Dans sept mois, le Comité international olympique désignera la ville qui accueillera les JO de 204. Ce 3 février, la ville de Paris a dévoilé le slogan de sa nouvelle candidature. « Made for sharing » . Un slogan en anglais, au mépris de la langue officielle des JO qui est le Français, faut-il le rappeler. Des JO inventés faut il le rappeler par le francophone De Coubertin. Une décision honteuse, qui ne favorise en rien la candidature de la ville lumière.
L’annonce qui a provoqué une vague de protestations, notamment sur les réseaux sociaux, comme en témoignait ce vendredi la tendance twitter avec le mot clé #madeforsharing. Les associations de défense de la langue française ont lancé une protestation officielle et solennelle, dans un communiqué unitaire, dénonçant l’esprit défaitiste, de vaincus et de colonisés, qui est celui de ceux qui osent déposer une telle candidature, mais également l’illégalité de cette publicité qui méprise tant la constitution que la loi Toubon.
Les communistes du PRCF, déjà engagés dans la dénonciation de cette candidature portant un projet « ruineux, malsain et inégalitaire » (lire ici l’argumentaire), appellent également à refuser de se laisser couper la langue, Se faire imposer la langue unique de Wall Street, en laissant détruire avec le français la biodiversité linguistique, c’est placer la France et l’ensemble de la francophonie sur la touche, condamné à jouer les seconds rôles de supplétifs de l’impérialisme américain et c’est également se faire imposer l’idéologie ultra libérale véhiculé par le Wall Street globish qui détruit d’ailleurs également les subtilité de la langue de Shakespeare, John Reed ou Jack London.
Communiqué unitaire d’associations de défense de la langue française. Le 3 février 2017.
Scandalisées par l’annonce d’un slogan en anglais pour « vendre » au C.I.O. les J.O. de Paris, les associations de défense de la langue françaises avaient protesté ensemble auprès du Comité pour les J.O. de Paris. Une rencontre était prévue début mars pour engager le dialogue. Or c’est ce soir qu’un slogan en anglais a été officialisé au mépris, non seulement des associations concernées, mais de l’article II de la Constitution, de la charte des J.O. (dont la langue officielle est le français !) et de la loi du 4 août 1994 (art. 2) qui dispose que « ... la langue française est obligatoire pour toute publicité, écrite, parlée ou audiovisuelle… »
Quant à l’argument du comité Paris/J.O. selon lequel il faudrait désormais parler anglais « pour se faire entendre de tous », c’est le même que vient d’employer M. Macron quand, parlant à Berlin dans le cadre d’une campagne électorale française, il est allé discourir en anglais à Berlin, humiliant ainsi notre langue à l’international, sans respect aussi pour la langue allemande. Si désormais chacun procède ainsi dans son champ de compétence, c’en est fait de notre langue, déjà assaillie en tous domaines (enseignes, publicité, chanson, cinéma, recherche…) au profit du tout-anglais.
Nous exigeons que les autorités de l’Etat, chargées de faire respecter la langue nationale, qui se trouve être aussi la langue de la Francophonie internationale et la langue officielle des J.O. depuis P. de Coubertin, rappellent à l’ordre le comité pout les J.O. à Paris. Paris sans la langue française, c’est un couteau sans manche dont on a jeté la lame !
Nous interpellons les candidats à la présidentielle. Lesquels d’entre vous briseront la forclusion du débat sur la langue qui pèse sur les médias ?
L’universalité de l’olympisme n’a que faire d’une pseudo-langue unique mondiale, ce Business Globish totalitaire qui insulte à la fois la langue de Molière et la biodiversité culturelle indispensable à l’humanité. Si les communicants de Paris/J.O. sont vraiment à court de vocabulaire, qu’ils sachent que les mots « amour » et « sport », mot anglais francisé mais dont l’étymologie est française, sont compris partout ! L’affairisme et l’argent-roi ne doivent pas prévaloir sur la dignité de Paris, de la France et de la Francophonie !
Si le slogan en anglais insultant pour Paris, la France et la Francophonie était maintenu, nous appellerions les citoyens à le contrer par tous les moyens démocratiques possibles pour que le peuple français et tous les francophones aient un destin en français.
N’ayons pas un esprit de vaincus ou de colonisés, refusons ce diktat en appliquant la devise olympique « plus vite, plus haut, plus courageusement ».
Léon Landini et Georges Gastaud, présidents de CO.U.R.R.I.E.L. (Collectif Unitaire Républicain pour la Résistance, l’Initiative et l’Emancipation Linguistiques, 07 61 05 99 21), Marc Favre d’Echallens, président de Droit de comprendre, Albert Salon, président d’Avenir de la Langue française, Philippe de Saint-Robert, président de l’ASSELAF, Régis Ravat, président de l’AFRAV. Marceau Déchamps, vice-président de Défense de la langue française