11 député(e)s du HDP (Parti Démocratique des Peuples) ont été arrêté(e)s en Turquie, parmi eux les co-présidents de ce parti, Selahattin Demirtas et Figen Yukeskdag, ainsi que Idris Baluken, président du groupe parlementaire à la Haute Assemblée. Un mandat d’arrêt a été lancé à l’encontre de deux autres député(e)s en déplacement en Europe. Il s’agit là d’un nouveau coup de force porté, par Erdogan, contre la liberté d’opinion et la démocratie.
La Turquie s’enfonce chaque jour un peu plus dans une dictature. Avec le soutien continu de Washington et Bruxelles.
Erdogan soutenu par l’axe Euro atlantique
Membre de l’OTAN et candidat à l’entrée dans l’UE, la Turquie de Erdogan est appuyée militairement par l’OTAN d’une part, financièrement par l’Union Européenne. Soit disant pour aider à gérer les flux de réfugiés, l’Union Européenne a en effet accordé plusieurs milliards d’euros d’aide au régime Erdogan. Chacun peut par ailleurs constater le deux poids deux mesures des médias et des chancelleries occidentales, qui demeurent totalement muettes sur les violations permanentes des droits de l’Homme conduite par la dictature de leurs alliés Erdogan. Il est vrai que Washington aussi bien que Paris s’appuie sur la Turquie pour mener leurs guerres impérialistes au proche orient, pour soutenir les milices terroristes islamistes qui ravagent la Syrie et l’Irak depuis maintenant des années. Alors que l’armée de Erdogan bombarde les kurdes, populations civiles au sein des frontières turques mais également les forces armées progressistes kurdes en syrie qui font reculer l’Etat Islamique, le quai d’Orsay reste lui totalement muet.
Communiqué de presse urgent du Congrès des Communautés démocratiques du Kurdistan en Europe (KCDK-E)
L’Etat turc et son chef Erdogan multiplient les attaques visant à anéantir le peuple kurde et ses représentants
11 Députés du HDP (Parti démocratique des Peuples représentant majoritairement les Kurdes) ont été placés en garde à vue au cours de la nuit du 3 au 4 novembre. Parmi eux, figurent les Coprésidents du HDP, Selahttin Demirtas et Figen Yuksekdag, et les Députés Sirri Sureyya Onder, Nursel Aydogan, Ferhat Encu, Gulser Yildirim, Leyla Birlik, Ziya Pir, Abdullah Zeydan, Idris Baluken.
Après cette atteinte sans précédent à la volonté du peuple kurde qui vient s’ajouter aux destructions de villes kurdes, au massacre de centaines de civils, à la destitution et l’arrestation de nombre de Maires et d’élus locaux, il est grandement temps de dire STOP à Erdogan et à l’Etat turc !
Nous appelons la communauté internationale, en particulier l’Union européenne, les Nations unies et les Etats un par un, à réagir face à Erdogan, face à son fascisme mis en œuvre au vu et su du monde entier, sans aucun égard pour les normes internationales. Nous appelons à ce que des mesures d’embargo soient prises à l’encontre de l’Etat turc.
La seule façon d’arrêter Erdogan, c’est de prendre à son encontre des mesures de contrainte politiques, économiques, diplomatiques et militaires.
Le fait d’envoyer à Erdogan et à son gouvernement des messages condamnant sa politique, sans prendre de mesure concrète, ne les fera pas reculer.
Après cette dernière agression, nous, peuple kurde, déclarons entamer une manifestation continues et illimitée.
C’est pourquoi, à compter de ce jour, vendredi 4 novembre, nous manifestons en masse devant le Parlement européen, à Bruxelles.
Nous appelons notre peuple ainsi que tous les progressistes et démocrates à se mobiliser pour protester contre le génocide politique mené par l’Etat turc et les gangs du « Sultan » Erdogan.
Il est temps de dénoncer et de stopper les attaques menées contre notre volonté par cet Etat dont les mains sont trempées dans le sang.
Il est temps de dénoncer ce crime contre l’humanité commis sous les yeux indifférents du monde et de l’Europe, ainsi que l’hypocrisie des Etats européens.
Des Députés kurdes et des représentants des organisations kurdes prendrons la paroles tout au long ce rassemblement massif.
Pour défendre la volonté du peuple kurde, nous manifestons aujourd’hui, vendredi 4 novembre, 11h, devant le Parlement européen, à Bruxelles (rue du Luxembourg).
Congrès des Communautés démocratiques du Kurdistan en Europe (KCDK-E)
Bruxelles, le 4 novembre 2016