Communiqué de soutien de la Commission internationale du PRCF aux enseignants et à la population du Mexique, contre la Réforme de l’Éducation .
Le PRCF exprime son soutien aux travailleurs et aux habitants en lutte contre la Réforme de l’Education que veut imposer le président mexicain Enrique Pinea Nieto.
Le PRCF dénonce la répression policière sanglante et meurtrière exercée à l’encontre des enseignants dont le lourd bilan se chiffre déjà au 19 juin 2016 à : 11 morts, 22 disparus , des dizaines de blessés ainsi que des arrestations arbitraires .
Comme le précise le Parti Communiste Mexicain ,il ne s’agit pas uniquement d’une réforme de l’Education, mais bien d’une attaque du Droit du Travail avec des conséquences graves :la fin de l’accès à une éducation gratuite et de qualité pour tous , suppression immédiate de 30% de l’effectif des enseignants , des incidences importantes sur le système de sécurité sociale, les retraites et pensions, les congés payés ,la prise en compte de l’ancienneté,,l’organisation collective du recrutement…
Face à cette attaque virulente du droit du travail et à la liberté de manifester par la brutalité de la répression et l’arrestation de nombreux représentant syndicaux de Oaxaca , la résistance s’amplifie avec le soutien massif de la population.
Ce lundi 4 juillet 2016 , les habitants ont retrouvé près des bennes à ordures ,un corps enroulé dans un sac poubelle, identifié comme étant celui de Gelacio Morales Naverrete,professeur de l’Ecole Normale de Raul Isidoro Burgos Ayotzinapa, enlevé et blessé par balle par la Police fédérale le 19 juin 2016 lors des affrontements.
Le PRCF dénonce le massacre des enseignants et appelle à la solidarité des travailleurs français en lutte contre la Loi travail avec les enseignants mexicain et la population.
- Nous exigeons que cesse immédiatement toute forme de répression ainsi que la libération des détenus qui ne faisaient qu’exercer leur droit de manifester .
- Nous exigeons que tous les moyens soient mis en oeuvre pour retrouver sains et saufs ,les 7 enseignants encore portés disparus .
- Nous nous associons aux enseignants mexicain et à la population pour le retrait de cette réforme néo-libérale dictée par l’OCDE depuis ses locaux à Paris.
- Nous exigeons également la réintégration de tout le personnel de l’Education licencié.
Manifester est un droit, la répression ne saura faire taire la résistance des opprimés
Prolétaires de tous les pays , unissons nous !
Communiqué du Parti Communiste du Mexique (PCM) – Avec les travailleurs de l’Education, pour l’unité de la classe ouvrière contre le pouvoir des monopoles
Le Parti Communiste du Mexique condamne l’assassinat d’une dizaine de personnes parmi les enseignants et la population de Nochixtlan et d’ Oaxaca-Ville. Ces assassinats résultent du recours à “la force modérée” ordonnée par l’Etat mexicain à ses forces de répression pour étouffer l’insubordination des enseignants et de la population. Nous exprimons notre soutien à tous ceux qui, depuis les barricades et les piquets de grève, ont contribué à freiner l’avancée de la Police fédérale à Oaxaca et dans différents points du Sud-Est du pays. Nous bien savons que cette décision de travailleurs et les secteurs populaires – emblématique dans Nochixtlán, Salina Cruz, et Chiapas – obéit à la solidarité de classe avec les travailleurs de l’éducation qui défendent leurs droits du travail et leurs droits syndicaux. L’exercice de la résistance, qui avec les manifestations acquiert les degrés d’intensité nécessaires pour se confronter aux mécanismes répressifs est un droit légitime et historique des opprimés autant de fois que c’est nécessaire pour abroger les injustices. En face de la violence de l’oppresseur c’est un droit légitime exercer la violence révolutionnaire.
Le Parti Communiste du Mexique condamne les arrestations du Professeur RUBIN NUNEZ, Secrétaire Général de la Section XXII ( Oaxaca ) du SNTE, du Professeur FRANCISCO VILLALOBOS, Secrétaire à l’ Organisation de la Section XXII, du Professeur JUAN JOSE ORTEGA MADRIGAL , ancien Secrétaire Général de la Section XVIII du SNTE (Michoacan), éminents dirigeants de la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education (CNTE) , l’une des principales organisations syndicales qui rassemble de centaines de milliers de travailleurs de l’éducation dans le pays. A l’occasion de cette même “opération chirurgicale” du Gouvernement de Pena Nieto pour affaiblir la résistance des enseignants, et dirigée principalement contre la CNTE, a également été arrêté le Professeur EUGENIO RODRIGEZ CORNEJO du CEND-SNTE et du Mouvement Démocratique de l’ Enseignement National. Liberté pour les dirigeants syndicaux, liberté pour les prisonniers politiques !
Le Parti Communiste du Mexique, réaffirme que le pouvoir des monopoles actuellement représenté par le Gouvernement de Pinea Nieto doit être renversé et avec lui ce système capitaliste d’exploitation, de misère, de faim et de mort. Le Parti Communiste du Mexique est convaincu qu’une telle tâche ne peut être assumée que par la classe ouvrière, par l’ensemble des travailleurs, chômeurs, immigrés en forgeant une alliance avec les secteurs populaires en faveur d’un pouvoir de la classe ouvrière et d’une économie populaire.
La rébellion des travailleurs de cette branche contre la Réforme de l’Education est une illustration de cette urgente nécessité. La stratégie du gouvernement consiste à insister sur l’aspect strictement éducatif de la Réforme, elle montre sa volonté d’affronter les travailleurs de manière sectorielle pour empêcher leur unité. Mais il s’agit bien d’une Réforme du Travail , sur 1 200 000 travailleurs de l’Education , une suppression de postes immédiate de 30 % est programmée, ainsi que des incidences graves sur le système de sécurité sociale , retraites et pensions , fonds de logement, congés payés, prise en compte de l’ancienneté , la participation au recrutement collectif ainsi que d’autres droits . et avantages …
Nous soulignons que telle mesure s’inscrit dans le contexte de la crise de surproduction et de suraccumulation de l’économie qu’elle secoue internationalement le capitalisme, qui cherche à se stabiliser avec la dévalorisation du travail, exprimée dans des réformes de travail, la même au Mexique qu’en France, en Grèce qu’en Espagne, en Italie ou au Portugal, et dans la diminution des budgets publics dans l’éducation, la santé, le logement, la culture, pour les orienter au sauvetage de monopoles en faillite.
Rappelons que la Réforme du Travail a été approuvée dans notre pays par le Pacte pour le Mexique (libéraux, sociaux-démocrates, démocrates-chrétiens) , que le PRI, le PAN, le PRD, le PVEM, et le PANAL ont approuvé dans un bloc cette mesure législative au Congrès de l’Union, et qu’ aujourd’hui MORENA, la nouvelle sociale-démocratie approuve, alors qu’elle n’a émis à l’époque aucune opposition. Autrement dit la Réforme du Travail a été adoptée et est soutenue en bloc par la classe dominante et ses différentes expressions politiques
Aujourd’hui ce sont les travailleurs de l’éducation qui sont concernés mais l’offensive du pouvoir se dirigera très prochainement contre les 1 600 000 travailleurs qui constituent le secteur public de la santé (IMSS,ISSSTE,SSA), contre les travailleurs du pétrole, contre les travailleurs de l’administration publique, contre les électriciens, contre l’ensemble de la classe ouvrière. Le triomphe ou la défaite des travailleurs de l’éducation sera crucial pour tout le mouvement ouvrier et syndical, pour tout le prolétariat mexicain.
C’est une agression contre les travailleurs, il faut bien savoir que c’est une manifestation de l’antagonisme Capital / Travail. La prétendue préoccupation pour l’éducation du Gouvernement n’est pas crédible au vu de l’évaluation du démantèlement du secteur, initié en 1992 avec le fédéralisation de l’éducation, la liquidation des écoles normales, l’érosion du caractère scientifique de l’éducation avec les concessions aux écoles privées confessionnelles, la modification des manuels scolaires gratuits qui donnent une version déformée de l’histoire, de l’expulsion des « humanités » des programmes d’étude, ainsi que leur réorganisation au rythme des intérêts des processus productifs contemporains que le capitalisme requiert. Les travailleurs de l’éducation ont insisté plusieurs fois sur les propositions pédagogiques qui permettraient l’amélioration du système public d’éducation, et plusieurs fois ces propositions ont été rejetées. La leçon est simple et dure : le capitalisme n’est pas réformable :seuls comptent ses intérêts , le profit toujours et toujours plus. Penser que l’on peut s’opposer à la politique de l’État par le débat et des alternatives pédagogique et éducative est une perte du temps. La défense des droits du travail et des droits syndicaux est liée à la politisation de la lutte dont la finalité est de renverser le capitalisme et de constituer un pouvoir ouvrier qui place au centre de ses activités la satisfaction des intérêts des travailleurs et des secteurs populaires.
Le Parti Communiste du Mexique estime qu’actuellement nous devons rassembler nos forces contre le pouvoir des monopoles. Ceci ne doit pas être assimilé à un discours populiste qui prive l’union de cohérence. La concentration des forces dont nous communistes parlons, c’est l’unité des travailleurs, la constitution d’une classe de prolétaires et sur cette base, l’alliance avec les autres secteurs populaires et les peuples autochtones opprimés, pour en finir avec le capitalisme. Le Gouvernement de Pinea Nieto doit tomber mais pas en faveur d’un gouvernement antinéolibéral vanté par les partisans de la gestion keynésienne du capitalisme.
Nous devons par tous les moyens dénoncer la nature criminelle, terroriste, la gestion corrompue de Pena Nieto Enrique, qui est directement responsable de l’augmentation du taux d’exploitation, de la montée de l’extrême pauvreté qui touche 60 millions de personnes, du chômage, des crimes d’Atenco, Tlatlaya, Ayotzinapa et maintenant Nochixtlan.
Nous attirons l’attention sur fait que le néfaste PRI et Pena Pineto, le pouvoir des monopoles, sont renforcés par l’apport des forces de la sociale-démocratie et de la nouvelle sociale-démocratie. Contenir le mouvement du corps enseignant et le réprimer sont le fait des gouvernements de la sociale-démocratie PRD ( qui joue un rôle important dans le Forum de Sao Polo) à Mexico, Oaxaca et Michaocan. Sous l’impulsion Mancera, gouverneur de Mexico-Ville la police agit comme si la capitale était en état de siège, contrôlant les allers et venues ,déployant des milliers de policiers pour bloquer les mobilisations syndicales et populaires , expulsant les travailleurs de la ville qui viennent y manifester . Aucune liberté de circuler, ni de manifester ! Quand Mancera , ordonna le 1er mai 2013, d’interdire une manifestation organisée par le Parti Communiste du Mexique , nous avons mis en garde contre toute restriction aux libertés démocratiques et aux droits publics , toute atteinte aux garanties individuelles et au droit de manifestation des travailleurs.
Mais si les libéraux et les sociaux-démocrates sont ceux qui activent les mécanismes criminels de répression, MORENA, la nouvelle sociale-démocratie, aide le pouvoir des monopoles, en favorisant la démobilisation des enseignants , en cherchant à atténuer l’intensité du conflit évidemment en faveur du rétablissement de l’ordre , par exemple en proposant le report des actions à la fin du cycle scolaire en dépit de l’urgence de la situation , ou encore en essayant de semer l’illusion d’une résolution des problèmes lors d’une succession présidentielle en 2018 .Concrètement , peuvent-ils nier de pas avoir démobilisé les enseignants à Oaxaca , à un moment critique comme celui-ci ,au prétexte des élections du 1er dimanche du mois de juin !
De telles répression et démobilisation sont la marque du pouvoir des monopoles contre les travailleurs. Nous appelons les travailleurs à maintenir une indépendance totale et de se faire sourds aux chants des sirènes de la nouvelle sociale-démocratie et de ses messies. En appui à la politique de démobilisation, viennent ceux qui, sans analyse sérieuse, qualifient le Gouvernement Pena Nieto de fasciste , comme hier celui de Calderon, pour justifier ainsi une ligne d’alliance interclasses au profit de la sociale-démocratie. Dans le développement contemporain de la lutte des classes au Mexique , le conflit social est simple : la bourgeoisie et le prolétariat se font face , le pouvoir des monopoles contre la classe ouvrière dont l’un des secteurs les plus combatifs est les enseignants . Deux classes s’affrontent dans la dispute pour un avenir de désespérance , d’incertitude ,de surexploitation ou un avenir d’émancipation , de liberté, de bien être , où cessera l’exploitation de l’homme par l’homme.
Lors actions présentes et futures, une des questions à résoudre sera l’unité des travailleurs de l’éducation en une formation syndicale , qui pour le moins n’a pas su montrer son efficacité jusqu’à ce jour , notamment avec un modèle organisationnel ajusté au processus propre à la fédéralisation qui a imposé la privatisation de l’Education . A l’heure actuelle les différentes tactiques régionales se convertissent en une camisole de force, une seule organisation syndicale des travailleurs de l’éducation, une seule direction centrale, une ligne unie de ce secteur de la classe ouvrière avec l’ensemble de celle-ci. Mais nous devons être capables de reconnaître nos propres erreurs, prendre de la hauteur et nous préparer pour les luttes à venir
Le Parti Communiste du Mexique sera en tête des luttes avec ses cadres et ses militants, comme nous l’avons fait ces jours-ci à Oaxaca ,coude à coude avec les camarades de la CETEG et la MPG, en avant avec le Mouvement des Enseignants de Base à Morelos comme nous l’avons fait historiquement à la fondation des premiers syndicats d’enseignants au Mexique et en dirigeant les luttes dans les années 50 et 60 .
Nous appelons les travailleurs à lutter pour renverser ce système qui nous exploite, nous réprime, nous enferme, nous assassine.
En tant que parti de la classe ouvrière nous saurons accomplir notre devoir !Prolétaires de tous les pays, unissons nous! Le Bureau Politique du Comité central-
Traduction Flora Lebon
El PCM con los trabajadores de la educación
Con los trabajadores de la educación, por la unidad de la clase obrera, contra el poder de los monopolios
El Partido Comunista de México condena el asesinato de una decena trabajadores de la educación y pobladores de Nochixtlán, y la Ciudad de Oaxaca, resultado del “uso moderado de la fuerza” instruido por el Estado mexicano a sus distintos cuerpos represivos, para sofocar la insumisión magisterial y popular. Expresamos nuestro respaldo con todos aquellos que desde las barricadas y piquetes han buscado impedir el avance de la Policía Federal en Oaxaca y en otros puntos del sureste del país. Tenemos claro que esta decisión de trabajadores y sectores populares –emblemática en Nochixtlán, Salina Cruz, y Chiapas- obedece a la solidaridad de clase con los trabajadores de la educación que defienden sus derechos laborales y sindicales. El ejercicio de la resistencia, con las manifestaciones que adquiera y los grados de intensidad que requiera para confrontar los mecanismos represivos, es un derecho legítimo e histórico de los oprimidos al que hay que recurrir cuantas veces sea necesario para derrocar las injusticias. Frente a la violencia del opresor es un derecho legítimo ejercer la violencia revolucionaria.
El Partido Comunista de México condena las detenciones del profesor Rubén Núñez, Secretario General de la Sección XXII (Oaxaca) del SNTE, del Profesor Francisco Villalobos, Secretario de Organización de la Sección XXII, del profesor Juan José Ortega Madrigal, ex Secretario General de la Sección XVIII del SNTE (Michoacán), destacados dirigentes de la Coordinadora Nacional de los Trabajadores de la Educación (CNTE), uno de los principales destacamentos que está organizando a cientos de miles de trabajadores de la educación en el país. En esta misma operación quirúrgica del gobierno de Peña Nieto para frenar la resistencia magisterial, dirigida principalmente contra la CNTE, se detuvo también al profesor Eugenio Rodríguez Cornejo del CEND-SNTE y del Movimiento Democrático del Magisterio Nacional. ¡Libertad a los dirigentes sindicales, libertad a los presos políticos!
El Partido Comunista de México reitera su posición de que el poder de los monopolios, representado en éste momento por el Gobierno de Enrique Peña Nieto, debe ser derrocado, y con él este sistema capitalista de explotación, miseria, hambre y muerte. El PCM está convencido de que tal tarea solo puede ser asumida por la clase obrera, por todos los trabajadores asalariados, los trabajadores en el desempleo, los trabajadores en la emigración, forjando una alianza con los sectores populares, en favor de un poder obrero y una economía popular.
La rebelión de los trabajadores del ramo contra la Reforma Educativa es ilustrativa de esa urgente necesidad. Aunque se insista en presentarla como un asunto estrictamente educativo -y ello obedece a que la estrategia del Estado es enfrentar a los trabajadores de manera sectorializada, evitando su unidad- se trata de la aplicación concreta de la Reforma Laboral a 1 200 000 trabajadores de la educación, con despido inmediato de cerca del 30%, así como afectación grave a su sistema de seguridad social, jubilaciones y pensiones, fondos de vivienda, vacaciones, antigüedad laboral (la cual desaparece), plazas de base, prestamos, organización sindical, contratación colectiva, así como otros derechos y prestaciones.
Subrayamos que tal medida se inscribe en el contexto de la crisis de sobreproducción y sobreacumulación de la economía, que sacude internacionalmente al capitalismo, el cual busca estabilizarse con la desvalorización del trabajo, expresada en reformas laborales, lo mismo en México que en Francia, en Grecia que en España, en Italia o Portugal, y en la disminución de los presupuestos públicos en la educación, salud, vivienda, cultura, para orientarlos al rescate de monopolios en quiebra.
Recordemos que la Reforma Laboral fue aprobada en nuestro país por el variopinto Pacto por México (liberales, socialdemócratas, democratacristianos) que conformaron el PRI, PAN, PRD, PVEM, PANAL, que aprobaron en bloque esa medida legislativa en el Congreso de la Unión, y que quienes hoy conforman MORENA, la nueva socialdemocracia, en ese momento no presentaron ninguna oposición. Es decir la Reforma Laboral fue impulsada en bloque por la clase dominante y sus diferentes expresiones políticas.
Hoy son los trabajadores de la educación, pero en lo inmediato esta ofensiva del poder de los monopolios se dirigirá contra 1 600 000 trabadores que conforman el sector público de la salud (IMSS, ISSSTE, SSA), contra los petroleros, contra los trabajadores de la administración pública, contra los electricistas, y en general contra el conjunto de la clase obrera, por lo que el triunfo o derrota de los trabajadores de la educación es crucial para todo el movimiento obrero y sindical, para toda el proletariado mexicano.
Es una agresión contra los trabajadores, hay que tener muy claro que es una manifestación del antagonismo capital/trabajo. La supuesta preocupación por lo educativo del Gobierno se viene por los suelos cuando se hace el recuento del desmantelamiento del sector, iniciado en 1992 con la federalización de la educación, la liquidación de las escuelas normales, la erosión del carácter científico de la educación con las concesiones a las escuelas privadas confesionales, la modificación de los libros de texto gratuito que entregan una versión distorsionada de la historia, la expulsión de las humanidades de los planes de estudio, así como su reorganización al ritmo de los intereses de los procesos productivos contemporáneos que el capitalismo requiere. Los trabajadores de la educación una y otra vez han insistido en propuestas pedagógicas que llevarían a un mejor sistema público de educación, y una y otra vez sus propuestas se han desechado. La lección es simple y dura: el capitalismo no es reformable, solo admitirá aquello que asegure sus ganancias, que las haga crecer. Pensar que se puede frenar la medida del Estado en términos de debate y alternativa pedagógica y educativa es una pérdida de tiempo; lo que resulta en la conclusión en que la defensa de los derechos laborales y sindicales debe estar conectada a la politización de la lucha, al programa para que derrocado el capitalismo se constituya un poder obrero que tenga en el centro de sus actividades la satisfacción de los intereses de los trabajadores y sectores populares.
El Partido Comunista de México considera que en éste momento debemos concentrar fuerzas contra el poder de los monopolios; esto no debe considerarse similar al discurso populista que hoy priva de la unidad por la unidad. La concentración de fuerzas de que hablamos los comunistas es en primer lugar la unidad de los trabajadores, la constitución del proletariado en clase, y sobre esa base, la alianza con los sectores populares y los pueblos originarios oprimidos, interesados todos en el fin del capitalismo. Hay que poner fin al gobierno de Peña Nieto, pero no en favor de un gobierno antineoliberal como pregonan los partidarios de la gestión neokeynesiana del capitalismo.
Hay por todos los medios que denunciar el carácter criminal, terrorista, corrupto de la gestión de Enrique Peña Nieto, quien es responsable directo de el incremento de la tasa de explotación, del aumento de la pobreza extrema que ascendió a 60, 000 000, del desempleo, de los crímenes de Atenco, Tlatlaya, Ayotzinapa y ahora de Nochixtlán.
Llamamos la atención de que en refuerzo del nefasto PRI y Peña Nieto, acuden, como fuerzas funcionales al poder de los monopolios, la socialdemocracia y la nueva socialdemocracia.
Fundamentales en las políticas de contención del movimiento magisterial y de la estrategia represiva en su contra, son los gobiernos del socialdemócrata PRD (que tiene un importante papel en el Foro de Sao Paulo) en la Ciudad de México, Oaxaca y Michoacán. Principalmente el gobernador de la Ciudad de México, Mancera, funge de policía pues implantó un literal estado de sitio en la capital del país, controlando el ingreso de quienes provienen de otras entidades; dislocando miles de policías para encapsular las movilizaciones sindicales y populares; expulsando de la Ciudad a los trabajadores que llegan a protestar. No hay libertad de circulación, ni de manifestación. Cuando Mancera, en el año 2013, ordenó el Primero de Mayo encapsular al Partido Comunista de México, advertimos que esa restricción de las libertades democráticas y de los derechos públicos se orientaba a conculcar las garantías individuales y a impedir el derecho a manifestación de los trabajadores.
Pero si liberales y socialdemócratas son quienes activan los mecanismos criminales de represión, MORENA, la nueva socialdemocracia, contribuye con el poder de los monopolios a la desmovilización de los trabajadores de la educación, buscando atenuar la intensidad del conflicto; evidentemente a favor del restablecimiento del orden, por ejemplo proponiendo acciones, no ahora, con la urgencia que se necesitan, sino fechándolas cuando el ciclo escolar habrá concluido ya; o intentando sembrar la ilusión de que los problemas se resolverán en la sucesión presidencial del 2018; de manera concreta quien puede negar que han desmovilizado a los trabajadores de la educación e Oaxaca, en un momento crítico como éste, con motivo de las elecciones del primer domingo de Junio.
Así represión y desmovilización hacen parte del ataque del poder de los monopolios contra los trabajadores. Llamamos a que los trabajadores mantengan independencia total con relación a los cantos de sirena de la nueva socialdemocracia y su mesías.
En auxilio de la política desmovilizadora acuden hoy todos aquellos que, sin un análisis serio, califican de fascista al gobierno de Peña Nieto, cómo ayer al de Calderón, para justificar así una línea de alianzas interclasista en favor de la nueva socialdemocracia.
En el desarrollo contemporáneo de la lucha de clases, en México se simplificó el conflicto social, pues hoy frente a frente se colocan la burguesía y el proletariado, el poder de los monopolios contra la clase obrera, y uno de sus sectores más combativos que son los trabajadores de la educación. Dos clases se enfrentan en la disputa por un futuro de desesperanza, incertidumbre, sobreexplotación, o uno de emancipación, libertad, bienestar, donde cese la explotación del hombre por el hombre.
En el accionar presente y futuro, una de las cuestiones a resolver será la unidad de los trabajadores de la educación en una formación sindical que supere lo que hoy ya no resulta eficiente, entre ello un modelo organizativo ajustado al propio proceso de federalización que vino imponiendo la privatización de la educación; hoy diversas tácticas regionales se convierten en una camisa de fuerza: una sola organización sindical de los trabajadores de la educación, una sola dirección central, una línea de unidad de este sector de la clase obrera con el conjunto de ella.
Tenemos que ser capaces de reconocer nuestros propios errores, y así colocarnos en una posición cualitativa superior que permita estar preparados para las luchas por venir.
El Partido Comunista de México estará en las líneas de lucha aportando con sus cuadros y militantes, como lo hicimos en estos días en Oaxaca, hace no mucho, codo a codo con los compañeros de la CETEG y el MPG, antes con el Movimiento Magisterial de Bases en Morelos. Como lo hicimos históricamente al fundar los primeros sindicatos magisteriales en México y al dirigir las luchas en los años 50 y 60.
Llamamos a los trabajadores a luchar por derrocar éste sistema que nos explota, nos reprime, nos encarcela y nos asesina.
Como partido de la clase obrera sabremos cumplir con nuestro deber.
¡Proletarios de todos los países, uníos!
El Buró Político del Comité Central
communiqué du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte
MEXIQUE, OAXACA – LA POLICE TUE Dimanche 19 juin 2016. Quinze heures d’affrontements entre police et manifestants à Oaxaca, au sud-est du Mexique, où le mouvement syndical enseignant occupait les routes d’accès à la ville.
Pour toute négociation : 11 morts, 7 disparus, et des dizaines de blessés par balles.
Depuis 2013, le président mexicain Enrique Peña Nieto tente d’imposer aux instituteurs et institutrices de ce pays une soi-disant « réforme éducative », sous la pression de l’OCDE et des institutions internationales. Comme l’expliquait récemment dans un communiqué le mouvement zapatiste : « La mal-nommée « réforme éducative » ne concerne pas l´éducation, mais le droit du travail. Si elle concernait l´éducation, elle aurait pris en compte le corps enseignant et les familles. Quand le gouvernement refuse de dialoguer sur la réforme avec les enseignants et les familles, il reconnaît qu’il ne s’agit pas d’améliorer l’éducation, mais d’ »ajuster le personnel » (qui est le nom que le capital donne aux licenciements). »
Depuis de nombreuses années, notamment dans l’état de Oaxaca, la Coordination Nationale des Travailleurs de l’Education – C.N.T.E. – mène la lutte contre cette réforme, avalisée par les instances nationale du syndicat officiel des enseignants. Mais la section 22 de Oaxaca, comme celle d’autres états tels que le Chiapas, le Guerrero ou le Michoacan, s’opposent farouchement à son application.
Début juin, l’arrestation de plusieurs leaders syndicaux de Oaxaca et le licenciement de plusieurs milliers d’instituteurs en lutte ont eu pour effet de renforcer la résistance du mouvement. Les blocages d’autoroutes et de zones commerciales se sont alors multipliés.
Dans la matinée du dimanche 19 juin 2016, des éléments de la police fédérale mexicaine et des unités de la gendarmerie sont arrivés dans la localité de Nochixtlán, Oaxaca, en vue d’évacuer le blocage de l’autoroute mis en place depuis huit jours par des enseignantEs en lutte, des étudiants et des habitantEs des communautés des alentours. Avec une violence extrême, la police a attaqué les manifestants, d’abord avec des gaz lacrymogènes et des tirs de flashball, puis avec des armes à feu de petit et de gros calibre, durant plusieurs heures. Onze personnes ont perdu la vie dans ces affrontements, des dizaines d’autres ont été blessées par balles. Dans l’état de Oaxaca, d’autres affrontements avec la police ont eu lieu à Huitzo, Juchitan dans l’Isthme de Tehuantepec et dans la capitale de l’Etat.
Depuis Paris, nous tenons à dénoncer ces massacres, auxquels ont participé des unités de la nouvelle gendarmerie mexicaine créée en 2014, dont le projet et la formation de l’état-major sont supervisés par la France, en vertu des accords de coopération policière signés entre les deux pays.
Nous nous solidarisons et invitons le mouvement social en France à se solidariser avec la lutte menée par les enseignantEs du Mexique contre cette réforme néo-libérale, dont une partie du projet a été la aussi conçu et avalisé dans les locaux de l’OCDE, à Paris.
Nous exigeons :
L’arrêt de la répression contre le mouvement de résistance à la réforme de l’éducation.
La libération de tous les enseignants emprisonnés pour avoir défendu l’éducation publique et de tous les prisonniers politiques.
L’arrêt des ventes d’armes et de toute collaboration militaro-policière de la France à l’étranger, que ce soit avec le Mexique, ou bien avec les dictateurs en Afrique, en Arabie saoudite ou dans le reste du monde.
L’annulation de la réforme et la réintégration de tous les enseignantEs licenciés au Mexique.
La présentation en vie des 7 enseignants portés disparus, ainsi que des 43 étudiants de l’école normale rurale d’Ayotzinapa. NI LES BALLES NI L’ABUS DE LA FORCE N’ARRETERONT LA RESISTANCE
OAXACA INSOUMIS, LA LUTTE CONTINUE – SOLIDARITÉ !