A propos des PRIMAIRES « SOCIALISTES » – Par Floréal, PRCF, 22.1.2017
Le résultat du premier tour des primaires montre une participation médiocre, très en retrait sur la mobilisation électorale d’il y a cinq ans.
L’échec réjouissant de Valls porte condamnation de ce personnage malfaisant, totalement acquis au MEDEF, à l’UE, à l’OTAN et dont les attitudes fascisantes à l’encontre des militants CGT ne sont pas sans évoquer Jules Moch, de sinistre mémoire.
La déconfiture de Valls, qui serait déjà depuis longtemps aux LR si les meilleures places n’y étaient pas déjà distribuées, signe la faillite de Hollande. Président sortant, ce politicien dévalué s’est avéré incapable de se représenter sans passer par la case primaires. Incapable aussi de se présenter auxdites primaires et incapable d’y faire élire son ex-premier ministre. Au risque de susciter une comparaison terrible pour lui, Hollande est tout juste capable d’aller se recueillir, toute honte bue, sur la tombe du noble Salvador Allende…
Le bide cinglant de Montebourg fera peut-être de la peine à Pierre Laurent qui, il y a peu, courtisait cet individu, mais cet échec retentissant ne chagrinera aucun vrai communiste tant cet ambitieux sans consistance vendait du vent avec son pseudo-patriotisme économique (dans le cadre de l’UE et de la promotion impénitente du « made in France », plus profitable au tout-anglais qu’à la lutte contre les délocalisations). Peut-être M. Martin, ex-syndicaliste CFDT élu eurodéputé sur une liste PS, versera-t-il un pleur en perdant son parrain ; quant aux sidérurgistes lorrains, dont Montebourg a trahi la revendication d’une nationalisation de l’acier français (interdite par l’UE et par son petit exécutant Hollande), ils ont bien d’autres raisons de pleurer.
S’agissant de Benoit Hamon, son style plus simple a sans doute payé. Mais comment pourrait-il mobiliser le cœur de l’électorat progressiste alors qu’il élude toute forme d’opposition à l’UE et que ses grands « combats » sont la dénonciation des particules fines (c’est indispensable mais un vrai souci de la santé publique exigerait de s’attaquer au capital) et le « Revenu de base universel », c’est-à-dire la résignation à la désindustrialisation de la France et à l’aspiration historique du mouvement ouvrier : le droit à un travail non exploité et désaliéné pour tous.
C’est pourquoi les progressistes les plus lucides n’attendent rien du second tour de cette primaire, un dispositif antidémocratique qui dessaisit les militants des partis de leur souveraineté. Et qui tente dérisoirement d’aligner la France sur la « grande démocratie américaine » dont on voit présentement, si l’on ose dire, les résultats en « Trump-l’œil »…
Plus que jamais, le PRCF appelle à faire en sorte que la candidature Mélenchon, dont la popularité grimpe, prenne de l’ampleur. Dans les conditions actuelles, c’est indispensable pour développer le plus grand espace politique progressiste possible sans lesquelles les luttes sociales, antifascistes et « indépendantistes » deviendraient très difficiles face aux Fillon, Gattaz, Le Pen et autre Macron.
Toutefois, si JLM veut vraiment remobiliser l’électorat populaire, briser la dynamique du FN fascisant, ouvrir une alternative tangible face à tous ceux qui éludent la rupture franche avec l’UE, il lui faut ouvrir le débat sur sa phrase : « l’UE, on la change ou on la quitte ! ». JLM aurait grand avantage à dialoguer sans crainte avec ceux qui appellent un chat un chat et qui veulent clairement un Frexit progressiste. Car la majorité des ouvriers conscients sent bien que l’UE, on ne peut la changer tant elle est verrouillée au profit du capital. Si la France des travailleurs ne veut pas « y rester », il lui faut donc SORTIR de l’UE, de l’euro, de l’OTAN et du capitalisme pour nationaliser les secteurs-clés de l’économie, planifier démocratiquement la renaissance du produire en France, développer les coopérations internationales. En un mot, pour construire une République sociale et souveraine en marche vers le socialisme.
Faire germer ces exigences est d’ailleurs la tâche d’avant-garde prioritaire des vrais communistes et c’est dans cet esprit que les militants du PRCF diffusent présentement des dizaines de milliers de tracts-programmes aux entrées d’usines pour appeler à une France Franchement Insoumise à l’UE, au FN, au MEDEF.
Dans cet esprit d’ouverture, et tout en débattant, voire en agissant fraternellement avec les militants de base de la France Insoumise ainsi qu’avec les militants et les candidats du PCF ouverts au dialogue, le PRCF tend à nouveau la main à tous les vrais communistes, y compris aux membres du PCF, en leur proposant de porter ensemble ce programme de rupture révolutionnaire auprès de la classe décisive pour l’avenir de notre pays : la classe ouvrière qui, dans toute sa moderne diversité, reste le cœur du monde du travail.
Entièrement d’accord avec cet article mais malheureusement, JLM ne parle jamais de quitter l’UE et n’en parlera à la limite que lorsqu’un candidat le poussera à le faire.
En l’occurrence, je pense à Cheminade ou à Asselinau, s’ils parviennent à obtenir leurs parrainages ce qui est loin d’être sûr, compte tenu des déclarations récentes de Fabius concernant la loi Urvoas selon laquelle « il faut que les maires assument leur décision » autrement dit peu importe que le programme tienne la route et puisse être proposé aux français, si les maires ont validé cette candidature hors système, leur commune en paiera les frais en termes de dotations de l’Etat.
Désolé, mais moi je reste concerné par le second tour. Je veux confirmer l’ élimination de VALLS en votant une deuxième fois pour HAMON, même si celui-ci n’ a aucune chance de figurer au second tour de la vraie présidentielle. Car quel que soit son candidat, le PS a creusé sa tombe.
Que HOLLANDE se soit recueilli sur la tombe de Salvador ALLENDE est donc plus qu’ un symbole !
Mélanchon ne souhaite pas réellement sortir de l’Europe, sinon il ferait de ce point une priorité. Il veut « changer l’Europe » ce qui est impossible dans les limites définies par le traité de Lisbonne, et dit-il s’il n’y parvient pas, alors il faudra quitter l’UE. On sait d’avance qu’il n’y parviendra pas, ce qui signifie qu’il passerait le temps de son mandat en vaines négociations (puisqu’il ne précise pas au bout de combien de temps de négociations il prendrait la décision de quitter).
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D’accord avec la première partie de votre analyse et pas avec votre soutien à la candidature Mélenchon aux présidentielles. Il faut reconstruire un parti communiste et pour cela nous avons besoin d’un candidat à toutes les élections. Nous n’avons que faire de groupuscules qui n’ont d’autre résultat que d’affaiblir toujou
pour reconstruire un vrai parti communiste il faut virer la direction actuelle Laurent et cie et revenir aux principes fondamentaux du véritable socialisme abandonnés depuis trop longtemps par le PCF
Marre des perfides et des irrespectueux arrogants…..Jean Luc Melenchon s’écrit avec un E et vous n’êtes pas sans l’ignorer mais ça donne un « style » à celui qui l’écrit comme ça…..Gargarisez vous Mr André..
Pour être sérieux, la France Insoumise distribue un tract intitulé « Pour une Europe libérée des traité » avec des exigences dont les principales sont:
– stopper la privatisation des services publics
– modifier les statuts de la banque européenne pour qu’elle prête directement aux états
Ensuite deux plans, le B indiquant clairement la suspension de la contribution de la France à l’Europe avec soumission des négociations aux citoyens par référendum..
Il y a sans doute mieux et nous sommes nombreux à contribuer à la réflexion cherchant à l’améliorer en tenant compte du plus grand nombre.
le programme de la France Insoumise indique clairement le contraire de ce que vous avancez concernant l’UE avec recours aux décisions citoyennes par référendum….peut-être faudrait-il aller plus loin?
Dans ce cas il serait plus judicieux de laisser passer Valls afin que la droite et le centre ait un maximum de candidats pour lesquels voter (Macron, Valls, Fillon et MAM si elle parvient à ses 500 signatures, éliminant d’un seul coup le PS et les lR au premier tour) divisant ainsi les voix des électeurs adverses. Mais peut-être n’est-ce pas la stratégie que vous avez choisi.
Soyons sérieux 5 minutes et confrontons donc les traités actuels (la réalité) aux propositions de Mélenchon:
Prenons l’article 48 relatif à la modification des traités:
Selon l’avant-dernier paragraphe de l’article 48 du TUE, » Toute initiative prise par le conseil européen sur la base du premier ou du deuxième alinéa est transmise aux parlements nationaux. En cas d’opposition d’un parlement national notifié dans un délai de six mois après cette transmission, la décision visée au premier ou deuxième alinéa n’est pas adoptée »
– Stopper la privatisation des services publics. Comment faites vous avec l’article 106 du TFUE?
– Modifier le statut de la Banque Centrale Européenne pour qu’elle prête directement aux Etats.
Là c’est tout le protocole 4 annexé aux traités qu’il faut modifier, ainsi que l’article 123 du TFUE. Sachant que l’Allemagne et sa sacro-sainte rigueur budgétaire le refuseront et ils en ont autant le pouvoir que nous avons le pouvoir de le proposer…
Concernant la suspension de la contribution de la France à l’Europe (je préfère dire au budget de l’UE), cela n’est prévu nulle part dans les traités et est donc non réalisable à moins de recourir à l’article 48 du TUE pour modifier les traités.
En revanche le vote du budget de l’UE est prévu par l’article 314 du TFUE, et en cas de refus ce sont des règlements (qui sont exécutoires sans passer par l’accord des parlements nationaux) prévus à l’article 322 du TFUE qui nous imposent cette contribution pour respecter l’article 323 du TFUE. Autrement dit un référendum de la population française n’y changera rien et n’aura aucune valeur juridique dans le cadre des traités actuels.
En clair il ne propose rien, si ce n’est endormir les français qui ne se sont pas plongés dans les traités afin de garder la France dans l’UE.
Le seul moyen de négocier en position de force est la solution de l’article 50, comme le propose le PRCF.