La progression des forces de la République Arabe de Syrie s’est accélérée avec la capture samedi du quartier de Massaken Hanano, le plus grand d’Alep-Est. L’armée syrienne s’est ainsi ouverte une voie pour prendre le contrôle lundi des quartiers de Sakhour, Haydariyé et Cheikh Khodr. Les forces kurdes ont de leur côté profité de la déroute des rebelles pour contrôler le quartier de Cheikh Fares. La Syrie venait de reprendre le contrôle du quartier de Hananu un véritable symbole puisque ce quartier est le premier dont les rebelles islamistes soutenus par l’occident s’étaient emparés en 2012.
Le centre russe pour la réconciliation des parties en guerre confirme ainsi le 28 novembre que :
« L’armée gouvernementale syrienne a regagné 40% de la partie est d’Alep en prenant le contrôle de 12 nouveaux quartier » « Les troupes du gouvernement poursuivent leurs opération pour regagner les zones au nord d’Alep Est. A ce jour, un contrôle total a été mis en place sur environ douze quartier. Plus de 40% de la partie est de la ville a été débarrassée des terroristes.
Cette libération a permis à plus de 3000 civils dont 1519 enfants et 138 bébés de quitter la partie est de la ville, pour trouver refuge dans la zone sous contrôle gouvernementale qui comprend la majeure partie.
Une défaite des milices islamistes – qui sont le bras armés de l’otan et de l’impérialisme euro-américain en syrie – pourrait à l’évidence constituer sur le plan militaire un véritable Stalingrad de la guerre qui déchire la Syrie depuis 2011. L’armée syrienne serait alors en position de faire reculer l’Etat Islamique, dont la coalition occidentale souhaite avec la prise de Mossoul renforcer l’emprise sur la Syrie.
État Islamique et milices terroristes islamiques multiplient les attaques chimiques
D’après la Turquie, 22 de ses militants ont été blessés le 27 novembre dans une attaque à l’arme chimique menée par l’Etat Islamique à proximité d’Al Rai alors que la Turquie a lancé une offensive sur la ville d’Al Bab. Le 24 novembre, la Turquie avait également perdu 3 soldats sur le sol syrien dans la région d’Al Bab mort dans un bombardement, attribué par Ankara à l’armée syrienne.
Le 30 octobre dernier, plus de 30 civils avaient été blessés par des bombardements à l’arme chimique par les milices terroristes soutenues par l’Axe Washington Bruxelles des quartiers ouest d’Alep. Ce n’est pas la le premier bombardement à l’arme chimique menée par les islamistes contre des quartiers civils;
Derrière le financement du terrorisme, des multinationales françaises ? l’ONG SHERPA porte plainte contre Lafarge
On se souvient des révélations cette automne de ce que la multinationale du ciment Lafarge avait exploité une cimenterie dans la zone tenue par l’Etat Islamique. Un exemple parmi probablement de nombreux autres des affaires que les multinationales mènent avec Daech, soutenant de facto le groupe terroriste, a guerre en Syrie en Irak et le terrorisme internationale. Sans aucun doute que des enquêtes sérieuses permettraient d’identifier qui sont les acheteurs des produits syriens (pétrole, coton, blé …) sur lesquels l’Etat Islamique a mis la main et qui lui servent à financer le terrorisme. Force est de constater que jusqu’à présent aucune enquête ni sanction n’avaient été déclenché par la justice française. Ce qui n’est pas une surprise, le quai d’Orsay et l’Elysée de la clique Sarkozy Hollande Fabius Ayrault soutenant ouvertement les groupes islamistes semant la guerre civil en Syrie.
L’ONG française Sherpa de défense des victimes de crimes économiques a déposé plainte, mardi 15 novembre au matin, auprès du doyen des juges d’instruction de Paris contre le cimentier franco-suisse LafargeHolcim pour « financement du terrorisme », « complicité de crimes contre l’humanité », « complicité de crimes de guerre », « mise en danger d’autrui » et d’autres infractions connexes.
Le dépôt de plainte s’appuie sur un volumineux dossier basé sur des documents de sources diverses ainsi que des témoignages d’anciens salariés de la filiale syrienne du groupe, Lafarge Cement Syria. Il concerne la période 2013-2014 et notamment l’exploitation de la cimenterie de Lafarge à Jalabiya, dans le nord de la Syrie, située près de Manbij, Rakka et Kobané, en plein dans une zone où opérait notamment l’organisation Etat islamique (EI).
Les djihadistes de l’EI – mais aussi avant eux ceux du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaida – avaient instauré un système de droit de passage pour les ouvriers travaillant à la cimenterie, ainsi que pour les marchands de ciment venant s’y approvisionner. Lafarge se serait fourni en pétrole lourd et en pouzzolane (un composant des ciments) auprès d’intermédiaires locaux qui achetaient directement à l’EI ou payaient des taxes au groupe djihadiste.