Après la Grèce à l’été 2015, le chantage de l’Union Européenne contre le Portugal montre une nouvelle fois la nature totalitaire, dictatoriale de l’Europe et de l’Euro.
Le conseil des ministres des finances de l’Union Européenne (ECOFIN) a donc décidé de suivre les recommandations de la Commission Européenne. Et de sanctionner le peuple portugais.
En application de la processus de déficit excessif, reposant sur le traité budgétaire européen et le pacte de stabilité intrinsèquement liés à l’Euro, la Commission Européenne a décidé de sanction contre le Portugal. Ce qui est sanctionné ce n’est pas le déficit budgétaire Portugais, mais bel et bien le ralentissement de la politique austéritaire et de guerre contre les salaires. Il s’agit ainsi d’obliger le nouveau gouvernement social démocrate (PS) qui a du consentir à des concessions significatives aux travailleurs sous la pression du parti communiste portugais à appliquer à nouveau une politique de droite, la seule politique autorisée au sein de l’Euro et de l’Union Européenne.
Cette décision devrait conduire à la suspension du versement des fonds structurels européens mais également à obliger le Portugal à verser une importante amende de plusieurs milliards de dollars à la Commission Européenne. Des sanctions qui ne pourront donc qu’aggraver très gravement le déficit prétendument excessif du Portugal.
Comme le montre le PCP, la seule voie permettant d’échapper à l’austérité est celle de la libération des chaines de l’Union Européenne, de la sortie par la porte de gauche de cette prison des peuples. Au Portugal, comme en France.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Sur la décision d’ECOFIN et le chantage de l’Union européenne contre le Portugal
Parti Communiste Portugais – 12 Juillet 2016
La décision du Conseil Affaires économiques et financières de l’Union européenne (ECOFIN) de poursuivre les « procédures pour déficit excessif » contre le Portugal constitue une attaque inacceptable sur les droits et les conditions de vie du peuple portugais, un affront à la souveraineté nationale, à la démocratie inscrite dans la Constitution portugaise et à la volonté du peuple portugais.
En se référant à la période comprise entre 2013-2015 et au budget de l’Etat 2015, ce que cette décision montre c’est que pour l’Union européenne et ses institutions tout sert à imposer leur politique d’exploitation et d’appauvrissement, y compris les conséquences économiques de la politique que l’Union européenne avait établi avec le gouvernement PSD / CDS que cette décision maintenant, apparemment, veut sanctionner.
Il est donc clair que la décision d’ECOFIN est, avant tout, encore une autre étape dans le processus de chantage et d’ingérence extérieure contre le Portugal et son peuple qui vise, comme le PCP l’a dénoncé dès le début, à inverser les réalisations et les progrès réalisés au cours des derniers mois , pour placer au centre du débat la politique de l’appauvrissement, l’exploitation et la soumission du PSD gouvernement / CDS précédente, et contraindre le débat sur l’avenir, à savoir le budget de l’Etat pour 2017.
Le PCP souligne que ce processus n’a absolument rien à voir avec des préoccupations au sujet de la santé de l’économie et les finances publiques nationales. Il s’agit d’un processus politique et idéologique, exécuté par les centres de décision du pouvoir économique et les structures de pouvoirs menés par l’Allemagne, à travers les institutions de l’UE, avec la collaboration active au Portugal du PSD et CDS. Son principal objectif est d’essayer de détruire ou de contraindre toutes les réalisations, les progrès et l’espoir a été construit au cours des derniers mois selon la volonté du peuple et par le dialogue démocratique.
Comme le PCP toujours a mis averti, ce qui est vraiment en jeu est la pression politique – et les sanctions en sont juste une autre arme – pour imposer une nouvelle fois les politiques du passé qui ont causé et continuent de causer beaucoup de souffrances pour le peuple portugais. Et ainsi, le PCP estime que le gouvernement portugais ne peut pas céder au chantage, ne peut pas accepter les politiques et les «plans» que, sous prétexte de la soi-disant «amende zéro», ils sont maintenant tentés d’imposer.
L’Union européenne vient de confirmer, par cette décision, qu’elle poursuit sur les mêmes chemins qui ont traîné le Portugal et, en général, le continent européen, dans une situation de crise économique et sociale profonde, dont les conséquences politiques sont en vue.
Il appartient maintenant au gouvernement et aux institutions portugaises de défendre les intérêts du peuple et du pays et de prendre toutes les mesures pour atteindre cet objectif, y compris, de l’avis du PCP, le déliement du Portugal du «Traité budgétaire» et la proposition de tenir une conférence intergouvernementale pour l’abrogation de ce traité et d’autres traités qui emprisonne le Portugal dans des chaines pour le soumettre au chantage.
Cette décision est une nouvelle démonstration de la stratégie de l’UE : essayer de créer l’idée – de différentes manières et en utilisant les divers mécanismes d’ingérence et de domination qu’elle a dans ses mains – de l’impossibilité pour les peuples d’être en mesure de définir, en fonction de leur volonté souveraine, des voies alternatives de développement. Cependant, la réalité montre que cette stratégie est non seulement vouée à l’échec et renforce le manque de légitimité de l’Union européenne, ce qui rend encore plus clairs les contradictions insolubles de l’intégration capitaliste.
Le PCP réitère sa position selon laquelle le développement d’une politique qui défend les intérêts des travailleurs et des peuples, l’intérêt national, implique une rupture avec les diktats et les contraintes extérieures imposées par l’Union européenne. Ce processus de chantage confirme que l’euro et les politiques qui y sont associées sont vraiment contraire à l’intérêt national, et en conséquence le PCP estime que le Portugal devrait préparer et être prêt à se libérer des contraintes qui entravent le développement et le progrès du pays et essayent de le garder enchaîné à un cercle vicieux de la soumission, l’appauvrissement, l’endettement et du chantage.
Le PCP lance un appel à tous les démocrates et patriotes à se joindre au rejet du chantage politique et de l’ingérence extérieure auxquels le Portugal est soumis. L’unité du peuple portugais dans la défense de ses droits et de l’intérêt national peut vaincre le processus de soumission, si puissant qu’ils puissent sembler.
Nota do Gabinete de Imprensa do PCP
Sobre a decisão do ECOFIN e as chantagens da União Europeia contra Portugal
12 Julho 2016
A decisão do Conselho Económico e Financeiro da União Europeia (ECOFIN) de dar seguimento ao “procedimento por défice excessivo” contra Portugal constitui um inaceitável ataque aos direitos e condições de vida do povo português, uma afronta à soberania nacional, à democracia como consagrada na Constituição da República Portuguesa e à vontade do povo português.
Reportando-se ao período 2013-2015 e ao Orçamento do Estado de 2015, o que esta decisão vem demonstrar é que para a União Europeia e as suas instituições tudo serve para impor a política de exploração e empobrecimento, inclusive as consequências económicas da política que a União Europeia estabeleceu com o governo do PSD/CDS, que esta decisão vem agora aparentemente sancionar.
Fica assim claro que a decisão do ECOFIN é, acima de tudo, mais um passo no processo de chantagem e ingerência externa contra Portugal e o seu povo que visa, como o PCP denunciou desde o início, reverter conquistas e avanços alcançados nos últimos meses, recolocar no centro do debate a política de empobrecimento, exploração e submissão do anterior governo PSD/CDS, e condicionar o debate sobre o futuro, nomeadamente o Orçamento do Estado para 2017.
O PCP sublinha que este processo não tem rigorosamente nada a ver com preocupações sobre a saúde da economia e das finanças públicas nacionais. É um processo político e ideológico, conduzido pelos centros de decisão do poder económico e pelo directório de potências comandado pela Alemanha, por via das instituições da União Europeia, com a colaboração activa em Portugal do PSD e do CDS. O seu objectivo principal é tentar destruir ou condicionar tudo o que de conquista, avanço e esperança foi construído nos últimos meses com base na vontade do povo e por via do diálogo democrático.
Como o PCP sempre alertou o que está verdadeiramente em causa é uma pressão política – de que as sanções são mais um instrumento – para impor novamente as políticas do passado que tanto sofrimento causaram e continuam a causar ao povo português. Assim, o PCP considera que o Governo português não pode ceder às chantagens, não pode aceitar as políticas e os “planos” que, a pretexto da chamada “sanção zero”, se tentem agora impor.
A União Europeia acaba de confirmar, com esta decisão, a insistência nos mesmos caminhos que arrastaram Portugal e, em geral, o continente europeu, para uma situação de profunda crise económica e social, cujos reflexos políticos estão à vista.
Cabe agora ao Governo e às instituições portuguesas defender os interesses do povo e do País e tomar todas as medidas que cumpram esse objectivo, incluindo, na opinião do PCP, a desvinculação de Portugal do chamado “Tratado Orçamental” e a proposta de realização de uma conferência intergovernamental para a Revogação deste e de outros Tratados que enformam a teia de chantagens que está a ser usada contra Portugal.
Esta decisão é mais um elemento demonstrativo da estratégia da União Europeia: tentar criar a ideia – de variadas formas e usando os vários mecanismos de ingerência e de domínio de que dispõe – da impossibilidade dos povos definirem, com base na sua vontade soberana, caminhos alternativos de desenvolvimento. Contudo a realidade está a demonstrar que essa estratégia não só está condenada ao fracasso como aprofunda a falta de legitimidade da União Europeia, tornando ainda mais visíveis as insanáveis contradições do processo de integração capitalista.
O PCP reitera a sua posição de que o desenvolvimento de uma política defensora dos interesses dos trabalhadores e do povo, do interesse nacional, implica a ruptura com as imposições e condicionamentos externos da União Europeia. Este processo de chantagem confirma que o Euro e as políticas que lhe estão associadas são verdadeiramente contrárias ao interesse nacional, pelo que o PCP considera que Portugal se deve preparar e estar preparado para se libertar das amarras que condicionam o desenvolvimento e o progresso do País e o tentam manter acorrentado a um círculo vicioso de submissão, empobrecimento, endividamento e chantagem.
O PCP apela a todos os democratas e patriotas que se unam na rejeição da chantagem política e da ingerência externa a que Portugal está a ser sujeito. A unidade do povo português em defesa dos seus direitos e do interesse nacional pode derrotar os processos de imposição, por mais poderosos que possam parecer.
On the ECOFIN decision and blackmail of the European Union against Portugal
12 July 2016
The decision of the Economic and Financial Affairs Council of the European Union (ECOFIN) to continue the « excessive deficit procedures » against Portugal constitutes an unacceptable attack on the rights and living conditions of the Portuguese people, an affront to national sovereignty, to democracy as enshrined in the Portuguese Constitution and the will of the Portuguese people.
Referring to the period between 2013-2015 and the 2015 State Budget, what this decision shows is that to the European Union and its institutions everything serves to impose the policy of exploitation and impoverishment, including the economic consequences of the policy that the European Union had established with the PSD/CDS government that this decision now apparently wants to sanction.
It is thus clear that the ECOFIN decision is, above all, yet another step in the process of blackmail and external interference against Portugal and its people which aims, as the PCP has denounced from the beginning, to reverse achievements and progress made in recent months, place at the centre of the debate the policy of impoverishment, exploitation and submission of the previous PSD/CDS government, and condition the debate on the future, namely the State Budget for 2017.
The PCP underlines that this process has absolutely nothing to do with concerns about the health of the economy and national public finances. It is a political and ideological process, executed by the decision centres of economic power and the directory of powers led by Germany, through the EU institutions, with the active collaboration in Portugal of PSD and CDS. Its main goal is to try to destroy or condition all that in terms of achievement, progress and hope was built in recent months based on the will of the people and through democratic dialogue.
As the PCP always warned, what is truly at stake is political pressure – of which the sanctions are just another tool – to once again impose the policies of the past which caused and continue to cause much suffering to the Portuguese people. And so, the PCP considers that the Portuguese Government cannot yield to blackmail, cannot accept the policies and « plans » that, under the pretext of the so-called « zero fine », are now attempting to impose.
The European Union has just confirmed, with this decision, the insistence on the same paths that have dragged Portugal and, in general the European continent, into a situation of deep economic and social crisis, whose political consequences are in sight.
It is now up to the Government and the Portuguese institutions to defend the interests of the people and the country and take all measures to meet this objective, including, in the opinion of the PCP, the untying of Portugal from the « Budgetary Treaty » and the proposal to hold an intergovernmental conference for the repeal of this and other Treaties that spin the web of blackmail being used against Portugal.
This decision is a further demonstration of the EU strategy: trying to create the idea – in different ways and using various mechanisms of interference and domination it has in its hands – of the impossibility of people being able to define, based on their sovereign will, alternative paths of development. However, the reality is showing that this strategy is not only doomed to failure and enhances the lack of legitimacy of the European Union, making even clearer the insoluble contradictions of capitalist integration.
The PCP reiterates its position that the development of a policy that upholds the interests of the workers and people, the national interest, implies a rupture with the impositions and external constraints of the European Union. This process of blackmail confirms that the Euro and the policies associated with it are truly contrary to national interest, hence the PCP believes that Portugal should prepare and be prepared to break free from the constraints that affect the development and progress of the country and attempt to keep it chained to a vicious circle of submission, impoverishment, indebtedness and blackmail.
The PCP calls on all democrats and patriots to join in the rejection of political blackmail and external interference that Portugal is being subjected to. The unity of the Portuguese people in defence of their rights and national interest can defeat the process of imposition, however powerful they may seem.