Selon les sondages, Marine Le Pen et Marion Maréchal Le Pen, les deux principales figures du FN battent des records d’impopularité auprès des français. C’est ce qu’indique le baromètre d’opinion IPSOS Le Point. Marine le Pen fait la quasi unanimité contre elle avec 71% d’opinion défavorable, seulement 4 point de moins qu’en mai 2007. Et c’est la même chose pour sa nièce qui rassemble contre elle 72% d’opinion défavorable. Loin de la campagne de dédiabolisation menée par les médias du système capitaliste pour faire « monter » le FN, le FN continue de dégouter les français. Qui à 68% ont une mauvaise opinion du FN. Un chiffre similaire à celui du début des années 1980 !
Et si le FN – ce parti du système capitaliste – dégoute les français, il dégoute même jusqu’à ses élus. Près de 30% des élus du FN – conseillers municipaux, départementaux ou régionaux élus lors des dernières élections notamment en raison de l’abstention massive – ont ainsi déjà claqué la porte de la PME Le Pen
« Le FN fait pire que les autres » :c’est d’anciens élus du FN qui le disent
Sur les quelques 1500 élus du FN depuis 2014, près de 400 aurait déjà rendu leurs cartes et démissionné d’après un décompte réalisé par l’AFP. Le nouvel Obs les as interrogés. Voilà ce qu’ils disent du FN :
« Tout ce que le FN reproche aux autres partis, il le fait en pire ! »
« Ce parti est selon elle davantage occupé à « placer les copains et les transfuges » qu’à prendre la défense des « oubliés »
« tout ça c’est une grande supercherie. Derrière ça, il n’y a que des gens opportunistes, qui sont là pour se remplir les poches.«
A Marseille, où le FN avait emporté la mairie des 13e et 14e arrondissement, dénonçant une gestion dictatoriale du leader local du FN le sénateur maire Stéphane Ravier, les adjoints et conseillers municipaux du FN n’en finissent pas de démissionner : l’un des adjoints A Maggio explique ce qu’est le FN au pouvoir « On n’a rien lancé. On a dû rendre 500 000 euros à la Ville que nous n’avions pas utilisés, faute de projet ! Avec un budget de 4,8 millions d’euros, on n’a même jamais vu une facture de stylo-bille ! ». Résultat des courses, 8 démissions dans l’équipe de cette municipalité FN dont 3 adjoints ! Il y a eu tant de démissions que le FN a perdu son groupe à la métropole de Marseille (MPM) . Loin du phénomène isolé des démissions ont eu lieu à Istres, à Aix en Provence ou La Ciotat, en deux ans sur la seule région PACA 60 élus du FN ont démissionné. L’une des ex élus du FN, qui a quitter le parti des Le Pen explique : « Le bilan est désastreux. Rien n’a été réalisé. Nous n’avons jamais fait notre rôle d’élu » »Je suis déçue du parti, je quitte le Front national »si l’on n’est pas capable de gérer une situation de crise avec 150.000 habitants, je ne vois pas comment on peut gouverner un pays ».
Chacun se souvient qu’à Hayange la priorité de la politique municipale du FN a été de mettre des bâtons dans les roues de l’action de solidarité du Secours Populaire, pour frapper les plus démunis.
Le FN fait un vilain bruit de casseroles : les Le Pen rattrapés par les affaires
A Cogolin dans le Var, ou le FN a gagné les dernières municipales, un ex élu FN a raconté à France Inter comment le maire – parachuté par les Le Pen – dilapide le patrimoine de la commune, s’entourant d’un conseiller en urbanisme, cousin d’Isabelle Balkany, ancien directeur de la société d’aménagement de Levallois-Perret au cœur des enquêtes judiciaire sur le système Balkany. Résultat des courses : une concession de plage cédée à une connaissance personnelle. La vente du dernier terrain communal en bord de mer : 13 hectares pour 35 millions d’euros, bétonnage assuré. L’ex élu FN regrette « malheureusement, pas un seul conseil municipal sans un projet immobilier, sans projet de vente, parce que Mr Lansade est en train de dilapider le peu de biens communaux que Cogolin possède »
Et au niveau national les affaires s’accumulent aussi pour le FN
- Les juges d’instructions Van Ruymbeke et Buresi ont ouvert une enquête sur le financement du FN et de ses campagnes électorales pour les législatives et la présidentielle de 2012. L’enquète cherche à déterminer si les responsables du micro parti de Marine Le Pen (Jeanne) et de Riwal son principal prestataire de service ont monté un système frauduleux de surfacturation. Plusieurs millions d’euros auraient pu être détournés. La présidentielle de 2012 est ainsi concernée. Riwal est soupçonné d’avoir facturé à environ 2,5 millions d’euros le matériel de propagande officielle alors qu’il lui en aurait coûté entre 600.000 et 700.000 euros, selon une source proche de l’enquête. Sept personnes ont été mise en examen dans cette affaire et Marine Le Pen entendue comme témoin assisté le 5 janvier 2016
- Emplois fictifs ? les juges visent directement Marine Le Pen, David Racheline sénateur maire de Fréjus et Nicolas Bays euro député et secrétaire général du FN dans le cadre d’une enquête concernant de possibles emplois fictifs durant la campagne présidentielle de 2012. Le 30 mars 2015, le parquet de Paris a ouvert une enquête concernant la possible rémunération d’assistants des 23 eurodéputés FN par le parlement européen alors qu’ils occupent également des postes de permanents au sein de l’organigramme du FN. Une information judiciaire pour abus de confiance et recel, escroqueries en bande organisée, faux et usage de faux et travail dissimulé visant le parti de Marine Le Pen a été ouverte le 15 décembre
- Fausse déclaration de patrimoine ? dans l’affaire de la déclarations de patrimoine établie en 2014 par les Le Pen père et fille, la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique a signalé au parquet financier une sous évaluation – qu’elle estime manifeste – de la déclaration du patrimoine des Le Pen, en particulier le château de Montretout, sous estimation de plus de 1 million d’euro. Là aussi une enquête a été ouverte
- Compte en Suisse ? selon le journal Médiapart, Jean Marie Le Pen a détenu un compte caché chez HSBC puis à la Compagnie bancaire helvétique (CBH). 2,2 millions d’euros ont été déposés dont 1,7 million sous forme de lingots et de pièces d’or ». Une enquête a été ouverte pour blanchiment de fraude fiscale le 8 juin 2015 suite à signalement de la cellule anti blanchiment Tracfin qui évoque l’existence d’un trust basé aux iles vierges britanniques et géré à Genève. En 2013, Jean Marie Le Pen avait admis avoir détenu un compte en suisse ouvert à UBS en 1981