La contestation populaire ne faiblit pas, elle traduit la colère des travailleurs face au mépris du gouvernement. Parallèlement aux manifestations, les grèves s’amplifient, principalement dans le secteur public.
En effet, la casse des services publics entamées depuis plusieurs années est la conséquence des politiques menées par la droite et la social démocratie européennes sous injonction de Bruxelles. Les travailleurs britanniques qui souffrent de cette politique ultra-libérale ont réagi positivement en votant à 52 % pour la sortie de l’UE.
Aujourd’hui, la peur de la contamination s’installe dans la classe européiste, de la droite traditionnelle au PCF-PGE, elle craint que les autres états membres n’emboîtent le pas des courageux travailleurs britanniques.
La satisfaction qu’affiche le Front National ne doit pas duper l’opinion publique. Ce parti est lui même un instrument du système utilisé pour assurer la main mise du capitalisme et empêcher la prise du pouvoir des travailleurs ou par tout autre parti avec un projet sociétal basé sur la redistribution des richesses et la protection de l’intérêt du peuple.
La commission luttes du PRCF
Signez et faites signer la pétition pour un referendum sur la sortie de l’UE et de l’Euro
Après le 2e passage en force par le 49.3, les syndicats appellent à poursuivre la mobilisation pour le retrait de la Loi Travail
un meeting est organisé à Paris ce 6 Juillet
Communiqués de la CGT : Le 49-3 ne nous arrêtera pas !
mardi 5 juillet 2016
Alors que le Premier Ministre, n’ayant plus de majorité, vient de bafouer la démocratie parlementaire en utilisant une nouvelle fois le 49-3, les mobilisations dans les grèves, rassemblements, manifestations, votations citoyennes démontrent que le mouvement contre la loi travail est loin de s’essouffler.Malgré une organisation sécuritaire démesurée empêchant des milliers de personnes d’entrer dans la manifestation parisienne, ce sont plus de 45 000 personnes qui ont défilé ce jour ; 10 000 à Toulouse, 15 000 à Marseille, 1 000 à Caen, 2 000 à Grenoble…
La Tour Eiffel, comme le Stade de France, ont arboré les couleurs de la lutte.
La détermination pour gagner le retrait du projet de loi et gagner de nouveaux droits, n’est pas entamée par ce nouveau coup de force du gouvernement. Celui-ci, fait une grave erreur en pensant court-circuiter la démocratie s’il promulgue une loi de telle importance pendant les congés estivaux.
Le mouvement social ne va pas faiblir et d’ores et déjà des initiatives ont été décidées pendant l’été afin de préparer une rentrée puissante et offensive pour empêcher la mise en place de la loi.
Dès demain, 6 juillet, un meeting unitaire sera organisé au gymnase Japy, à Paris.
La réunion intersyndicale du 8 juillet prochain décidera des modalités de poursuite du mouvement.Montreuil, le 5 juillet 2016
Un gouvernement hors la loi !
Le gouvernement en utilisant à nouveau le 49.3 à l’assemblée nationale sur le projet de loi travail s’assoit une fois de plus sur la démocratie.
Il renie les engagements pris lors de la campagne électorale et réitérés il y a un an dans la motion majoritaire au congrès du Parti Socialiste dans laquelle était indiquée « il faut rétablir la hiérarchie des normes : la loi est plus forte que l’accord collectif et lui-même s’impose au contrat de travail. Si la loi peut permettre à des accords de déroger à ces dispositions, elle ne peut le prévoir dans des domaines relevant de l’ordre public social : salaire minimum, durée légale du travail, droit du licenciement, existence de la représentation du personnel. »
Cet acte prouve une dérive autoritaire très inquiétante d’un gouvernement qui passe en force sur un projet de loi qui est désapprouvé par la majorité des citoyens (70% au dernier sondage), la majorité des syndicats, appuyés par plus d’1 million de votes recueillis lors de la votation citoyenne, la majorité des élus de la Nation.
Par ailleurs, ce projet de loi contrevient aux conventions internationales de l’OIT et vient d’être sanctionné par le Comité des droits économiques et sociaux et culturels de l’ONU au regard des effets sur la protection sociale des salariés et la précarité qu’il engendre.
La France, pays des droits de l’Homme et des acquis sociaux intègre donc la classe des mauvais élèves.
Le gouvernement fait une grave erreur en pensant court circuiter la démocratie s’il promulgue une loi de telle importance pendant les congés estivaux. Le mouvement social ne va pas faiblir et d’ors et déjà des initiatives ont été décidées pendant l’été afin de préparer une rentrée puissante et offensive pour empêcher la mise en place de la loi.
Montreuil, le 5 juillet 2016
Communiqué FO Loi travail : FO dénonce un nouveau passage en force du gouvernement
PRCF – INFO LUTTES – Semaine 27 – juillet 2016
Des grèves partout en France
- Grève au port de Calais
- Grève chez Radio France (France inter, france info etc…)
- Grève à l’hôpital de Pont-l’Evêque
- Grève chez iTélé
- Grève chez Trigano Remorques à Reuilly
- Grève dans les MAS d’Alfortville et Bonneuil
- Grève à la clinique de l’Estuaire à Saint-Nazaire
- Grève du nettoyage à la ville de Rennes
- Grève des éboueurs de Bordeaux Métropole
- Grève aux urgences de Pontchaillou (Rennes)
- Grève chez Météo France
- Grève des facteurs de Royan
- Grève des agents d’Angers
- Grève aux urgences du CHU de Caen
- Grève dans les collèges et lycées
- Grève des policiers municipaux
- Grève des bus et trams TBC à Bordeaux
- Grève à La Tour de Gassies à Bruges
- Grève des agents de Saint-Brieuc
- Grève à l’Erea de Redon
- etc.
« Ceux qui vivent sont ceux qui luttent » V Hugo
Revue de presse
Coupures de courant pour les parlementaires en Dordogne
France Bleu, 28 juin 2016 :
Pour protester contre la loi travail, la CGT Energie 24 a pratiqué des coupures d’électricité entre hier lundi 27 juin et aujourd’hui mardi 28 juin. Le syndicat a ciblé les domiciles des parlementaires socialistes de Dordogne.
Dans un communiqué, le syndicat CGT Energie 24 revendique des coupures d’électricité chez des élus de la Dordogne entre le lundi 27 juin et le mardi 28 juin. Cette action s’inscrit dans le cadre de la onzième journée de protestation contre la loi travail. Selon le syndicat, les coupures ont ciblé les députés et les sénateurs socialistes du département. Pour la CGT, » le gouvernement ne veut rien entendre, n’écoute que le MEDEF et s’obstine à porter ce projet ».
Arrestations de syndicalistes à Lille : On ne se laissera pas intimider
Communiqué de l’UD CGT du Nord,
Ce matin, 7 camarades et 1 enfant de 15 ans ont été arrêtés lors d’une action syndicale contre la loi « El Khomri » de casse du code du travail. A la fin de la manifestation régionale de cet après-midi, qui a réuni plusieurs milliers de personnes, la CGT a appelé les manifestants à rejoindre en cortège le commissariat central de Lille pour demander leur libération.
Grève des éboueurs à Bordeaux : « la colère est montée d’un cran »
Sud Ouest,
Alors qu’Alain Juppé a mis en place un « enlèvement » des ordures mercredi dans le centre-ville, les grévistes ont bloqué ce matin l’accès aux centres d’incinération pendant quelques heures.
Alors que les agents de la propreté de Bordeaux Métropole ont durci le ton mardi et ont boycotté une commission technique, Alain Juppé a réaffirmé sa fermeté. Dans un communiqué, le maire de Bordeaux et président de la Métropole a déploré l’état d’insalubrité dans lequel la ville de Bordeaux est plongée » et organisé le ramassage des ordures dans des secteurs du centre-ville, « en plein accord avec la Chambre de Commerce et d’Industrie de Bordeaux ».
Le personnel de l’hôpital de Pau en grève
Sud Ouest,
L’intersyndicale CGT-CFDT appelle à la grève ce mercredi, jusqu’à 19 heures, contre la suppression de 50 postes dans l’ensemble des services. La grève avait affecté le service des urgences, lundi. C’est cette fois l’ensemble du personnel du Centre hospitalier général de Pau (2400 agents environ) qui y est appelé, ce mercredi, depuis 8 h 30, à l’instigation de l’intersyndicale CGT-CFDT. Le mouvement de grève de 24 heures court jusqu’à 19 heures.
Reuilly : Les salariés de Trigano en grève
La Nouvelle République,
Les salariés de Trigano ont débuté une grève illimitée, hier. Un mouvement qui fait suite à l’échec des négociations autour des augmentations de salaires.
Le barbecue est allumé. Les saucisses sont prêtes à cuire et la quantité de sacs de charbon de bois entreposés au QG des grévistes laisse penser que le conflit pourrait s’installer dans la durée. « Ce n’est pas un débrayage. On est en grève », précise le délégué CGT, Richard Daniel, en s’adressant aux deux gendarmes venus se renseigner sur ce mouvement social, débuté hier matin par les salariés de Trigano, à Reuilly.
Etupes : Grève pour les salaires à la Snop
L’Est Républicain,
« ON NE VEUT PAS moins que l’an passé. » Et c’est d’autant plus légitime, aux yeux de la représentante de la CGT, Rachel Dorcy, que son employeur enregistre toujours de meilleurs résultats. À la Snop (Société noiséenne outillage presse), du nom d’une importante usine spécialisée dans la découpe-emboutissage pour l’industrie automobile implantée depuis la fin des années 90 sur Technoland Étupes, les débuts d’été se suivent et se ressemblent. Dans la mesure où, cette année comme l’an passé, les négociations salariales annuelles obligatoires achoppent de façon à précipiter un mouvement social.
France Bleu Toulouse en grève contre les restrictions budgétaires
France 3 Midi-Pyrénées,
Les programmes habituels de France Bleu Toulouse ne sont pas assurés ce lundi 27 juin, pour raison sociale. Le personnel de la radio locale publique suit un mouvement de grève national contre les restrictions budgétaires qui frappent les locales de Radio France. Ce lundi, c’est donc antenne blanche avec la mobilisation du personnel contre les restrictions qui frappent notamment les effectifs et conduisent à des suppression d’émissions ou de journaux locaux.
Mouvement de grève annoncé au conseil régional de Normandie
Paris Normandie,
Voilà un mouvement dont Hervé Morin, le président UDI de la Région Normandie, se serait sans doute bien passé. L’intersyndicale (CGT, CFDT, UNSA, FO, FSU) du conseil régional appelle tous les salariés de la Région Normandie à cesser le travail mardi 28 juin de 9 h 30 à 10 h 30 sur les sites de Rouen et de Caen. Les organisations syndicales veulent « dénoncer » « le manque d’écoute de la part de l’administration et de l’exécutif qui provoque un manque de transparence et d’équité de traitement ». « Nous ne voulons pas que ce dialogue social dégradé perdure car il conditionnera nos échanges sur la vie professionnelle des salariés de la Région (régime indemnitaire, action sociale, déroulement de carrière, temps de travail) », ajoute l’intersyndicale.
Vendredi dernier, une réunion entre l’administration et les syndicats a tourné court. L’intersyndicale a déclaré ne plus vouloir participer aux réunions de travail liées à la réorganisation entre les deux anciennes Région. « Les organisations syndicales, par l’intermédiaire de leurs représentants du personnel, ont voulu, depuis le début du processus, jouer le jeu d’un réel dialogue social et d’une vraie concertation avec l’administration. Or, l’intersyndicale relève, dans la conduite de la réorganisation d’énormes dysfonctionnements qui ont généré une anxiété de plus en plus importante des salariés à savoir : pas d’équilibre des effectifs et de prise en compte des répartitions par catégories ; tromperie quant aux données chiffrées fournies sur l’organigramme ; engagements pris lors de réunions très souvent non tenus ; manque de communication officielle et claire qui a occasionné un manque de transparence et d’équité de traitement ; mise en place d’un CODIR (comité de direction) élargi aux représentants du personnel ».