Si la ministre du chômage et la destructrice du code du travail, El Khomri, pensait en avoir fini avec la lutte contre la loi Travail, elle se met le doigt dans l’œil !
Des organisations de base de la CGT, syndicats et Unions Locales, se sont engagées à attaquer les décrets d’application de la loi Travail.
Ils mettent à la disposition de tous les syndiqués, leurs syndicats et UL le dispositif « Question Prioritaire de Constitutionnalité » (QPC).
Cette forme d’action permettra aux travailleurs, à qui le patronat inflige la loi Travail dans leur entreprise, sous quelque forme que ce soit, de soulever une question prioritaire de constitutionnalité afin de faire annuler une partie de cette loi.
Le Conseil constitutionnel a lui-même suggéré que les travailleurs le saisissent par cette voie afin qu’un contrôle de la constitutionnalité de la loi El Khomri puisse (enfin) avoir lieu. (www.retraitloitravail.com/recours).
Il s’agit non seulement de faire échec à l’application de certaines des dispositions les plus graves de la loi El Khomri, mais aussi de poursuivre la mobilisation contre la loi Travail et ses auteurs.
La commission Luttes du PRCF soutient cette initiative et appelle les travailleurs qui, un jour ou l’autre, pourront être confrontés à cette loi inique de prendre contact avec ces camarades par l’intermédiaire de leur site internet. (infocomcgt.fr).
Jo Hernandez – commission luttes du PRCF – 14 février 2017
Les grèves en cours :
- Grève du bionettoyage au CHU de Caen le 9 février 2017
- Grève des postiers du secteur de Ris-Orangis le 9 février 2017
- Grève au collège Matéliane à Goyave dès le 7 février 2017
- Grève des facteurs à Sainte-Gauburge (61) dès le 6 février 2017
- Grève à la clinique Juge à Marseille depuis le 3 février 2017
- Grève à l’hôpital de Narbonne depuis le 1er février 2017
- Grève à l’hôpital de Montluçon dès le 31 janvier 2017
- Grève à l’usine Solvay à Melle depuis le 26 janvier 2017
- Grève à l’ESPA Hutchinson à Fleury-les-Aubrais depuis le 25 janvier 2017
- Grève chez Soli Cités à Audincourt depuis le 24 janvier 2017
Les prochaines grèves :
- Grève des bibliothèques de Paris le 12 février 2017
- Grève nationale chez Pôle Emploi le 6 mars 2017
- Grève nationale de la santé et de l’action sociale le 7 mars 2017
Revue de presse des luttes :
Débrayage à l’usine Caterpillar de Grenoble, en Isère
Le syndicat CGT a appelé les salariés de Caterpillar à Grenoble à la grève ce mardi 7 février 2017. Ils ont manifesté devant le portail de l’usine alors qu’un dirigeant américain du groupe était en visite dans la capitale des Alpes.
La grogne porte sur les salaires.
Alors que les négociations salariales dans l’entreprise de construction d’engins de chantier, arrivent à leur terme, les salariés veulent mettre la pression. Ils n’auraient pas obtenu de revalorisation suffisante selon la CGT.
Le syndicat estime que les « efforts accomplis tout au long de l’année » ne sont pas récompensés à leur juste valeur.
« On nous demande de la flexibilité, de la polyvalence, les conditions de travail sont dégradées » se désole Alexis Savignac, Technicien spécialisé en mécanique outillage.
L’inquiétude est grande également concernant l’avenir des sites isérois.
Spécialisés dans le montage des tracteurs et chargeuses, les sites de Grenoble et Echirolles ont fondu, passant de 3000 à 1500 salariés en huit ans.
La probable fermeture du site belge de Gosselies, qui emploie près de 2000 personnes, inquiète aussi les salariés. Leur récente rencontre avec leur direction générale à Genève ne les a pas rassurés.
Les Arcs : la CGT appelle les pisteurs à se mettre en grève ce dimanche
Source : Ledauphiné
En pleine période de vacances scolaires, la CGT appelle l’ensemble du personnel du service des pistes des Arcs à la grève ce dimanche.
Une demande qui fait suite au dépôt d’un préavis transmis à la direction d’ADS, qui gère le domaine skiable des Arcs – Peisey-Vallandry. Parmi ses revendications, le syndicat demande notamment une augmentation du salaire brut de 1,50 %, l’augmentation de différentes primes (de déclenchement d’avalanche à 500 €, de logement à 140 €, prime de dimanche à 240 €, prime d’ouverture de route à 110€,…), ainsi que le retour de la dotation des bâtons et des chaussures.
Des demandes rejetées par Frédéric Charlot, le directeur général d’ADS, qui explique dans un communiqué : « notre position est claire : nous ne donnerons pas suite aux demandes excessives de la délégation CGT. La négociation salariale qui a lieu une fois par an a permis cette année une augmentation globale de +1,6 % alors que, selon l’Insee, le coût de la vie a augmenté de 0,4%. La prime logement mensuelle a été augmentée de +5,9 % et la prime de déclenchement mensuelle de +8,5% ».
Délégué syndical CGT local, Dominique Thomas ajoute aux revendications : « que l’argent fait par ADS reste ici et ne parte pas à la Compagnie des Alpes à Paris ». Ce à quoi Frédéric Charlot répond : « l’entreprise ADS a versé 1 507 000 € d’intéressement et de participation à ses salariés en décembre 2016, en progression de 25 % ».
Une chose est sûre, ce mouvement de grève pour l’un des dimanches les plus chargés de l’année, n’est pas une bonne publicité pour la station.
Communiqué De la CGT Cheminot
Grève du 02/02/2017 : L’urgence sociale se confirme !
Mobilisation du 2 février 2017
C’est à l’appel de la Fédération CGT que les cheminots se sont mobilisés de manière significative par la grève et dans les rassemblements sur l’ensemble du territoire ce 2 février 2017.
600 cheminots rassemblés à Marseille, 150 dans le Limousin, 130 à Villeneuve St Georges, 150 sur la région Midi Pyrénées, 300 sur la région de Normandie, 250 sur la région de Lille…
45% de grévistes à l’établissement Matériel de Tergnier, 23% de cadres en grève à l’EIC Midi Pyrénées, 52% de grévistes au technicentre de Noisy, 60% sur l’ECT de Montpellier, 40% sur celui de Lorraine….
Comme le démontrent ces quelques chiffres ; les cheminots de tous collèges et toutes fonctions ont réaffirmé une nouvelle fois leur détermination à refuser la casse de l’emploi au statut, la casse de leurs métiers et plus généralement celle du service public ferroviaire.
Sur la base des mobilisations locales impulsées par la CGT en novembre et décembre 2016 qui ont permis d’arracher des premières mesures, notamment sur les effectifs, les cheminots ont prolongé et amplifié l’ancrage des luttes sur les sites ferroviaires.
Cette journée d’action confirme l’exigence de briser le cercle vicieux du gel des salaires, de l’externalisation des missions et tâches dévolues aux cheminots de la SNCF, de l’hémorragie concernant les effectifs.
Pour atteindre cet objectif, une majorité de cheminots a exprimé son souhait d’une unité syndicale la plus large possible.
A ce titre, la Fédération CGT des Cheminots continuera de travailler au rassemblement et invitera les organisations syndicales représentatives nationalement à une interfédérale dans les jours à venir, afin de répondre à cette attente légitime.
La direction doit apporter des réponses sur :
- L’arrêt des suppressions d’emplois en cours ainsi que celles à venir et des embauches au statut en adéquation avec les charges de travail ;
- La réinternalisation des tâches afin que celles-ci soient effectuées par des cheminots à statut, formés et dont le savoir-faire n’est plus à démontrer ;
- L’arrêt des réorganisations d’établissements en cours et à venir ;
- La réouverture de négociations sur le régime de travail de l’encadrement ;
- L’ouverture de négociations salariales significatives qui doivent déboucher sur une augmentation générale, en lieu et place d’une 3e année consécutive de gel des salaires ;
- L’ouverture de négociations sur le niveau des pensions de retraite gelées depuis 54 mois.
Défense des services publics de l’énergie, le 7 mars 2017 : « grève nationale »
La journée de mobilisation du 31 janvier a confirmé la volonté des électriciens et gaziers d’exprimer fortement le rejet des plans de destruction des services publics de l’énergie.
Les taux de grévistes ont été, dans nombre d’entités des Industries Électriques et Gazières, des plus élevés depuis nombre d’années. Dépassant sur certains sites les 50 %, parfois jusqu’à 80 %, les actions de résistance se sont multipliées. Les baisses de production sur les sites nucléaires et dans l’hydraulique l’ont confirmé. Là où des assemblées se sont tenues, particulièrement en intersyndicale, les résultats sont très révélateurs.
Les salariés sont déterminés à faire bloc pour stopper les plans annoncés ou d’ores et déjà engagés.
Deux jours plus tard, à l’occasion du CCE du 2 février, la direction d’EDF confirmait son projet de 7 000 suppressions d’emplois. Il n’y a pas d’autre terme pour caractériser l’objectif des directions des IEG : il s’agit très clairement de véritables plans sociaux.
Mais, précisons nos propos : un plan « social », autrement nommé Plan de « Sauvegarde » de l’Emploi, cache derrière cette définition très ambiguë une réalité très brutale.
En fin de semaine, lors de l’inter-fédérale, FO Énergie et Mines a participé à donner un nouvel élan après cette réussite du 31 janvier. Les fédérations ont formulé les mêmes analyses, usant des mêmes mots pour exprimer ces mêmes constats : d’une part, le processus de destruction de nos services publics est très clairement engagé. Mais d’autre part, l’expression des personnels pousse, et très fortement, vers le souhait de voir la résistance s’organiser.
Faire du 7 mars 2017 une journée de grève, d’actions, de reprise en main de l’outil de travail.
Au constat d’un simulacre de dialogue social, les 5 fédérations avaient exigé l’ouverture de réelles négociations pour la revalorisation du Salaire National de Base, prenant en compte les indices officiels et valorisant les efforts incontestables des salariés de toutes les entreprises.
Une nouvelle exigence en ce sens sera exprimée par l’inter-fédérale et fortement portée par la préparation des mobilisations à venir, dont le point d’orgue sera le mardi 7 mars.
Impulsées d’un commun accord par les 5 fédérations, les démarches intersyndicales pourront autant que possible porter les exigences communes, dresser un état des lieux précis et détaillé des conséquences déjà désastreuses, mais aussi à venir des différentes déstructurations des entreprises, des suppressions de postes donc d’emplois.
Cet état des lieux, dressé dans l’unité des organisations syndicales déterminées à construire la résistance indispensable, permettra de mettre en lumière les dégâts d’ores et déjà occasionnés sur les conditions de travail et le développement exponentiel des Risques Psycho-Sociaux.
Ils seront propices à l’établissement des cahiers de revendications en lesquels un nombre croissant de collègues pourront se reconnaitre.
Nos exigences de voir le Salaire National de Base revalorisé, les emplois et les sites maintenus, le statut national du personnel des IEG défendu et préservé seront portées par la mobilisation de tous les agents et de tous les pensionnés qui se reconnaitront dans la construction, selon ces modalités, d’une journée de grève et d’actions faisant du mardi 7 mars 2017 une journée « entreprises mortes ».
FO Énergie et Mines appelle ses adhérents et l’ensemble du personnel à se rapprocher de leurs représentants dans les Instances Représentatives du Personnel.
Participer à l’élaboration des cahiers de revendication, à la préparation de cette mobilisation portée par l’ensemble des organisations syndicales donnera toute la force indispensable à ce combat pour la défense des services publics de l’énergie et de ses agents.
Tempêtes: la CGT appelle les salariés d’Enedis à la grève
Source le Figaro
La CGT mines et énergie a demandé samedi aux salariés de refuser de participer au dispositif d’urgence mis en place par Enedis (ex-ERDF) pour rétablir le courant des foyers privés d’électricité après les tempêtes.
Son appel n’aura pas de répercussion sur le processus, a dit la direction.
Interrogée par l’AFP, la direction d’Enedis, filiale d’EDF, a répondu que « quelques personnes » s’étaient déclarées en grève et qu’elle a « pu trouver d’autres salariés volontaires ».
L’appel « n’a pas de conséquences » sur le dispositif forces d’interventions rapides (Fire), a-t-elle ajouté.
La CGT, premier syndicat des industries électriques et gazières, dénonce les « cures d’austérité » menées au sein du groupe EDF depuis « de trop nombreuses années » ainsi que le gel des salaires.
« Face au mur de la direction et du gouvernement », la CGT a appelé les salariés à « refuser leurs départs » dans les Fire « pour exprimer leur désapprobation sur les mesures d’austérité et revendiquer l’ouverture de nouvelles négociations salariales ».
Marie-Claire Cailletaud, porte-parole du syndicat, a précisé à l’AFP que c’était la première fois que la CGT appelait à boycotter ce dispositif. « ça montre le niveau de ras-le-bol ! », dit-elle.