Fichage et surveillance généralisée, interdiction de manifester, violence policière, et répression judiciaire. le tout avec un état d’urgence utilisé contre l’opposition politique, les syndicalistes, les travailleurs. L’année 2016 aura été marqué par une inquiétante accélération du processus de fascisation
Animée par nos confrères du média indépendant Reporterre, une Mission civile d’information a mené une enquête approfondie sur les dérives de l’action policière depuis le début des manifestations contre la loi travail. En voici le rapport qu’ils ont rendu en juin dernier. Il témoigne de la fascisation en cours.
Au moment où le PS tente de cacher son bilan en essayant de dissimuler ses actes (état d’urgence, violences policières, répression anti syndicale tout azimut, loi travail, casse social et écologique de Goodyear à Ecopla, de Notre Dame des Landes à Sivens…) , cela avec l’opération de marketing Hamon, personne ne peut être dupe. Comment ne pas rappeler ici que Hamon a été ministre, deux fois, des gouvernements Ayrault et Valls, que candidat, il a investi El Khomri comme candidate député. Investit candidat, il continue de soutenir le liberticide etat d’urgence tourné contre le mouvement social, et refuse d’abroger la Loi Travail…
Syndicaliste en prison, policiers violents en liberté, et armés !
Chacun peut faire quasiment un an après le début du mouvement social pour le retrait de la loi travail le bilan de cette année 2016 qui a été celle sans conteste de l’autoritarisme et de la violence policière. Chacun peut ainsi comparer le grand nombre de manifestants ou de syndicalistes condamnés – très souvent à des peines lourdes de prisons et celà sur la base de procès politiques expéditifs menés par une justice aux ordres – tandis que les violences policières elles ne sont pas jugées. Et lorsqu’elles le sont, les policiers sont condamnées à des peines très légères tandis que leurs commanditaires ne sont pas inquiétés.
Plus de deux ans après la mort de Rémi Fraisse, ni le gendarme qui a tiré la grenade qui l’a tué, ni ses responsables (commandement, préfet ou gouvernement) n’ont été inquiété.