Les politiques à la mode euro-patronale qui régentent l’économie de notre pays depuis des décennies ont appauvri les créateurs de richesses que sont les travailleurs et enrichi une poignée de milliardaires. C’est leur but et de ce point de vue, elles ont magistralement réussi : en trente ans, ce sont un % de PIB qui sont passés de la poche des travailleurs à la poche des actionnaires pendant que la misère, l’insécurité et la violence sociales progressaient à grand pas !
Les réformes engagées sous le quinquennat Hollande a poursuivi dans cette voie, restreignant les libertés et les droits des travailleurs et augmentant les profits ( 70 milliards de dividendes versés au CAC 40 en 2016, le plus haut depuis 2008!). Nous ne citerons que les deux lois les plus emblématiques de ce quinquennat :
- Loi Macron sur le Pacte de responsabilité fixant les nouvelles conditions d’exercice de certaines professions (l’uberisation – lire ici) et la restriction des recours des travailleurs devant les prud’hommes.
- Loi El Khomri qui n’est ni plus ni moins que la disparition du Code du travail national puisque les accords d’entreprise prennent le pas sur les lois de la république
Ces mesures dont rêvait Pierre Gattaz en promettant la création d’un million d’emplois si le pacte de responsabilité passait… Ces mesures, au lieu de créer des emplois, ont au contraire encouragé les patrons à licencier davantage et ont fait monter la courbe du chômage. Chacun sait que les cadeaux fiscaux aux entreprises servent davantage à augmenter les « marges » qu’à investir ou à recruter avec des emplois stables. Pour le même coût, on aurait pu embaucher sous statut aux finances publiques des centaines de milliers de professeurs, d’infirmières, utiles à l’ensemble de la population française.
Le PRCF et sa commission Luttes qui combattent le système euro libéral, et pour cela, agissent pour la sortie de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme, appellent les travailleurs à soutenir pour les présidentielles le candidat des insoumis Jean-Luc Mélenchon qui, dans son programme, propose de mettre en œuvre une vraie politique de gauche, d’amnistier les syndicalistes poursuivis et d’abroger la loi Travail.
Les militant(e)s diffuseront largement aux entreprises le programme du PRCF pour une République souveraine, sociale, démocratique, émancipée totalement de l’UE/OTAN et tournée vers une véritable coopération internationale.
Jo Hernandez pour la commission Luttes du PRCF
Bilan des grèves en 2016
Le site spécialisé ‘C’est la grève.fr’ a recensé ( de façon non exhaustive) les grèves de 2016. Par secteur, hors mouvements interprofessionnels. Celui des services publics a été le plus touché La santé arrive en tête, devant la SNCF et l’industrie. On retiendra notamment la grève des hôpitaux de Paris contre la réforme du temps de travail, mais aussi des infirmiers après une vague de suicides survenue cet été. Publié sur notre site, dans l’info Luttes N°3.
L’année a également été marquée par un mouvement social d’ampleur à la SNCF. En juin, les syndicats ont appelé à cesser le travail durant 23 jours consécutifs pour s’opposer à un projet d’accord sur le temps de travail…
En 2016, c’est la grève a recensé 801 grèves (contre 966 en 2015) :
- Grèves locales 691
- Grèves nationales 110
- Grèves interprofessionnelles liées à la Loi Travail 13 (soit presque 3 semaines de grève
Les trois départements où il y a eu le plus de grève :
- Seine Saint Denis : 39
- Haute Garonne : 36
- Paris : 34
Les grèves par secteurs d’activité, hors grève interprofessionnelle
- Service publics et assimilés : 353
- Transport : 186
- Secteur privé : 135
- Éducation : 124
- Culture : 8
et dans le détail : Santé : 132, SNCF: 77, Industrie : 61, Transport public urbain : 59, La Poste 53
Nombre de mouvement de grèves par mois :
Janvier 73 – Février 89 – Mars 85 – Avril 60 – Mai 60 – Juin 60 – Juillet 34 – Août 13 – Septembre 94 – Octobre 59 – Novembre 94 – Décembre 80
Revue de presse des grèves et manifestations
Présidentielle : trois propositions de candidats dénoncées par Philippe Martinez
Source : La Montagne
Philippe Martinez vendredi soir à La Souterraine lors d’une réunion publique, derrière la mairie. © Antoine Fumat
Philippe Martinez, qui participait au débat proposé par la CGT Creuse vendredi soir, nous a livré les « pires propositions » de candidats à la présidentielle pour les salariés.
Pour Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, les salariés ont du souci à se faire. Il a repéré au moins trois propositions ou grandes idées qu’il ne juge pas bonnes du tout pour les salariés.
Les salariés de GM & S ont repris le travail dans une usine… sans travail
1. Baisser le coût du travail
Une proposition qui est commune à tous les candidats : baisser le coût du travail. « Certains ont aussi la volonté de baisser les impôts tandis qu’il faudrait plutôt augmenter les salaires. Baisser les impôts, ça équivaut à prendre l’argent ailleurs. Donc, le salarié est encore perdant. »
2. Travailler plus pour gagner plus
Augmenter le temps de travail avec l’idée que pour gagner plus, il faut travailler plus. C’est ce que prône certains candidats à droite comme à gauche. « Traviller 39 heures mais on ne sait pas pour combien alors que la moyenne de travail des salariés est déjà de 39 heures et de 44 heures pour les cadres. Encore une fois, augmenter les salaires, ça suffit. »
Ici, à La Souterraine, on retrouve la même problématique que sur tout le territoire.
3. Continuer les aides aux entreprises sans réel contrôle sur l’utilisation de ces aides
« Le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) devait permettre de créer des emplois, d’augmenter les salaires. Mais non, ce n’est pas le cas. La France est l’un des premiers pays au monde à verser autant aux actionnaires, presque 500 milliards d’euros de dividende versé en 10 ans ! »
Enfin, Philippe Martinez a rappelé qu’il était aussi là pour défendre l’emploi industriel et les salariés de GM&S Industry. « Je considère qu’aucun territoire n’est condamné à ne plus avoir d’industrie. Quand une usine ferme, il y a un impact sur tous les services publics. »
Et pour le patron de la CGT, services publics ou industrie, c’est le même combat. « Il y a complémentarité. Ici, à La Souterraine, on retrouve la même problématique que sur tout le territoire. »
Grève illimitée dans l’entrepôt d’Amazon à Saran – Communiqué
Source : Révolution
Aujourd’hui, jeudi 12 janvier, les syndicats UNSA et FO de l’entrepôt d’Amazon à Saran (Loiret) appellent les salariés à la grève illimitée. L’entrepôt de Saran est gigantesque. Il emploie environ 4000 salariés, dont seulement 1300 sont en CDI, le reste étant des intérimaires. Les salariés d’Amazon subissent des conditions de travail pénibles, obligés de suivre des cadences infernales (voir notre article : Bienvenue à amazonland), pour des salaires à peine supérieur au SMIC, tandis que l’entreprise annonce des bénéfices en hausse.
Nous publions ci-dessous le communiqué de presse que nous a envoyé le syndicat UNSA de chez Amazon à Saran.
COMMUNIQUE DE PRESSE
(Syndicat UNSA Amazon.fr logistique à Saran)
Grève illimitée à partir du jeudi 12 janvier dans l’entrepôt d’Amazon à Saran
L’année 2016 a été catastrophique chez Amazon avec une augmentation de salaire qui a été de 0,5%, des conditions de travail qui se sont dégradées et l’insécurité qui a augmenté. Il est temps qu’Amazon change son modèle social, car il ne fonctionne plus.
Le 23 décembre, sur le parking de l’entreprise, des individus extérieurs ont agressé physiquement un intérimaire. L’UNSA, avec d’autres organisations syndicales, ont réclamé une réunion extraordinaire du CHSCT, du CE et des organisations syndicales dans l’établissement.
La direction a décidé de convoquer uniquement le CHSCT en mettant de côté la demande de la majorité des organisations syndicales. Quelle belle preuve d’un dialogue social de qualité dans cette entreprise !
Autonome, efficace et responsable, la section syndicale de l’UNSA Amazon appelle les salariés à se mettre en grève et à rester à la maison.
Notre organisation syndicale revendique dans l’intérêt des salariés :
-Une augmentation générale des salaires : 70€ net.
-Une prime d’équipe: 50€ net.
-La suppression de la proratisation sur la prime du 13èmc mois.
– 2 pauses de 20 minutes prises en charge par l’employeur.
-Les heures supplémentaires uniquement sur la base du volontariat.
-Un plan d’action pour améliorer les conditions de travail et la sécurité du personnel.
-Augmentation du budget des œuvres sociales pour le CE: 1,5%.
-Augmentation des créations d’emplois en CDI.
Pour nos salaires, nos conditions de travail, nos emplois,
faites grève quand vous le souhaitez !
L’appel à la grève illimitée sera retiré dès que la section syndicale de l’UNSA Amazon obtiendra satisfaction des revendications pour les salariés.
En plein plan social, le ministère du Travail autorise le licenciement d’une figure syndicale de Marks and Spencer
Source : L’Humanité
Yasin Leguet, leader du syndicat Seci-Unsa de l’enseigne britannique, vient d’être licencié sur autorisation du ministère du Travail, qui a rouvert le dossier au moment où le groupe annonçait la fermeture de tous ses magasins en France.
Troublante coïncidence. Le 8 novembre dernier, l’enseigne britannique Marks and Spencer (M&S) annonçait la fermeture d’une centaine de magasins dans le monde, parmi lesquels les sept points de vente installés en France depuis le retour de l’enseigne fin 2011. Le même jour, le ministère du Travail signifiait à Yasin Leguet, délégué du Seci-Unsa dans l’enseigne, qu’il rouvrait le dossier de son licenciement refusé par l’administration trois semaines plus tôt. Un mois plus tard, le ministère donnait son aval au licenciement du bouillonnant représentant du syndicat très actif, fraîchement implanté dans l’entreprise. Depuis le 26 décembre, Yasin Leguet ne fait plus partie des effectifs de l’entreprise, alors qu’il s’apprêtait à mener des mois de bagarre dans le cadre du plan de sauvegarde de l’emploi concernant 516 salariés. « Je ne m’y attendais pas du tout, je ne sais même pas comment je fais pour me lever le matin », déplore le délégué, qui a toutefois été mandaté par le Seci-Unsa pour continuer à suivre de l’extérieur le plan social avec les autres représentants du syndicat dans l’entreprise.
L’affaire rejoint celles des délégués CGT Goodyear, Sodexo, Air France, soit ces dossiers « signalés » pour lesquels le ministère du Travail autorise les licenciements de représentants du personnel à l’encontre de la décision des inspecteurs du travail, avec des motivations très légères. Chez Marks and Spencer en France, seule la CFDT était présente dans l’entreprise lorsque, début 2015, le Seci-Unsa s’implante et rafle près de 70 % des voix aux élections professionnelles partielles, notamment grâce à la figure populaire de Yasin Leguet. « Il a lancé trois grèves sur les salaires qui ont été bien suivies, il est devenu la bête noire de la direction et les avertissements se sont multipliés alors qu’il n’en avait jamais eu avant son mandat », raconte Eric Scherrer, responsable du syndicat Seci-Unsa. En février dernier, la direction demande à l’administration l’autorisation de le licencier pour faute grave. Elle accuse le délégué du personnel et membre du comité d’entreprise d’avoir « gravement insulté » le directeur général de M&S France, reproche fondé sur les publications sur la page Facebook du syndicat. D’autre part, il aurait, selon la direction, « agressé verbalement puis physiquement » sa supérieure hiérarchique, lors d’une altercation en décembre 2015 au cours de laquelle il lui aurait même fait un croche-pied. « A cette époque, je savais que j’étais sur la sellette et je faisais très attention, mais ce jour-là, j’ai commis l’erreur de me rendre dans son bureau sans être accompagné, raconte Yasin Leguet. Le ton est monté, en sortant du bureau, je lui ai marché sur le pied involontairement. L’agent de maîtrise présent a subi des pressions pour écrire que j’avais fait un croche-pied. J’ai demandé les images d’une caméra de vidéosurveillance placée à cet endroit, mais la direction ne les a jamais produites ».
Contacté par l’Humanité, le cabinet de Myriam El Khomri n’a pas donné suite
En avril dernier, l’inspectrice du travail refuse le licenciement, en pointant que les propos sur Facebook ne peuvent être attribués au délégué et relèvent de la « liberté d’expression étendue » d’un syndicat. Quant à l’accusation d’agression, la fonctionnaire estime que la matérialité des faits reprochés n’est pas établie puisqu’ils ne reposent que sur le témoignage de la cadre elle-même et de l’agent de maîtrise.
Marks and Spencer ayant formé un recours contre cette décision, le ministère du Travail disposait de quatre mois pour se prononcer. Mi-octobre, le délai est écoulé, le délégué est en principe tranquille, puisque le silence de l’administration vaut décision implicite de rejet du recours. Mais le 8 novembre, le dossier ressort de l’ombre et le ministère revient sur sa décision en estimant que la matérialité des faits est établie concernant des propos irrespectueux et le fameux croche-pied envers la cadre, justifiant ainsi le licenciement pour faute grave. Contacté par l’Humanité, le cabinet de la ministre du Travail Myriam El Khomri n’a pas donné suite. « Deux cadres qui accusent, c’est tellement facile, tempête Eric Scherrer. Est-ce qu’il va falloir faire accompagner les délégués d’huissiers dans tous leurs déplacements ? Et après on se demande pourquoi il n’y a plus de délégués dans les entreprises ! Quand on voit comment ils sont licenciés facilement. » Et le syndicaliste de dénoncer le deux poids-deux mesures puisqu’en 2015, M&S avait infligé seulement un jour de mise à pied à un cadre qui avait reconnu avoir harcelé sexuellement des subordonnés.
Yasin Leguet s’apprête à saisir le tribunal administratif pour contester la décision du ministère du Travail. « C’est vrai que j’avais ultra-personnalisé la section sur mon nom, mais je suis content de voir que des collègues prennent la relève, se félicite le délégué. Je suis tombé, mais l’Unsa est encore là. » Des élections professionnelles doivent se tenir en février. Un syndicat CGT vient de se créer.
Liévin Vers l’érection d’un mémorial en hommage aux victimes du capitalisme
source Initiative Communiste
A lire en cliquant ici
La Voix du Nord : le quart des salariés licenciés alors que le journal fait des bénéfices ! le tout en application de la loi travail
source : Initiative Communiste
Lire tous les détails ici
Il faut sortir de la mondialisation capitaliste, il faut reconstruire une industrie française de manière à stabiliser la balance des paiements ce qui veut dire qu’il faut aussi sortir de cette Europe capitaliste qui sert essentiellement à l’Allemagne. Il faut nationaliser les groupes capitalistes du CAC 40, les banques et les assurances. Il faut en finir avec la rente donnée aux gros actionnaires, c’est çà l’essentiel si on veut vraiment changer la politique en France et résoudre le problème du chômage tout le reste c’est du baratin.