La réunion de l’intersyndicale de ce 30 juin a confirmé l’unité du front syndical pour le retrait de la Loi Travail par un nouvel appel à manifester le 5 juillet prochain, pour le retrait de la Loi Travail. Tout au long de la journée du 29 juin, la presse du Capital aura essayé de faire montrer la pression et de susciter la division, tentant de semer le doute sur la position de FO, répondant sans doutes aux directives de Matignon. Car Valls espérait sans doute jouer FO contre la CGT, tout en refusant de recevoir SUD, lors de cette pseudo journée de consultation. Raté, pas dupe, FO continue à appeler à la mobilisation et Mailly indique même qu’il appellera à la mobilisation durant tout l’été s’il le faut. Car en guise de consultation c’est en fait une fin de non recevoir qui a de nouveau été opposé par Matignon aux travailleurs, l’intersyndicale arrachant toutefois quelques timides avancées « bonne à prendre mais toujours loin du compte » comme l’indiquait de son coté Martinez de la CGT. Car la « loi El Khomri est le minimum que l’on puisse faire » a ordonné la Commission Européenne par la voix de JC Junker… Entre l’Union Européenne du Capital et les droits des travailleurs, il faut choisir. Et comme scandent les manifestants dans la rue, ce n’est pas au patronat, ce n’est pas à Bruxelles de faire la Loi, la vraie démocratie elle est ici.
Le 5 juillet, et ensuite s’il le faut, les travailleurs continueront de défendre dans les rues les droits démocratiques et sociaux, le code du travail, contre le passage en force d’un gouvernement minoritaire, n’ayant pour seuls arguments que la force des matraques et la violence du 49.3 pour imposer l’exécution des directives européennes qui sont les ordres de l’oligarchie capitaliste.
COMMUNIQUE CGT, FO, FSU, Solidaires, UNEF, UNL, FIDL
Le souffle ne nous manque pas !
jeudi 30 juin 2016
La journée du 28 juin a été comme toutes les autres journées de mobilisation depuis 4 mois, réclamant le retrait du projet de loi et l’obtention de nouveaux droits, un succès des salarié-es, jeunes, privé-es d’emplois et retraité-es, succès et détermination qui ne s’essoufflent pas ! Ceci malgré certaines conditions de manifestation qui n’ont pas permis à toutes et à tous d’y participer.
Les premiers résultats de la votation citoyenne, lancée par les organisations syndicales depuis un mois, ont été remis à l’Elysée au conseiller social du Président de la République le 28 juin au matin ainsi que dans les préfectures pour les votations départementales. Plus de 700 000 votants, 15 796 bureaux de votes principalement dans les entreprises, 92% des votants pour le retrait du projet de loi travail, viennent renforcer l’ensemble des rassemblements, actions et manifestations unitaires.
De même, l’opinion publique dans les derniers sondages soutient toujours la mobilisation contre ce projet de loi, 70% disent même qu’ils sont contre l’utilisation du 49.3 pour le faire adopter.
Ce projet est minoritaire à tout point de vue.
Le Premier ministre a organisé des rencontres bilatérales le 29 juin. Les organisations signataires déplorent qu’il ait exclu de ces rendez-vous certaines organisations syndicales et de jeunesse, notamment celles engagées dans la lutte contre le projet de loi travail.
Pour autant, le gouvernement reste sourd aux propositions, particulièrement destinées à établir de nouveaux droits et à lutter contre le dumping social. Les amendements au projet de loi avancés par le gouvernement ne sont pas de nature à modifier profondément ce texte, même si certaines modifications sont à mettre au crédit des mobilisations.
Par ailleurs, ce projet de loi contrevient aux conventions internationales de l’OIT et vient d’être sanctionné par le Comité des droits économiques et sociaux et culturels de l’ONU au regard des effets sur la protection sociale des salariés et la précarité qu’il engendre.
Compte tenu de cette situation, les organisations signataires appellent à poursuivre la mobilisation contre ce projet de loi, sur des formes à déterminer localement, durant le débat parlementaire, notamment le 5 juillet.
Les organisations syndicales et de jeunesse conviennent de se retrouver le 8 juillet afin de discuter des suites à donner après le débat parlementaire.
Paris, le 30 juin 2016