrymogènes et usé du canon à eau chargée de produits chimiques. Atteint de plein fouet, BAEK Nam Ki, agriculteur; est depuis dans le coma. Le procureur n’a procédé à aucune enquête sur ces exactions policières ni sur les atteintes aux droits et à la légalité. Au lieu de cela, la police a arrêté 527 adhérents de la KCTU, et à ce jour 6 mois après, 10 sont encore en prison, dont HAN Sang Gyun.
Le parti au pouvoir et le gouvernement préparent une destruction du droit du travail :1) Faciliter les licenciements en rendant légaux les licenciements abusifs. 2) Généralisation de l’emploi précaire. 3) Par la liberté donnée aux employeurs de rémunérations arbitraires, imposer des salaires encore plus bas et mettre les travailleurs dans la concurrence extrême.4) Neutraliser les syndicats en contournant les conventions collectives.
En somme, la « réforme » vise à créer des conditions de travail inhumaines, uniquement pour ouvrir une voie royale au maximum de profit au seul bénéfice des grandes entreprises. Comme tous les pays démocratiques, la Corée du Sud, à l’article 33 de la Constitution, garantit le droit syndical, le droit à la négociation collective et à l’action collective pour améliorer les conditions de travail. Protester contre une menace sur les conditions de travail est donc un droit pour les syndicats. Qu’un procureur demande une peine de prison pour un travailleur syndicaliste, au mépris de la Constitution, cela signifie qu’il est au service d’un pouvoir qui ne vise qu’à écraser les travailleurs, et non pas au service de la justice et de la démocratie. Le jugement aura lieu le 4 juillet.
HAN Sang Gyun est innocent. Si un dirigeant syndical doit aller en prison après que son syndicat a organisé un rassemblement pour défendre les droits des travailleurs, cela veut dire que ce pays n’est plus un pays démocratique.
La Justice de Corée du Sud doit respecter les droits des travailleurs énoncés dans la Constitution et le juge SHIM Dam doit libérer HAN Sang Gyun et tous les syndicalistes emprisonnés.
Le Parlement, s’il est réellement une émanation démocratique des citoyens, doit rejeter le projet actuel de destruction du Droit du travail, qui met la vie des travailleurs en grave danger.
Les députés doivent au contraire élaborer et adopter une véritable réforme de la loi, qui améliore les conditions de travail.