Les médias eurobeats nous somment de nous réjouir : à force de déremboursements des médicaments, de suppressions de maternités et d’hôpitaux de proximité, de numerus clausus imposés aux étudiants en médecine, de raréfaction planifiée de l’offre de soins, le déficit de la sécurité sociale fond comme neige au soleil de l’euro-austérité Maastrichtienne.
« Plus que » quatre petits milliards à récupérer dans les caisses des hôpitaux publics et les commissaires européens pourront sabrer le champagne.
Tant pis si pour cela vous devez passer presque directement de la salle d’opération à votre domicile : vous n’avez qu’à avoir du personnel disponible à la maison pour prendre en charge votre traitement.
Bref la secu est guérie et les malades n’ont qu’à réduire leur irresponsable « demande de soins ». Ou à renoncer à se faire soigner en temps et en heure, comme c’est déjà le cas pour des millions de chômeurs et de travailleurs pauvres.
Alors, qu’est ce qu’on dit ? Merci Mme Touraine, merci l’euro et l’union européenne grâce auxquels nous mourrons tous en bonne santé!
Georges Gastaud