Il est fréquemment fait état dans la version oligarchique de l’histoire des épisodes de famine qu’a connu la paysannerie soviétique aux lendemains de la révolution de 1917. Si les exagérations et les inventions malhonnêtes voire extravagantes abondent à ce sujet, il est cependant indéniable que pendant et après la guerre civile, il y eut une famine terrible dans la Russie exsangue du fait des agressions impérialistes. Dans les années qui suivirent, la modernisation de l’agriculture soviétique ne suffit pas non plus toujours à couvrir les besoins alimentaires dans un contexte d’effort de guerre, de destructions causées par les agressions impérialistes incessantes sans oublier l »embargo criminel mené par les puissances capitalistes occidentales. Néanmoins, l’URSS parvint en quelques décennies malgré d’immenses obstacles extérieurs à assurer la sécurité alimentaire de ses habitants, en plus d’apporter le développement industriel et la culture à ses habitants.
Mais quand il s’agit de la période tsariste, l’histoire officielle et les médias aiment évoquer toutes sortes d’anecdotes sur la vie de la famille tsariste et de l’aristocratie, la belle architecture de Saint-Pétersbourg et les beaux tableaux de paysages bucoliques. Cependant, il n’est jamais question de ce à quoi pouvait ressembler la vie quotidienne de la vaste majorité des habitants de la Russie Tsariste, notamment celle des paysans qui étaient très majoritaires.Comment vivaient-ils dans ce pays aux immenses ressources minières exploitées par les entreprises occidentales? Ce document scientifique datant de l’année 1900, de l’anthropologue russe Th.Volkov, présenté au bulletin de la société d’anthropologie de Paris, nous donne un aperçu de ce qu’était la vie dans les campagnes russes en temps de paix.