C’était il y a dix ans : le contrat de première embauche (CPE) avait suscité trois mois de contestation sociale, avec les jeunes en fer de lance, et de crise politique, jusqu’au retrait du projet par le gouvernement du premier ministre (UMP) Dominique de Villepin. Comme quoi, une loi votée n’est pas un point final.
Même si nous sommes en pleine période estivale il faut mettre à profit cette période de rechargement des « accus » pour continuer à convaincre autour de nous les salariés, les retraités, les jeunes travailleurs et les étudiants opposés à la « loi travail » de tous faire pour que le 15 septembre il y ait une très forte mobilisation contre cette loi scélérate.
Le 10 septembre à 12h00, à la fête de l’Huma, sur le stand du PRCF nous vous invitons à poursuivre le combat contre la « loi travail » en participant à une rencontre avec des syndicalistes de classe de la CGT, du FSC avec Stéphane Sirot historien du syndicalisme ainsi qu’un représentant de la FSM. Le combat contre la « loi travail » est un moment essentiel de la lutte de classe mais il est inséparable de l’ensemble des revendications à défendre au jour le jour. Car chaque pas gagné compte.
Surtout, que le combat contre la « loi travail » n’occulte en rien le quotidien des salariés de notre pays qui ont d’autres revendications à défendre. Ne pas oublier également, que les responsables de la situation de plus en plus catastrophique des travailleurs de toutes les corporations, sont l’Union européenne et la finance au service des riches. La richesse mondiale privée a bondi d’une hausse de 5,2 % sur un an en 2015, contre 7,5 % l’année précédente. De plus, le nombre de millionnaires, qui représente 1 % de la population mondiale, a augmenté de 6 % passant à 18,5 millions. Ce augmentation pourrait dépasser la barre des 50 % d’ici 2020. En clair, plus on est riche, plus on voit sa fortune croître.
Le PRCF et sa commission luttes appelle les travailleurs de notre pays à amplifier dés la rentrée la mobilisation. Par une participation massive aux manifestations prévues, mais aussi en organisant des réunions d’information et d’assemblée générales afin que les salariés décident des formes d’actions à mener. De s’approprier l’outil de travail afin de toujours faire monter le rapport de force.
« Parce que l’avenir appartient à ceux qui luttent. »
Jo Hernandez – Secrétaire national de la commission Luttes du PRCF
Quelques exemples des grèves en cours
- Grève chez Air France du 27 juillet au 2 août 2016
- Grève chez Aigle Azur du 28 juillet au 4 août 2016
- Grève des facteurs de Pau dès le 20 juillet 2016
- Grève chez Valéo à Reims depuis le 19 juillet 2016
- Grève chez Eurovia D.A.L.A depuis le 18 juillet 2016
- Grève chez Véolia Eau Narbonne depuis le 18 juillet 2016
- Grève chez Véolia Eau à Carcassonne depuis le 18 juillet 2016
- Grève à l’hôpital Louis-Pasteur à Chartres dès le 7 juillet 2016
- Grève dans les piscines de Saint-Etienne pendant l’été 2016
- Grève au Crédit Agricole de Guadeloupe depuis le 28 juin 2016
- etc.
Malgré la saison estivale la lutte contre la «loi travail» ne faiblit pas ! – revue de presse
Besançon : opération péage gratuit contre la loi Travail
Ma Commune, 25 juillet 2016 :
Ce samedi 23 juillet 2016, l’intersyndicale du Doubs (CGT, FO, FSU, Solidaires) et le Comité de mobilisation de l’Université de Franche-Comté ont mené une action de péage gratuit à la sortie d’autoroute d’École Valentin contre la loi Travail. Une opération « chaleureusement accueillie » d’après un communiqué des groupes mobilisés.
Les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires du Doubs ainsi que le Comité de mobilisation de l’Université de Franche-Comté ont mené cette action de péage gratuit durant deux deux heures samedi dernier, et ont été soutenus, « généralement à coup de klaxon, par les centaines d’automobilistes de passage » rapporte le communiqué.
« Cette action fut l’occasion, pour les syndicalistes et les étudiant.e.s toujours mobilisé.e.s de rappeler aux automobilistes qu’après quatre mois de mobilisation, de grève, de blocages et de manifestations, le combat contre la loi Travail n’est toujours pas terminé. » expliquent les acteurs de l’opération.
Ces derniers comptent se rassembler le 15 septembre prochain pour une nouvelle journée de grève et de manifestation.
Lançon-de-Provence : opération péage contre la loi Travail
La Marseillaise, 22 juillet 2016 :
Un peu après 9h00 ce vendredi 22 juillet, une centaine d’opposants à la loi Travail ont initié une opération péage ouvert sur la station de Lançon-de-Provence. Dans le sens Nord-Sud, les automobilistes ne paient pas le passage contre la remise d’un tract visant à signifier la colère de la CGT, ici rassemblée puisque les Unions départementales du 13, 84, 05 et 04 participent, contre un texte qui réduit les droits des salariés.
Klaxons et messages encourageants accueillent l’initiative, démontrant la perspicacité du dernier sondage qui affirme que 71% des Français sont hostiles à la loi. L’opération doit durer une partie de la matinée.
Loi Travail : mobilisés pour l’abrogation à Tours
La Nouvelle République, 21 juillet 2016 :
Ils ne s’étaient plus rassemblés depuis le 5 juillet dernier. Presque 800 mobilisés ce jour-là. Hier soir, une heure après l’adoption définitive en dernière lecture de la loi Travail, ils ont repris le chemin de la place Anatole-France à Tours, pour réclamer non plus le retrait, mais l’abrogation de la loi El Khomri.
« Une petite action, selon Éric Sionneau, pour maintenir le cadre unitaire. » Et aussi, dans la perspective de la rentrée et la journée de mobilisation du 15 septembre, annoncer le programme de l’été.
Vendredi 12 août, distribution de tracts au festival Aucard de Tours ; une semaine plus tard le 19, re-belote au festival Cosmopolite à Artannes ; et le mercredi 31 août, meeting place Anatole-France.
En guise de devoirs de vacances, chacun a été invité à écrire une carte postale – fournie par l’intersyndicale – à François Hollande. Au recto, sur fond de plage au soleil, on pouvait lire : « Monsieur le Président de la République, je prends mes congés… On se retrouve à la rentrée. »
Au verso, chacun inscrira ce qu’il voudra. Mais attention, ce n’est pas une lettre au Père Noël.
En plein coeur de l’été la répression, unique argument pour la loi travail, frappe les militants
Un docker CGT condamné à un mois de prison avec sursis, deux militants CGT relaxés
Libération, 27 juillet 2016 :
Deux militants CGT, soupçonnés de violences contre des policiers lors de la manifestation nationale du 14 juin contre la loi travail à Paris, ont été relaxés de ces faits mercredi, mais l’un a été condamné pour rébellion.
Le tribunal correctionnel de Paris a condamné ce docker du Havre, âgé de 33 ans, à un mois d’emprisonnement avec sursis pour s’être rebellé lors de son interpellation. Également jugé pour avoir lancé des projectiles sur la police, il a été relaxé faute de preuves.
rébellion ou outrage : ces incriminations qui reposent uniquement sur les accusations d’une police aux ordres ne cache pas du tout une justice de place et des condamnations politiques
Un militant CGT de la Loire au tribunal correctionnel de Paris
France Bleu, 27 juillet 2016 :
Cédric Crozet comparait ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris. Ce délégué de la CGT, employé de la ville de Saint-Étienne, également adjoint au maire de Sorbiers, est poursuivi pour violences volontaires et rébellion lors d’une manifestation nationale contre la loi Travail dans les rues de la capitale.
C’était le 14 juin dernier. Les opposants au projet de loi El Khomri se sont donnés rendez-vous à Paris et 700 Ligériens ont rejoint le cortège, dont Cédric Crozet.
« Moi j’étais là au moment où un jeune Suisse a reçu une grenade lacrymogène dans la nuque et je me suis mis à courir pour m’occuper de lui », a expliqué le militant CGT sur France Bleu Saint-Étienne Loire le 23 juin. Il reconnait avoir déclenché un fumigène : « mais comme c’était la première fois, il m’a même pété sur les pieds, c’est pas possible qu’il soit allé sur un policier. »
Ce qu’il s’est passé selon Cédric Crozet.
Comme lui, plus de 40 personnes ont été placées en garde à vue. Finalement, 18 sont poursuivies. Cette manifestation du 14 juin fut le théâtre de nombreux débordements, dont le plus spectaculaire à l’hôpital pédiatrique Necker. Le lendemain, le gouvernement commençait à parler d’interdire les manifestations. Il fut ensuite question d’un rassemblement statique avant que l’intersyndicale soit autorisée à défiler autour de la place Bastille.
Ce mercredi, environ 80 militants ligériens de la CGT ont prévu de venir à l’audience et soutenir le fonctionnaire territorial, dont près de 50 à bord d’un bus qui devait partir à l’aube de Saint-Étienne. D’autres comptaient aussi y aller depuis Nice, Marseille ou encore la Bretagne.
Les grèves en cours
Grève à Air France à partir du 27 juillet
France TV Info, 25 juillet 2016 :
Une grève dans les transports aériens débute en pleine période estivale, les hôtesses de l’air et steward appellent à cesser le travail à partir de mercredi 27 juillet.
Comme souvent ce sont les courts et les moyens-courriers qui sont impactés, annonce Julien Bigard en direct depuis l’aéroport d’Orly, 30% de vols annulés contre 10% de vols long-courriers. Même si Air France nous annonce que ce n’est qu’une estimation qui doit être affinée. Les premiers passagers concernés seront avertis à partir de demain par SMS ou par mail s’ils ont donné leurs coordonnées. »
« On annonce 35% de grévistes à partir de mercredi 27 juillet parmi le personnel aérien, continue le journaliste, car ce sont deux syndicats de steward et d’hôtesse de l’air qui ont déposé le préavis. Le conflit porte sur la durée de l’accord collectif qui régit notamment les salaires. Ce sera donc la première grève à gérer pour le nouveau patron d’Air-France-KLM, Alexandre de Jugnac, arrivé il y a moins d’un mois. »
Boudou : Les travailleurs saisonniers en grève ont obtenu gain de cause
La Dépêche, 22 juillet 2016 :
Après 16 jours de négociations, la grève est enfin terminée pour les sept saisonniers espagnols qui demandaient le paiement de leurs heures supplémentaires. Ce vendredi, l’exploitant agricole a versé la somme due. Les travailleurs vont rentrer en Andalousie.
Grève en cours à Valéo, à Reims, 85 emplois menacés
L’Union, 19 juillet 2016 :
Une cinquantaine d’employés de Valéo ont entamé un mouvement de gréve dans la nuit du lundi 18 au mardi 19 juillet pour protester contre un plan de restructuration qui menacerait à terme 85 emplois.
Des drapeaux de la CGT, CFTC et FO flottent devant le site Valéo, à Reims. Depuis minuit, une cinquantaine d’employés tiennent le pilier de gréve. « Le plan de restructuration prévoit 85 emplois en moins sur deux ans, indique Pascal Valladon, secrétaire de la section FO de l’entreprise. Les négociations n’avancent pas. ll y a même eu des régressions sur le montant des indemnités de licenciement ! »
L’intersyndicale s’est accordée sur plusieurs revendications : des primes de départs significatives ; que le plan actuel de départs volontaires ne se transforme pas en plan social en 2018 ; des mesures spécifiques et adaptées pour les salariés seniors de l’entreprise.
Les représentants syndicaux pointent du doigt le site de Skawina, en Pologne, « créé il y a dix ans, quand nous étions encore plus de 1 000 employés ici. Maintenant, une grande partie de notre production a été délocalisée la-bas. On a financé un site qui est en train de nous tuer, déroule Pascal Valladon.
Une rencontre a eu lieu ce matin entre 9 représentants syndicaux et 2 employés avec la direction du site de Reims. Une autre concertation devrait se tenir cet après-midi aux alentours de 16 h 30.
une fois de plus la production industrielle en France, l’emploi est liquidée par le dumping social mis en place par l’Union Européenne.
Intel : 80 % des effectifs vont être supprimés en France
Le Monde, 22 juillet 2016 :
L’annonce a fait l’effet d’une bombe. Mi-avril, le groupe informatique américain avait annoncé un vaste plan de licenciement, prévoyant la suppression de 11 % de ses effectifs au niveau mondial, soit 12 000 emplois. Pour les salariés français, la pilule est particulièrement difficile à avaler : 80 % des effectifs tricolores devraient disparaître, soit près de 750 emplois.
Une situation que les employés du groupe, sous le choc, critiquent vivement aujourd’hui. Dans un communiqué diffusé vendredi 22 juillet, les employés français de la firme américaine dénoncent « une politique de désengagement de la part du géant des puces informatiques sur le territoire national » et demandent des « explications et un soutien des politiques ».