A tous mes camarades communistes du PCF, à ceux qui n’y sont plus.
A toi Georges, et Pascal.
Je vais sur mes 56 ans, j’ai adhéré au parti en 1971, j’ai toujours la carte. Les camarades de St-Fons ont eu la gentillesse de me l’envoyer.(38 ans d’adhésion).
J’ai une longue histoire au parti.
Mon père, (46 ans OS dans la métallurgie, il gardait les vaches à 11 ans) m’a transmis la passion du communisme, il vénérait Duclos, Thorez, il savait qu’eux étaient des hommes véritables, d’authentiques dirigeants ouvriers communistes. Lorsque je critiquais G.Marchais il me disait « quoiqu’il arrive n’oublie pas qu’il sera toujours aux côtés des ouvriers » c’est comme ça qu’on avale les couleuvres, les sentiments prennent le dessus sur les principes politiques. (Et jusqu’au bout pour mes enfants je poursuivrai son rêve). Et tous ces arrivistes, ces traitres, à la classe ouvrière seront balayés et renaitra un grand PCF.
J’ai été SF, au CN de la JC, Elu de la JC au CM, de Vénissieux, DP dans ma tôle ,39 ans OS, un fidèle de G.Marchais.(quel con…..moi, pas JOJO). J’ai découvert BOB… (Robert Hue). Tout de suite je suis devenu un opposant à la mutation…et un paria dans l’orga… Mise à l’écart, mépris, insultes.
J’aurais pu comme beaucoup tout laisser tomber, très dépressif, ou pire faire le mouton, beaucoup de copains m’ont dit être d’accord avec moi mais ferment leur gueule. Mais les renégats ne m’ont pas abattu c’est plus fort que moi, communiste je suis et communiste je resterai !
Alors j’ai milité avec les copains de Saint-Fons opposants à la mutation et j’ai rejoint le réseau « fiers d’être communistes ».
Progressivement voyant les limites du réseau j’ai rejoint le PRCF. Après avoir lu et réfléchi pendant 1 an, j’aurai pu rejoindre l’URCF (les puristes… que je respecte) ou COMMUNISTES de R.Perlican. (Trop fermés), mais en aucune façon les troskars de la riposte, des opportunars et des suivistes.
Pourquoi j’ai quitté le réseau ? mon expérience m’a montré qu’il était exclusivement au service de A.Gerin (lui qui n’a plus comme objectif le socialisme), qu’il n’avait aucune orga-statutaire, que les militants étaient au service de grands élus, et surtout à mes yeux, il refusait de s’ouvrir aux communistes de l’extérieur organisés soit au PRCF, soit à l’URCF, soit à COMMUNISTES.
En 1970 lors de mon adhésion au parti il y avait 700 000 adhérents, aujourd’hui 100 000 (annoncés) dont 70 000 cotisants (annoncés…rires), donc des centaines de milliers dans la nature. Le grand malheur d’aujourd’hui ce n’est plus que le PCF soit devenu un parti de gauche, le relais du PGE en France, mais les conséquences qu’il en découle:
a) négation de l’histoire et de l’héritage communiste, mépris pour l’union soviétique… Oubli des grands dirigeants que furent J.Duclos, M.Thorez etc.)
b) le PCF exclusivement au service du PS
c) que la classe ouvrière n’a plus aucune place dans le parti (tous les militants ouvriers ont été virés), j’ai eu la chance de connaître le parti lorsqu’il avait des milliers de cellules d’entreprise (de soviet), j’ai travaillé 6 ans comme métallo chez Cincinatti, il y avait 600 salariés, 150 syndiqués, une cellule avec 20 adhérents, nous tenions nos assemblées dans la boîte, le CDH diffusait 35 HD. Les dirigeants du parti nous respectaient.
Donc après mûre réflexion, j’ai acquis la conviction que mon activité de communiste est de travailler au rassemblement des communistes de l’intérieur et de l’extérieur.
Pourquoi le PRCF ?
Ce n’ai pas un parti : c’est un mouvement national qui a des membres du PCF, ceux qui n’y sont plus, ceux qui ont la double appartenance. L’amitié, la camaraderie y est réelle.
Il a pour comme objectif la construction du socialisme pour la France, et milite pour la révolution socialiste. Il a des relations avec les partis communistes en Europe et dans le monde et a des relations privilégiées avec CUBA SOCIALISTE.
L’éducation, dans l’esprit du Marxisme et du Léninisme, est un des principes du PRCF.
Les élus sont au service du mouvement et non l’inverse.
Il agit en permanence pour l’unité de tous les communistes et s’adresse aux vrais communistes, au PCF, dans les réseaux, à l’URCF, à « Communistes », du Nord au Sud, de l’Est à l’Ouest, en clamant que seule l’union, de tous les vrais communistes de France, PERMETTRA LA RENAISSANCE D’UN GRAND PARTI COMMUNISTE.
Il lutte avec ténacité contre la criminalisation du communisme en Europe et dans le monde. Il agit pour que la nation française ne soit plus enchainée a cette Europe capitaliste et impérialiste. Il mène le combat pour la défense de la langue française, de plus en plus menacée.
Ses militants agissent pour que la CGT redevienne un syndicat de classe. En étant au PRCF « JE MILITE COMMUNISTE SANS ENTRAVE », j’ai retrouvé la joie de vivre et j’ai donné un sens au mot communiste à mon fils.
Lorsque j’étais au réseau de Gerin, je m’épuisais à m’opposer en communiste dans un parti de gauche, où les dirigeants s’appliquaient à mettre en œuvre l’orientation politique du PGE. En fait, JE CAUTIONNAIS INVOLONTAIREMENT…ces sociaux-démocrates.
Je respecte les communistes restés dans l’appareil, qui veulent le redresser, mais je les invite à s’ouvrir sans préjugés, sans calcul, car la clé résidera obligatoirement par nos retrouvailles dans un véritable parti communiste.
Pour ma part je suis disposé à tout travail unitaire avec tous les vrais communistes et il y a du pain sur la planche.
FRATERNELLEMENT…
Bernard Colovray