Le 11 juillet dernier, les agents des services municipaux, les associations de quartier, les citoyens de Grenoble manifestaient leurs oppositions à ce qu’il faut bien appeller un plan d’austérité à la ville de Grenoble. On se souvient qu’une municipalité reposant sur une alliance EELV PG et d’un collectif associatif citoyen avait battu au second tour des municipales les listes de la droite (PS et LR) suscitant de légitimes espoirs au vu du programme défendu alors. Mais celui-ci sous la double pression de l’euro austérité d’une part et du mouvement d’euro métropolisation fait pour partie long feu.
Après l’épisode de la « privatisation » de l’éclairage municipale, voila celui de la fermeture de bibliothèques, d’antenne municipale, la casse du service de santé scolaire municipales ou des coupes sombres au CCAS.
A l’échelon municipale aussi, difficile sans volonté de combattre réellement et concrètement l’euro austérité de proposer une politique de gauche, impossible à réaliser sans briser les chaines de l’Union Européenne ou s’opposer à la balkanisation de la République faisant disparaitre les communes et départements au profits d’euro régions et d’euro métropoles.
Dans un communiqué du PRCF 38 propose une analyse de la situation et rappelle ses propositions. Les militants du PRCF 38 étaient présents dans la manifestation du 11 juillet, faisant parvenir à la rédaction d’initiative communiste les photos illustrant cet article.
GB pour www.initiative-communiste.fr
Le PRCF38 soutient la lutte des agents de ville de Grenoble et les Grenoblois contre un plan d’austérité qui ne dit pas son nom
Surprenant une partie du mouvement progressiste et citoyen grenoblois, Eric Piolle le maire de Grenoble a annoncé au mois de juin de nouvelles et sévères coupes budgétaire. Fermeture de bibliothèques ou d’antennes locales de la mairie, coupes sombres au CCAS, etc. Au total dans un courrier au Grenoblois, le maire Eric Piolle annonce une coupe de près de 20 millions dans le budget de la ville qu’il justifie uniquement par les baisse des dotations aux collectivités locales. Au lieu de combattre ces coupes sombres, M Piolle ne trouve rien de mieux que de s’en prendre aux légitimes revalorisations des salaires des fonctionnaires territoriaux, bien mince au regard du gel des salaires depuis 2010. Puis d’appeler à la « sobriété ». Mais ce n’est pas de « sobriété » dont il est question ici, mais bien d’austérité et de casse des services publics et d’une commune solidaire de tous les grenoblois.
Ces coupes sombres ne sont cependant malheureusement pas une surprise. Elle sont le résultat direct des baisses des dotations de l’Etat aux Communes, elles même le résultat direct de l’euro austérité imposée par l’Union Européenne et au nom de l’Euro. Et dès la campagne des municipales, les militants du PRCF de Grenoble avaient tiré la sonnette d’alarme. Appelant à conduire une vraie résistance à l’euro austérité, au plan national comme au plan municipal.
Réalistes et responsables, nous indiquions alors qu’il n’y aurait pas de politique de gauche à Grenoble sans refus de l’euro métropolisation, sans combattre les diktats de l’Union Européenne. A Grenoble comme dans l’ensemble du pays et de l’Europe, pour sortir de l’austérité, il faut sortir de l’UE et de l’Euro.
Le PRCF38 affirme avec force que les services publics municipaux et les agents qui s’y dévouent ne sauraient être une variable d’ajustement au nom des politiques d’euro austérité et d’euro métropoles. En 2014, les grenoblois ont voté résolument contre les politiques de casses sociales de la droite (PS & LR) pour défendre leurs services publics, leur commune, refusant l’austérité. Le mandat qu’ils ont confié à la municipalité est impératif et il doit être respecté.
Bien sûr, la municipalité, comme sur d’autres dossiers (éclairage public etc), argue des pressions du prefet, des risques de mise sous tutelle, en raison des lourdes dettes issues de la dramatique gestion LR-PS. Ce n’est pas un argument sérieux. La responsabilité de la municipalité c’est d’abord de défendre les travailleurs de Grenoble. Pas d’appliquer le doigt sur la couture les coupes sombres décidées à Bruxelles, mise en oeuvre à Matignon, fusse en les camouflant sous prétexte de cop 21 derrière un appel à une ville durable.
Une ville durable c’est une ville solidaire, une ville garantissant et développant ses services publics. Et construire un avenir durable, écologique, social et démocratique ce n’est pas appliquer sans même combattre les diktats euro austéritaire qui l’interdisent, que ce soit sous la menace de la mise sous tutelle par un prefet, ou sous la menace de la mise sous tutelle de la Commission Européenne, au plan local comme au plan national.
Les grenoblois, les municipaux de Grenoble, peuvent compter sur le PRCF 38. Ensemble, relevons le défi, à Grenoble, brisons les chaines de l’Union Européenne, refusons de nous plier à l’euro austérité !
Grenoble 11 juillet 2016
ci après communiqué du syndicat FO et rappel des prises de positions du PRCF 38 lors des municipales (lettre au PG),
Le communiqué du syndicat FO des territoriaux de Grenoble
La censure d’Eric Piolle contre le syndicat FO, et les mesures d’économie – 6 juillet 2016
Dernière minute : Contre le plan d’économies de la mairie, manifestation, le lundi 11 juillet à 14 h devant la Mairie de Grenoble
Voici le communiqué de presse du syndicat FO de la mairie de Grenoble. « À Grenoble, la Municipalité Ecolo-Gauchiste dirigée par M. Piolle ne s’embarrasse pas avec sa conscience. Elle se veut contre le 49.3. Elle pratique le délit d’entrave caractérisé à l’encontre du syndicat F0 de Grenoble et Assimilés. Pour une municipalité qui se gargarise d’être dans la co-construction de la gestion de ses services avec les organisations syndicales, voilà que le syndicat FO se fait clouer le bec… en cette période de turpitude politique, don les médias locaux se font état. »
Depuis le vendredi 24 juin, le syndicat Fo Grenoble Métropole ne peut plus envoyer de messages électroniques depuis la boîte fo.mairie-grenoble@grenoble.fr
La censure de notre organisation coïncide avec le « plan de sauvegarde » des services publics locaux de la municipalité grenobloise. À la clé, le démantèlement de nombreux services et la suppression de 150 postes environ, sans compter les CDD.
Voici un point rapide des principales conséquences de ce plan. La fermeture de trois bibliothèques (Prémol, Hauquelin, Alliance).
La réduction des missions de la santé scolaire, notamment la prise en charge des enfants en situation de précarité et leur suivi par les assistantes sociales. 12 postes seront supprimés ! Les bilans de grande section obligatoires seront remplacés par des dépistages infirmiers sans examen médical. La prévention des lombalgies faite dans les écoles, par des moniteurs d’éducation physique spécialisés, sera supprimée… Terminé aussi la mission des agents assurant la sécurité des enfants à la sortie des classes (dix groupes scolaires concernés).
Mis en place d’une mutualisation de nombreux services pour développer la polyvalence à outrance et pallier aux réductions d’effectifs.
Six antennes de la mairie seront fermées mettant fin à la maintenance de proximité des bâtiments. Avec pour conséquence l’allongement des délais de dépannage pour la plomberie, l’électricité, la serrurerie et la menuiserie.
4 points d’accueil sur 7 disparaitront pour les formalités administratives (cartes d’identité, passeports, documents obligatoires pour l’accès aux droits sociaux). La Maison des Habitants Bajatière et du centre social Eaux-Claires ferment. La restauration du foyer-logement Notre-Dame n’ira pas à son terme.
Les personnes âgées seront également impactées par la suppression de la tournée du samedi de la restauration à domicile. La baisse de 9 à 5 des permanences décentralisées du service social des personnes âgées…
À cette liste non exhaustive s’ajoutent les baisses de budget, les dégradations des conditions de travail et, partout, la baisse de la qualité du service.
Au moins ces verts de gris et les roses fatales du PG auront une austérité durable menant à une misère durable! Quels politiques, quelle intelligence, quel courage ! On en redemande PIOLLE! Collaborer pas résister semble l’action de piolle le chétif!