UNE DÉCLARATION DU PRCF – 6 juillet 2016
En fliquant et en encageant à nouveau la manifestation parisienne (Philippe Martinez fouillé au corps par la police !), en utilisant le 49/3 au moment même où des milliers de gens clamaient leur colère contre la loi scélérate, Valls et Hollande veulent de nouveau humilier et provoquer le mouvement populaire. Par leur attitude de plus en plus social-fascisante, par leur mépris total des députés PS qui suppliaient le pouvoir de sauver les apparences en acceptant quelques ultimes amendements cosmétiques, les apprentis-dictateurs de l’exécutif montrent qu’ils sont prêts à tout pour faire passer en force la déréglementation du travail commanditée par le MEDEF et l’UE.
Plus que jamais, l’euro-désintégration de la France et des acquis sociaux du CNR dans l’acide de la « construction » euro-atlantique (euro, UE, « TAFTA », OTAN…) s’accompagne d’une fascisation de la démocratie bourgeoise. Cette marche à la fascisation, à la dictature sans frein de l’exécutif et à l’Etat policier est applaudie par la droite – qui ne déposera pas de motion de censure (les LR préfèrent faire cause commune avec Valls qu’avec la CGT que certains d’entre eux rêvent d’interdire !. La réaction LR prend appui sur l’offensive liberticide et antisociale du PS pour préparer un gouvernement anti-ouvrier de choc qui gouvernerait par ordonnances, le FN jouant dès aujourd’hui le rôle d’aiguillon pour cette fuite en avant ultraréactionnaire dont l’arrière-plan est la chasse aux sorcières en Europe de l’Est et la banalisation des nostalgiques du fascisme dans nombre d’Etats de l’UE.
Mais l’autre aspect des choses est bien plus réjouissant pour l’avenir des idéaux progressistes. En effet, à l’occasion de l’affrontement de classes en cours, des millions d’ouvriers, de jeunes, de progressistes réapprennent la rage au cœur les fondamentaux du combat de classe anticapitaliste, antifasciste et anti-impérialiste. Malgré les tentatives de certains éléments réformistes de l’UGICT-CGT pour la torpiller du dedans, la CGT mène un dur combat qui peut refaire d’elle la grande confédération des travailleurs qu’elle était avant d’adopter la stratégie réformiste perdante du « syndicalisme rassemblé » avec la CFDT. Pour redevenir pleinement ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, la CGT doit aller avec confiance et jusqu’au bout de sa fière démarche combative actuelle en rompant à 100% avec la CFDT jaune, avec la CES à la botte de Bruxelles et en renouant avec le combat de classe prôné notamment par la Fédération Syndicale Mondiale.
Les apprentis-dictateurs affaiblis et méprisés de Matignon et de l’Elysée se leurrent s’ils s’imaginent faire taire la classe ouvrière et la jeunesse populaire. La classe ouvrière (transports, énergie, raffinerie…) a repris sa place naturelle de chef de file de la contestation anticapitaliste. Dans des centaines d’entreprises la classe ouvrière et le monde du travail ont fièrement relevé la tête et à la rentrée, voire pendant l’été, la lutte reprendra de plus belle pour l’emploi, les salaires, la protection sociale, les services publics, les libertés syndicales et démocratiques, la libération des camarades injustement réprimés.
Quant aux militants du PRCF et des JRCF, ils continueront à faire leur travail politique d’avant-garde en montrant les liens entre la casse sociale, la « construction » européenne et la fascisation de la vie politique. En outre, dans la foulée du « Brexit », les militants du PRCF appelleront durant tout l’été à sortir la France de l’OTAN, fauteur de guerre contre la Russie, de l’euro, qui strangule le pouvoir d’achat populaire, et de l’UE supranationale du capital. Plus que jamais, l’heure est à construire un large Front de Résistance Antifasciste, Patriotique, Populaire et Ecologique (F.R.A.P.P.E.) pour le progrès social, l’indépendance nationale, la coopération internationale, la paix et une véritable démocratie centrée sur le monde du travail : une démocratie populaire et socialiste.
Plus que jamais, articulons nos luttes à une stratégie nouvelle, non pas d’ « union de la gauche » en vue d’on ne sait quelle impossible « Europe sociale » au sein de l’UE dictatoriale, mais pour sortir la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme tout en tendant la main à l’Europe des luttes ouvrières en marche.
Les socialistes après avoir nationalisé tous les services publics aux profits des multinationales sont en train de casser le code du travail pour faire en sorte que les salariés redeviennent des esclaves……Bravo le PS, c’est la Gauche??.