La répression anti syndicale s’intensifie et le gouvernement Valls UE MEDEF tombe désormais totalement le masque. Pour montrer le vrai visage du PS, celui de la droite dure et d’une clique d’hommes de main de l’oligarchie capitaliste.
L’inspection du travail interdit un licenciement, Myriam El Khomri le valide
le 27 juin dernier la ministre du travail a autorisé contre l’avis de l’inspection du travail le licenciement d’un délégué syndical CGT de Sodexo. Son crime ? avoir fait grève !
Les faits : en décembre 2015, la multinationale SODEXO – détenue par la famille Bellon, l’une des plus grosses fortunes de l’Hexagone – vire 18 grévistes prétextant d’un motif de faute lourde. Ces salariés sont en fait licenciés pour avoir poursuivi leur grève travail dans la cuisine centrale des cantines marseillaises alors qu’un protocole d’accord de fin de conflit avait été signé par plusieurs délégués syndicaux d’un protocole de fin de conflit. Plusieurs salariés poursuivent cependant la grève. Le patronat de SODEXO licencient alors ces salariés pour abandon de poste. Pourtant, il faut rappeler que dans le secteur privé, un mouvement de grève peut être déclenché à tout moment. Les salariés qui veulent utiliser leur droit de grève n’ont pas à respecter de préavis. Et un protocole de fin de conflit ne peut évidemment pas limiter le droit de grève. Une grève est licite même si elle n’a pas été précédée d’un avertissement ou d’une tentative de conciliation avec l’employeur.
Grâce à la lutte de la CGT Onze d’entre eux ont déjà été réintégrés, après un accord entre la CGT et le groupe.
Le délégué syndical est un salarié protégé, et son licenciement doit être autorisé par l’inspection du travail. Inspection du travail, qui en toute logique et en application la loi – et en particulier ici le droit de grève qui est un droit constitutionnel – a refusé ce licenciement abusif : en France, la constitution interdit le licenciement pour fait de grève.
La ministre du travail a elle décidé d’autoriser le licenciement, cédant avec zèle au demande du grand patronat, argumentant, selon l’avocat de la victime, que le délégué avait joué un rôle d’incitation sur ses collègues grévistes ! un véritable scandale revenant à interdire le droit de grève en France, et bafouant la constitution. Une décision qui si elle était confirmée menacerait directement tous les délégués syndicaux en cas de grève !
Répression anti syndicale pour briser les droits des travailleurs
la CGT a dénoncé dans un communiqué, « la répression syndicale qui vise clairement la CGT » après la décision de la ministre du Travail Myriam El Khomri qui « vole au secours de Sodexo pour licencier un salarié protégé, allant à l’encontre de la décision de l’inspection du travail ».
L’avocat du syndicaliste dénonce » une décision politique » soulignant « les inexactitudes et les erreurs juridiques » contenues dans le document du ministère. « Le gouvernement a pour ambition de répondre à toutes les doléances du patronat et la ministre fait coup double » dans la bataille autour du projet de loi travail « en s’en prenant à un délégué CGT »
Me Doucet a donc lancé un recours en annulation contre cette décision. A l’évidence une décision intervenant au moment même où le gouvernement tente d’interdire les manifestations de la CGT et attaque violemment les syndicalistes dans un discours faisant chorus avec celui du MEDEF et prenant les accents bien connus du Front National.
Rappelons que la Loi Travail vise à permettre avec l’aide de syndicat jaune, minoritaire, de passer outre les droits définis par le code du travail ou les conventions collectives et accord de branche. Myriam El Khomri montre ici qu’elle a également pour objectif d’interdire le droit de grève !
Après la condamnation à la prison ferme des Goodyears sur décision d’un procureur aux ordres du gouvernement Valls Medef, la chasse à l’homme contre les syndicalistes d’Air France, les poursuites contre une inspectrice du travail dans l’affaire Téfal et on pourrait allonger malheureusement la liste (5 de Roanne, centaines de condamnations pour réprimer le mouvement social contre la loi travail etc.) cette nouvelle agression contre le mouvement syndicale démontre une nouvelle fois la nature de classe, réactionnaire, violente et autoritaire du gouvernement Valls. Un gouvernement qui pour imposer par la force les diktats de l’Union Européenne et du grand patronat choisit la fuite en avant dans la fascisation.
Pour les libertés démocratiques et les droits des travailleurs, c’est par la solidarité, la solidarité de classe que chaque citoyen, chaque travailleur doit répondre. Quand en France au XXIe siècle, un gouvernement s’inscrivant dans la droite ligne des Clémençeau, Laval et Jules Moch réprime le peuple et prétend interdire le droit de grève, s’attaque à la CGT, c’est tous ensemble qu’il faut résister, tous ensemble qu’il faut lutter. Car Oui nous sommes tous CGT !