En Corse, violents accrochages entre des Nord Africains et des Corses.
J’ai entendu à la radio qu’en Corse certains criaient « on est chez nous ! »
N’étant pas au courant de ce qui s’est passé je ne porterai aucun jugement relatif sur les éventuels responsables des bagarres.
Toutefois, lorsque certains crient : « On est chez nous ! » cela me rappelle avec beaucoup de tristesse que lorsque j’étais tout gosse, au Muy (VAR), où je suis né, originaire d’une famille italienne on m’a souvent offensé reprises en me traitant de « Sale macaroni, va dans ton pays, ici tu manges le pain des Français ! », pourtant quand il a fallu défendre ce pays, toute ma famille s’est trouvée parmi les premiers à combattre au sein de la Résistance. Mon frère de 12 ans mon ainé a participé à son premier déraillement en décembre 1940 et moi-même j’ai participé à l’âge de 16 ans et demi à mon premier déraillement. Lorsque l’armée italienne a occupé la zone-sud les premières bombes qui ont éclaté contre l’occupant entre Marseille et Vintimille ont explosé à Saint-Raphaël et c’est la famille Landini qui les avaient préparé et mises en place.
Cela devrait pouvoir vous permettre de comprendre pourquoi je suis viscéralement antiraciste.
Lorsque l’on sait combien d’Africains et de nord-africains, aussi bien en 1914 qu’en 1940, ont payé de leurs vies, la libération de la France, quels que soient les désaccords qui existent, ces phrases déshonorent ceux qui les prononcent.
Et je suis humilié et peiné de n’entendre, à la radio, ni à la télévision pas un seul commentateur s’élever contre, ce qui à mes yeux ne peut apparaitre que comme des insultes intolérables.
Quant aux slogans « IFF » (I Francesi Fora = les Français dehors !) qui souillent de nombreux murs en Corse et que propagent les euro-nationalistes, à quoi mènent-ils ? Quand les « Corses de souche » (sic) acquis au nationalisme antifrançais, les xénophobes du FN s’attaqueront ensemble aux « Maghrébins » (alors que, si ma mémoire est bonne, l’emblème de la Corse est la tête de Maure !) avant de s’écharper entre eux, qu’y aura gagné la Corse que nous aimons, celle des travailleurs et des Francs-Tireurs et Partisans Français qui surent ENSEMBLE libérer du fascisme mussolinien cette île chère à tous les Français.
LANDINI – Grand Mutilé de Guerre suite aux tortures endurées lors de mon internement par la Gestapo.
Président de l’Amicale des Anciens FTP-MOI de la région Rhône-Alpes. Officier de la Légion d’Honneur. Médaille de la Résistance.
Précieux témoignage, et mise en perspective qui nous fait nous rendre compte que bien des « bons français » d’aujourd’hui seraient volontiers collabos, le cas échéant.
De fait, ils le sont déjà un peu dans les guerres d’agression auxquelles la France a participé ces dernières années, ou dans le processus de destruction du droit du Travail. Propagande et diversions (foot télé attentats) les y aident, faut dire.