Des dizaines de milliers de personnes se sont rassemblées le 15 décembre dans les grandes villes du BRésil pour protester contre le vote par le Sénat d’un plan d’austérité décidé par le président non élu Michel Temer qui vise à plafonner les dépenses publiques et institutionnaliser le néoliberalimse pour les deux prochaines décennies
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Brazil’s Police Crack Down on Anti-Austerity Protests
Les plus grandes manifestations ont eu lieu dans la capital institutionnelle Brasilia mais également dans la capital économique Rio de Janeiro, à Sao Paulo, Salvador, ou Porto Allegre. Le régime du président Temer déchainant une violente répression à l’aide de la police anti émeute faisant des dizaines de blessés et conduisant à de nombreuses arrestations.
Le projet PEC55- qui vise à sévérement encadrer le vote du budget pour les prochaines 20 années en limitant l’augmentation des dépenses publiques sous le niveau de l’inflation au risque d’aggraver encore plus la violente récession – a été voté par une large majorité de 53 pour contre 16 votre contre
Après le coup d’état institutionnel, le régime met en place un coup d’état budgétaire avec cette loi PEC55 pour frapper les plus pauvres, l’austérité affectant les budgets sociaux, de santé ou d’éducation.
Plus de 60% des brésiliens rejettent ce plan d’austérité, un plan dénoncé comme innapproprié par le rapport spécial de l’ONU pour la pauvreté et les droits de l’Homme Phillip Alston, dénonçant la loi PEC 55 comme une « erreur historique »
« c’est complémentent inadapté de geler les dépenses sociale et de lier les mains des futures gouvernement pour les deux prochaines décennies » Phillip Alston
Au delà de ce plan d’austérité, le président putschiste, Michel Temer a lancé également un plan de privatisation et d’arrêt des programmes sociaux, et notamment un plan de réforme des retraites. Plus des deux tiers des brésiliens selon les sondages demandent la démission de Temer.
Rousseff appelle à de nouvelles élections :
Dans une interview accordée à la chaine d’information Al Jazeera vendredi 16 décembre 2016, la présidente élue du Brésil Dilma Rousseff a appelé à la tenue de nouvelles élections pour « que le coup d’état soit en pratique bloqué », dénonçant le président de fait Michel Temer comme « illégitime » puisque mis en place à la suite d’un coup d’état.
« Temer est évidemment un président illégitime du Brésil. Cela parce que le processus qui l’a amené à la tête du gouvernement est un processus reposant sur une manipulation de la constitution brésilienne »
« Le parlement s’est allié avec des sections du système judiciaire pour lancer un coup d’état, pour évincer la présidente sur la base d’accusations sans fondements ».
Dilma Rousseff indique que l’une des motivations principales du coup d’état lancée contre elle est de mettre fin aux enquêtes anti corruption qu’elle a lancée. Depuis la prise de pouvoir de M Temer, les scandales de corruption ne cessent d’éclater éclaboussant largement le président putchiste.
D’après les sondages les plus récents 13% des brésiliens seulement approuvent Temer tandis que plus de la moitié dénonce son gouvernement comme « affreux ».