Voici les paroles empreintes de noblesse que Fidel prononça en 1953 après qu’il eut été fait prisonnier, ainsi que vingt-cinq de ses compagnons, après l’attaque manquée de la Moncada. Qui peut, ne serait-ce qu’imaginer les Ayrault, Le Pen, Onfray, Courtois, Cambadélis, et toute la multitude tourbeuse des nains insulteurs de géants, prononcer de telles paroles devant un tribunal fasciste qui se trouve provisoirement le maître absolu de votre vie ?
Le discours de Fidel est passé à la postérité sous le titre « L’Histoire m’absoudra ». L’Histoire, celle que retiennent les peuples en lutte et qui est au final la seule à compter vraiment, a fait plus qu’absoudre Fidel, elle voit déjà en lui un de ces porteurs des lumières communes que furent Spartacus et les Gracques, Robespierre et Saint-Just, Toussaint Louverture, Louise Michel, Marx et Engels, Lénine, Zetkin et tant d’autres combattants célèbres ou anonymes qui, de Marathon à Cuito Carnevale en passant par Valmy et par Stalingrad, firent reculer l’oppression, l’esclavage et la veulerie qu’incarnent jusqu’à la caricature les actuels dirigeants et prétendants au trône présidentiel de la 5ème « République » en décrépitude accélérée.
Voici les paroles de FIDEL interpellant fièrement ses « juges » à l’occasion de son « procès » :
« Je vous avertis que tout ne fait que commencer. Si dans vos âmes il y a encore un brin d’amour pour la patrie, pour l’humanité, pour la justice, alors écoutez-moi avec attention. Je sais que vous allez me contraindre au silence pendant de nombreuses années. Je sais que vous ferez tout en votre pouvoir pour cacher la vérité. Je sais que la conspiration contre moi visera à ce que je passe à l’oubli. Mais ma voix ne s’éteindra pas pour autant : elle prend toujours plus de force dans ma poitrine lorsque je me sens seul et elle apporte à mon cœur toute la chaleur que lui nient les âmes lâches.
Lorsque vous jugez un accusé pour vol qualifié, Honorables Juges, vous ne lui demandez pas combien de temps il est sans travail, combien d’enfants il a, quels jours de la semaine il a mangé et ceux où il n’avait rien à manger. Vous ne vous préoccupez pas du tout des conditions sociales de l’environnement dans lequel il vit. Vous les envoyez en prison sans plus de considération. Par contre, vous ne voyez pas les riches qui mettent le feu à leur commerce et à leur boutique pour réclamer des polices d’assurance, même si, dans ces feux, des êtres humains y périssent. Ils ont suffisamment d’argent pour payer des avocats et corrompre les juges. Vous envoyez en prison le malheureux qui vole parce qu’il a faim, mais aucun, des centaines de voleurs qui s’emparent de millions à l’État, ne passera une seule nuit derrière les barreaux. Vous mangez avec eux à la fin de l’année dans quelque lieu aristocratique et ils ont ainsi votre respect.
Je terminerai ma plaidoirie d’une manière peu commune à certains magistrats en ne demandant pas la clémence de ce tribunal. Comment pourrais-je le faire alors que mes compagnons subissent en ce moment une ignominieuse captivité sur l’île des Pins ? Je vous demande simplement la permission d’aller les rejoindre, puisqu’il est normal que des hommes de valeur soient emprisonnés ou assassinés dans une République dirigée par un voleur et un criminel. Condamnez-moi, cela n’a aucune importance. L’histoire m’absoudra. »
Sans commentaire. HASTA SIEMPRE, COMMANDANTE !
Nos actuels dirigeants, à court terme, risquent plutôt des procès pour malversations financières, fraude fiscale etc … que pour tentative révolutionnaire !
Et l’absolution par les juges est plutôt fondée sur la solidarité de classe !!