Une ribambelle d’hommes et de femmes politiques de droite, d’extrême droite, ou de la fausse gauche et vraie droite (PS) , prennent le départ pour la course à l’Élysée.
A les écouter ou à les lire, Leur seul argument pour nous convaincre de voter pour eux c’est la poursuite de leurs politiques uniquement tournée vers le grand patronat à savoir :
Pour la droite :
En ce qui concerne les LR
- Une baisse des prélèvements obligatoires de 28 milliards d’euros, ciblée en majeure partie sur les entreprises. La réduction des cotisations sociales famille de 10 milliards. Et l’âge légal de la retraite à 65 ans, rattachés dès 2018, aux régimes de retraite privés pour les nouveaux embauchés de la fonction publique.
- En complément des 40 milliards de cadeaux de Hollande au MEDEF, la droite envisage une baisse massive des « charges » sociales dès juillet 2017 avec une enveloppe de 34 milliards d’euros.
- Remplacer les 17 milliards du crédit impôt compétitivité emploi (CICE) par une baisse permanente des cotisations patronales avec le doublement du montant sur les bas salaires.
- Baisse du RSA.
- …
En ce qui concerne le PS pour le futur, il préconise de « faire de la France la première Nation référence de la nouvelle révolution technologique et industrielle » et le « leader européen du numérique » en s’engageant dans une économie de la qualité de la production et des relations sociales ».« « Il lui faudra être pionnière en innovation, au plan économique et au plan social : nous avons à inventer une protection efficace dans ce monde de l’immatériel »(*), Du blablabla, rien que du blablabla ! Pour les actes, on a vu (casse des retraites avec la réforme Ayrault, liquidation de l’hôpital et de l’enseignement public avec la loi santé et la réforme du collège, ANI, Loi Macron, Loi Travail…) c’est la même eau que ce que propose les LR. Et pour cause, c’est la même déclinaison des ordres données par la Commission Européenne, définissant une politique exclusivement au service des multinationales, du grand patronat, des banquiers et marchés financiers.
Le PRCF lui fait des propositions répondant aux aspirations des travailleurs, portées par les luttes (cliquez ici pour lire le programme candidat)
- Pour produire en France et créer des emplois, les secteurs-clés de l’économie (banque, assurance, grandes entreprises industrielles et commerciales, infrastructures,) doivent être nationalisés sans indemnités pour le grand capital. Reconstruction du secteur public financier et industriel pour planifier la relance dans le respect du salarié, de l’environnement, du consommateur….
- Abaisser l’age de la retraite à 60 ans avec suppression des décotes.
- Retour au 1 % patronal pour le logement social.
- Abrogation des lois antisociales dictées par Maastricht.
- Augmentation des petits et moyens salaires, des pensions et des indemnités chômage.
- Abolition de la loi El Khomri et renforcement des droit sdes travailleurs pour garantir et améliorer les conventions collectives et les statuts.
- Garantir le droit d’organisation et d’expression des partis politiques sur le lieu de travail.
- Élargir les attributions économiques et sociales des Comités d’entreprises, donnant aux salariés un droit de contrôle effectif sur les orientations, le fonctionnement, les résultats et les comptes de l’entreprise où l’État détient des actions (EDF, Engie (ex-GDF Suez,) Renault, Airbus, Safran , Thales PSA Peugeot Citroën, etc.
- Donner aux salariés de ces entreprises les moyens de participer à l’élaboration des plans et à la surveillance de leur exécution.
- Mettre fin à la criminalisation de l’action syndicale, et assure le respect des droits des travailleurs.
- Interdire de licencier les délégués syndicaux ;
- Donner tous les moyens à l’inspection du travail nécessaire à son développement de manière à lui permettre d’effectuer réellement toutes ses missions et de prendre en considération tous les conflits salariés-employeurs.
- Garantir le droit de grève avec abolition de tous les textes de loi y portant atteinte ou lui imposant des limitations.
- Prononcer l’amnistie pour tous les travailleurs et syndicalistes condamnés et abandon des poursuites pénales à l’occasion de la bataille contre la loi travail et la réintégration de tous les travailleurs qui ont été licenciés à l’occasion d’action syndicales ( Goodyear, Air France etc, etc.)
- …
Tout ce programme ne peut évidemment pas se faire dans cette Union européenne crée par les capitalistes pour les capitalistes. Il faut que les travailleurs prennent conscience qu’il n’y aura aucune avancée progressiste en France, et à fortiori aucune relance effective du combat révolutionnaire pour le socialisme, si l’on hésite devant la Franche Rupture avec l’Europe Capitaliste Supranationale à l’initiative des Travailleurs ( FRECSIT).
La souveraineté nationale ne se négocie pas, elle se prend : sortie rapide de la France de l’euro, de l’UE, de l’OTAN, par la porte populaire, celle du progrès social, de la démocratie et de la solidarité internationaliste, faisant place aux travailleurs
La commission Luttes du PRCF
(*) déclaration du 1er secrétaire du PS.
Les grèves en cours
quelques exemples des nombreux mouvements de grèves partout en France. N’hésitez pas à compléter en commentaires
- Grève nationale des psychologues
- Grève à La Poste à Beauvais
- Grève à l’EHPAD Rives d’Ode à Carcassonne
- Grève dans 15 bureaux de Poste du Gard
- Grève des facteurs des Landes
- Grève au magasin Babou de Bagnolet
- Grève chez Cotrans à Grande-Synthe
- Grève chez Pommery à Reims
- Grève du nettoyage des HLM de Gennevilliers
- Grève à la mairie de Biguglia
- …
Revue de presses des luttes :
En Moselle, l’usine Smart passe officiellement aux 39 heures payées 37
Démonstration de ce qui attend tous les travailleurs avec la Loi Travail, l’usine automobile Smart d’Hambac est passé au 39 h payé 37, et même en réalité 35. De fait, l’usine était déjà passé au 37 h, avec une augmentation de salaire ne compensant pas les heures supplémentaires.
Le patronat c’est appuyé sur un referendum consultatif- une mesure mise en place pour toutes les entreprises avec la Loi Travail – pour faire passer cette diminution du salaire horaire, avec un vote reposant sur le chantage à l’emploi. Cette réduction du salaire horaire et augmentation du temps de travail hebdomadaire concerne les ouvriers depuis le 30 septembre à minuit. Les cadres qui ont permis à la direction de l’entreprise d’emporter le résultat du referendum ne seront concernés par une réduction des jours de RTT que début 2017. Si 74% des cadres et agents de maitrises avaient voté oui, 61% des ouvriers s’étaient opposés à la casse des salaires. Diviser pour mieux régner. La direction s’est engagé – mais on sait bien ce que valent ce genre de promesses – à ne pas supprimer d’emplois pendant 3 ans.
La CGT et la CFDT – majoritaires dans l’entreprise – ont mis leur véto à ce projet patronale. Mais le chantage à l’emploi s’est poursuivi – en pleine lutte de classes lancée par l’UE et conduite par le gouvernement Valls avec la Loi Travail – la direction faisant signer individuellement des avenants aux contrats de travail des salariés. On se doute de la façon dont le patronat a arraché ces signatures.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
A lire également sur ce sujet : SMART Hambach : par la terreur, les patrons augmentent le temps de travail, diminuent les salaires !
Alphacan : 92 postes vont être supprimés
Un nouvel exemple de dépeçage d’une entreprise industriel : le capitalisme est l’ennemi de la production !
Le site de Gaillac (Tarn) va perdre plus de deux tiers de ses effectifs. /
En juillet dernier, les représentants syndicaux CGT craignaient déjà les annonces qui pourraient être faites lors du comité central d’entreprise (CCE) d’Alphacan. Installée à Gaillac et spécialisée dans les menuiseries PVC, la société emploie sur le site tarnais plus de 130 salariés. Leur inquiétude était fondée. Le CCE qui s’est tenu hier matin a fait l’effet d’un coup de massue. L’entreprise gaillacoise va perdre 92 postes soit plus des deux tiers de l’effectif.
«Optimiser les activités»
Pour la direction d’Alphacan France, il s’agit d’un «plan de relance industrielle qui vise à organiser sa production, maintenir ses trois sites et optimiser les activités de chacun d’entre eux». Pour le syndicat et ses représentants, c’est un véritable démantèlement de l’entreprise qui pourrait aller jusqu’à la fermeture du site.
Alphacan France possède trois sites de production (Gaillac, Chantonnay et Sablé-sur-Sarthe) pour 280 salariés. Avec ce plan, Olivier Benferhat, son PDG, veut «réduire les coûts, optimiser les process et spécialiser les sites».
Jusqu’à présent Gaillac, où se trouve le siège social de l’entreprise, conservait une activité d’extrusion du PVC (fabrication de fenêtres) et une activité de plaxage (décoration). Le projet est de regrouper l’extrusion à Sablé-sur-Sarthe pour ne conserver que le plaxage à Gaillac. «Avec le départ de l’extrusion , c’est aussi les services annexes comme la maintenance ou l’outillage qui s’en vont», indique un élu CGT du CCE. D’où la disparition de 92 postes. Il ne restera plus qu’une quarantaine de postes entre l’administratif et la vingtaine de salariés à l’activité plaxage.
Chronique d’une mort annoncée
Un pôle «recherche et développement» serait installé à Gaillac mais la direction n’a pas donné d’effectifs.
Pour les délégués syndicaux, c’est la chronique d’une mort annoncée. «Gaillac était le site le plus important. On va se retrouver avec un petit effectif salarié sur un terrain de 10 ha.»
Pour combien de temps ? Alphacan était un fleuron de l’industrie gaillacoise. On a compté plus de 250 salariés il y a 20 ans. Le personnel est abattu. On les informe au fur et à mesure que les équipes arrivent.».
Pour les syndicats, cette situation est en grande partie liée à «l’incompétence des dirigeants qui se sont succédé». Le groupe dont les effectifs à travers le monde ont atteint plus d’un millier de salariés est passé, ces dernières années, dans les mains de fonds de pension. Il est actuellement propriété du fond OpenGate, un champion de la chimie qui a repris Kem One en 2013 au financier américain Gary Klesh. Les syndicats ont toujours dénoncé les gestions financières de ces fonds.
Cette nouvelle restructuration est la plus lourde de conséquence pour le site de Gaillac. On ne connaît pas encore la façon dont les 92 postes seront supprimés et les propositions qui seront faites aux salariés. Des débrayages sont annoncés.
Hôpital d’Albi: la CGT dénonce la suppression de 20 lits du service de soins et de réadaptation
Le syndicat annonce des actions dans les jours à venir.
Le syndicat CGT de l’hôpital d’Albi s’inquiète de la suppression du service de soins et de réadaptation de l’hôpital (SSR). «La direction a convoqué les agents du SSR pour leur annoncer que le CH Albi se débarrassait des 20 lits de son service de soins et de réadaptation au profit du centre de rééducation de l’UMT à Albi. Ce qui signifie que l’offre de soins publique en moyen séjour disparaîtra du bassin albigeois» s’indigne le syndicat. La CGT appelle à une mobilisation «pour continuer d’accueillir des personnes fragilisées et vulnérables et de leur proposer une prise en charge de qualité.» Le transfert de ces lits en secteur privé aura pour conséquences selon le syndicat, une «sélection de patients» qui seront soumis à la nouvelle tarification à l’activité. La CGT indique avoir écrit à la ministre de la Santé et à l’ARS (Agence régionale de santé). Elle a aussi lancé une pétition en ligne (sur change.org) et sur papier intitulée: « Fermer des lits, c’est supprimer des vies ».
22.000 postes supprimés dans les hôpitaux d’ici fin 2017
- A lire également : 22 000 postes supprimés dans les hopitaux : c’est cela l’euro Haustérité !
Le plan d’économies pour les hôpitaux révélé vendredi par « Challenges » est de 3 milliards d’euros sur trois ans.
Le budget des hôpitaux jusqu’en 2017 s’annonce serré-serré : quelque trois milliards d’euros d’économies sont prévues, dont 860 millions issus de la « maîtrise de la masse salariale », ce qui doit se traduire par la suppression de 22.000 postes, soit 2% des effectifs.
Le ministère de la Santé ne communique pas vraiment sur le sujet, évoquant « non pas une réduction des dépenses mais une évolution maîtrisée de l’augmentation des dépenses » mais « Challenges », qui a publié l’information vendredi, a pu consulter le document interne qui détaille cette « évolution maîtrisée ».
Trois milliards sur trois ans, ce n’est pas rien. Dans le détail, 1,2 milliard d’euros doit être économisé grâce à une mutualisation des achats des hôpitaux et une obtention de meilleurs tarifs auprès des fournisseurs. Une baisse de prix des médicaments doit par ailleurs permettre de dégager 350 millions d’euros, alors que des rapprochements entre hôpitaux voisins doivent permettre d’économiser 450 millions d’euros.
Non-remplacements des départs à la retraite
On trouve aussi dans ce document le développement de la chirurgie ambulatoire, c’est-à-dire sans nuit passée à l’hôpital, pour une économie de 400 millions ou la réduction des durées d’hospitalisation pour 600 millions d’euros.
Mais le sujet vraiment explosif, c’est bien cette fameuse « maîtrise de la masse salariale » grâce à la suppression de 22.000 postes pour une économie de 860 millions d’euros. Cette réduction de la masse salariale – puisque c’est ainsi que ça s’appelle vraiment – ne se fera bien entendu pas par des licenciements. Comme cela se fait souvent, il s’agira essentiellement de non-remplacements des départs à la retraite. Mais n’oublions pourtant pas qu’au passage, des vacataires intérimaires pourront, eux, se voir remerciés.