2017 est l’année du centenaire de la révolution d’Octobre. Le moment évidemment de se poser la question de ce qu’a été l’histoire réelle de l’URSS, loin des éléments de propagande anticommuniste directement copié collé de 70 ans de guerre froide. Initiative Communiste a interviewé Aymeric Monville, éditeur de l’historien anglais Grover Furr en France : ce dernier dans son ouvrage « Kroutchev a menti » a réexaminé minutieusement le rapport Kroutchev à l’aune des recherches les plus récentes s’appuyant sur les archives ouvertes depuis la chute de l’URSS.
Dans de prochain articles, la rédaction d’Initiative Communiste qui s’est penchée sur les publications internationales reconnues, reviendra sur les chiffres, sans rien éluder de leur dimension tragique et de la reflexion critique qu’ils doivent inspirer aux communistes. Mais démontrant une réalité factuelle bien loin des éléments de propagandes habituels (les 100 millions de mort…).
L’universitaire et historien américain, Grover Furr, élabore une œuvre originale, iconoclaste, depuis quelques années, en travaillant sur de nombreuses archives. La recherche et la production universitaires américaine sont beaucoup plus dynamiques et créatrices, dans le champ historique qu’il travaille, à savoir l’Histoire de l’Union Soviétique au XXe siècle. Le fait que l’URSS ait vécu un duo/duel avec les USA pendant plusieurs décennies a conduit de nombreux américains à étudier leur « ennemi ». Dans un premier ouvrage traduit et publié par les Editions Delga, Furr a totalement remis en cause le fameux rapport Khrouchtchev de 1956, rapport sur et contre Staline, rapport « secret » qui a rapidement fuité à l’Ouest, et dont depuis beaucoup se servent pour systématiquement pilonner le stalinisme. Pour Furr, on peut le dire, ce rapport est un gigantesque « faux », qui cumule des faux, et usages de. Quels sont les premiers et fondamentaux arguments de Furr pour en venir à une telle conclusion ?
Aymeric Monville : Tout d’abord de simples réfutations factuelles: par exemple Khrouchtchev fut le premier à avoir accusé Staline d’avoir « déporté » de nombreux peuples. Il s’agit en réalité, et cela est confirmé par les spécialistes russes, non communistes de ces questions (Bougaï, Gomov, Zemskov…), d’évacuations de populations majoritairement collaboratrices des nazis pendant la guerre car on ne pouvait les laisser sur les arrières de l’Armée rouge. Le déplacement en masse était donc une nécessité militaire mais aussi mesure de clémence. Car s’il l’on avait appliqué les lois de la guerre (qu’on les considère comme excessives ou pas), une bonne partie de la population masculine aurait été passée par les armes pour trahison, ce qui aurait compromis la pérennité même des nationalités en question, nationalités dont la protection était une question de principes en URSS.
C’est donc aussi simple à comprendre que de réfuter la propagande qui consiste actuellement à faire passer, à la faveur d’un flou juridique sur les termes, le chiffre des interpellations à Cuba pour des arrestations pures et simples de prisonniers politiques (ce fait a été confirmé par un ancien ambassadeur français à La Havane dans une réunion publique récente à la maison de l’Amérique latine).
Pour la question, beaucoup plus complexe, des « grandes purges », je pense qu’il faut un peu plus de recul.
En effet, il est utile d’évoquer le contexte général de l’historiographie soviétique aux Etats-Unis, qui travaille souvent dans l’indifférence, ce qui préserve une certaine sérénité.
L’intérêt pour une soviétologie de qualité aux Etats-Unis remonte également à la fin de la guerre du Vietnam, quand la dérouillée que la bourgeoisie impérialiste avait subie lui a fait prendre conscience qu’elle avait sous-estimé son adversaire et qu’elle était en quelque sorte devenue la victime de sa propre propagande.
Donc pour diverses raisons, bonnes ou mauvaises, vous avez des recherches intéressantes aux Etats-Unis. Les noms de John A. Getty, Robert W. Thurston (qui a apporté son soutien à Grover Furr) ont marqué les esprits.
Donc Furr s’inscrit dans ces travaux antérieurs qui replacent les grandes purges dans un contexte de guerre civile au sein du Parti-Etat. Thèse en réalité beaucoup plus solide que la version dite « totalitaire » qui n’explique pas la contradiction logique suivante : si Staline avait les pleins pouvoirs, pourquoi déclencher une répression massive et notamment des procès spectaculaires dont un seul seulement est à huis clos?
Sinon, Furr prend le parti que la plupart des réhabilitations du rapport Pospelov (nommé par Khrouchtchev) n’ont motivé leurs conclusions par aucune ouverture d’archives, ni sous Khrouchtchev ni même sous ses successeurs, notamment Gorbatchev ou Eltsine et que donc, en absence de preuves il faut s’en tenir à la chose jugée.
Bien entendu, on oppose à ces principes la thèse selon laquelle les aveux auraient été extorqués, thèse qui se heurte pourtant au fait qu’à ce niveau d’enjeux (il en va de la survie d’un Etat et de tout un peuple face à l’invasion fasciste qui se préparait), il y avait nécessité pour les responsables du Parti de démasquer une opposition séditieuse réelle et non fantasmée. Même les trotskistes sérieux reconnaissent que la thèse de la « paranoïa » de Staline ne tient plus (voir question suivante). Les notes de Staline, comme le montre Furr, montrent que dans l’instruction des procès, il cherche à comprendre ce qui se passe, non à condamner a priori.
Bien évidemment, il reste des zones d’ombre. Si je compare avec ce que dit Molotov, celui-ci, dans ses entretiens avec Tchouïev dans les années 70-80, parle de graves erreurs à propos de la période des grandes purges, de personnes innocemment condamnées, de manque de contrôle des services secrets par le Parti, ce qui d’ailleurs avait été implicitement reconnu par la réalité même des procès de Iagoda puis Ejov.
Molotov ajoute que décision avait été prise d’éliminer préventivement toute cinquième colonne, ce qui implique une sévérité extrême quant aux critères de fidélité (qui fait penser aux lois de prairial). Molotov conclut qu’en absence d’une reconnaissance aussi tragique de la situation (dont nous savons aujourd’hui qu’elle a coûté 700 000 à 800 000 morts), l’URSS aurait tout de même gagné la guerre mais aurait perdu des millions de vies supplémentaires à devoir lutter également contre un ennemi intérieur, bref pas seulement Vlassov mais une véritable Vendée.
Molotov en appelle donc implicitement au tribunal de l’histoire.
Quoi qu’on en pense, chacun comprend qu’il fallait un jour ou l’autre en finir avec ces méthodes de guerre et le climat intellectuel qui va avec, un certain dogmatisme et encore le fameux « culte de la personnalité », dont Furr montre néanmoins en quoi Staline a lui-même tenté de s’y opposer.
Le rapport Khrouchtchev aurait pu être cela, en portant une véritable autocritique marxiste, faisant la part des erreurs et des excès, non négatrice des efforts surhumains de tout un peuple. De même que la critique des excès, dérapages et autres règlements de comptes auxquels a donné lieu la Terreur en France aurait pu se faire – et Robespierre en esquisse les termes, très maladroitement il est vrai, dans son ultime discours à la Convention – sans donner lieu à la période thermidorienne de déni et de destruction des conquêtes jacobines, qui n’ont conduit, comme on le sait, qu’à la dictature napoléonienne, puis à la Restauration monarchique. Le rapport aurait pu être cela, et l’on aurait ainsi évité le séisme qu’il a créé au sein du Mouvement Communiste International. Il a été autre chose. Aujourd’hui, il faut – et c’est le militant qui parle, pas seulement l’éditeur -, sortir par le haut de ces querelles. L’anti-stalinisme de système prôné par Khrouchtchev a été un piège où l’URSS s’est perdue et qui contribue à empêcher une renaissance communiste. Mais faire comme si l’horloge s’était arrêtée en 1953 en restaurant une sorte de culte approuvant a priori tout ce qui s’est passé n’est pas non plus une solution : par ex. il est évident que l’addition du monolithisme systématique dans le parti additionné à la dérive révisionniste engagée sous Khrouchtchev et parachevée par Gorbatchev, a grandement facilité par la suite l’autodestruction sous influence du PCUS et de l’URSS : quand tout le parti est habitué à considérer le mot « opposant » comme synonyme de « traître », quand en France même, ceux qui se sont opposés à la « mutation » réformiste sont traités en anticommunistes, quand, par crainte des dissidences et des divisions, la « vérité de parti » tend à dicter ce qui est scientifique et ce qui ne l’est pas, ce qui est artistique ou pas, il faut évidemment en revenir à la juste dialectique léniniste entre la discipline de parti (une fois les débats conduits à leur terme) et la démocratie interne dans les organes populaires et a fortiori, aux discussions sans préjugés aucuns dans les milieux scientifiques et artistiques. Rien à voir, comme le dit G. Gastaud, avec la pratique d’une « déstalinisation conçue comme une dé-salinisation », comme une édulcoration culpabilisante des positions révolutionnaires. Il faut être marxiste-léniniste « dans le moment actuel » et ne pas oublier que c’est la vérité qui est révolutionnaire et non les intérêts à court terme de la révolution qui définit la vérité, comme on a prétendu le faire avec l’absurde théorie dite des « deux sciences », prolétarienne ou bourgeoises. Bref, nous n’avons rien à cacher, et plutôt de nouveaux éléments à apporter, donc débattons et, surtout, laissons faire la recherche historique.
Dans la foulée de ce travail, Furr a publié un ouvrage sur Trotsky, que vous avez également publié sous le titre « Les amalgames de Trotsky ». Nous qui avons été habitués à tant d’ouvrages sur Staline et le stalinisme, c’est presque une surprise de découvrir un travail critique sur la personne et les actions de Trotsky. Dans ce rapport Staline/Trotsky qui dépasse largement leurs deux personnes, c’est une affaire et une tragédie pour l’Internationale Communiste (celle de fait, pas l’organisation) qui se sont nouées et dénouées en trois décennies. Après son expulsion d’URSS, une question majeure se pose : est-ce que, de ses différents lieux d’exil, Trotsky a t-il dirigé ou contribué à, un « complot » contre l’URSS ? Sur ce qui s’appelle un « bloc d’oppositions », longtemps nié, est-ce que Fürr apporte des révélations ?
AM : Ce qui est précieux, c’est d’avoir rendu compte des recherches effectuées depuis l’ouverture des Archives Trotsky en 1980. Je me contenterai d’une citation, qui reflète bien les enjeux actuels, à propos du « Bloc des oppositions de 1932 », réalité qui a émergé des archives Trotsky malgré une censure minutieuse (il reste toujours des traces, même dans des archives expurgées) et qui atteste de ce que Trotsky avait toujours nié : la réalité d’une opposition intérieure séditieuse. La voici :
« On pourrait faire les mêmes remarques à propos du bloc des oppositions de 1932 que d’autres chercheurs ont aperçu sans le reconnaître, faute d’un outil chronologique suffisant ou du fait de préjugés solides et d’idées préconçues. Comment expliquer la difficulté à donner à cette découverte la publicité qu’elle méritait ? Le premier écho à l’article de 1980 où je mentionnais le bloc et reproduisais les documents qui l’attestent est de l’Américain Arch J. Getty et date de 1985.
L’affaire du bloc des oppositions a déjà commencé pourtant à commander une révision des histoires classiques de la Russie soviétique. Elle modifie passablement en effet l’image pathologique de Staline comme clé du développement et nous ramène aux difficultés économiques, aux conflits sociaux et politiques, à la lutte pour le pouvoir, au lieu de la seule soif de sang du « tyran » ».
Je viens de citer Pierre Broué, historien trotskyste mondialement reconnu (dans son « Trotsky », 1988, Fayard, chap. 48). A notre connaissance, jusqu’au présent livre de Grover Furr, le silence sur le « bloc des oppositions » ou encore la lettre à l’encre sympathique de Sedov à Trotsky pour annoncer la formation d’une conjuration a perduré, y compris chez les biographes de Trotsky (Robert Service, J.-J. Marie etc.), qui n’ont pas le même sérieux dans la recherche archivistique, vraisemblablement. Isaac Deutscher, bien qu’ayant eu accès aux archives avant leur ouverture, n’en avait pas non plus parlé. Bref, rappelons-nous la méthode socratique qui consiste à mettre les sophistes devant leurs propres contradictions et non à les persuader uniquement par des arguments pro domo.
Les procès de Moscou occupent une place importante dans ce travail. L’historiographie dominante prétend que les accusés étaient forcément et tous des innocents. Pourtant, on sait que des diplomates qui ont suivi ces procès ont constaté qu’il existe des preuves tout à fait crédibles, sérieuses, et graves. Est-ce que l’œuvre de Furr apporte vraiment des éléments nouveaux et sérieux sur ce sujet ?
AM : Oui, vous faites bien de rappeler les positions de John Davies, l’ambassadeur des Etats-Unis à Moscou. Plus près de nous, et dans le camp des historiens, rappelons qu’Annie Lacroix-Riz (cf. Le Choix de la défaite), forte de sa connaissance des archives occidentales, a bien montré que les chancelleries étaient au courant des échanges à Londres entre Putna et Toukhatchevski et tenaient ces procès pour légitimes. Grover Furr explique pourquoi les archives concernant Toukhatchevski, par exemple, sont toujours fermées. Il montre comment l’un des descendants des victimes de ce procès, lequel, à ce titre, a eu droit à une dérogation pour regarder les archives, a changé complètement d’avis sur le procès des généraux, en laissant entendre qu’il y avait un danger mortel à l’époque comme aujourd’hui (n’oublions pas que l’enjeu des tractations était l’Ukraine). Pour le procès sur les sabotages dans l’industrie, c’était déjà attesté par Littlepage, ingénieur américain en mission en URSS, mais absolument pas communiste. On pourrait multiplier les exemples. Bref, il faut en finir avec le dogme selon lequel tout est faux dans les procès de Moscou. C’est une pétition de principes qui n’a pas lieu d’être. Cela ne signifie pas pour autant, dans un climat international de montée des fascismes en Europe et au Japon, qu’il n’y ait pas eu aussi maints dérapages dans les accusations visant les « ennemis du peuple » ou dans la conduite des procédures, le respect minimal des droits de la défense, etc.
Finalement, qu’il s’agisse d’accusations, d’occultations dissimulées derrière des couches de répétitions, le récit « officiel », mondialisé, de cette Histoire, est truffé de « faux ». Comment des communistes peuvent s’organiser efficacement contre – par exemple, contre un Wikipédia qui diffuse des pages anti-communistes multiples ?
AM : Ce sera très long, et nous n’aurons jamais un débat équitable sur ces questions, cela fait partie de l’âpreté du combat de classe. Nous ne pourrons gagner que par imprégnation progressive de l’opinion, en créant par nous-mêmes les conditions d’un débat sous critères académiques formels, même si l’université actuelle est incapable de fournir un cadre décent de confrontation.
Mais j’insiste, sur certains sujets, il ne faut pas partir perdants. Par exemple, partons de la propagande post-chute du Mur. Le Livre noir du communisme, et à mon avis cela n’a pas été assez souligné, quant au sujet de l’Union soviétique, était en fait à l’époque (1997) déjà sur la défensive, notamment depuis l’ouverture partielle des archives russes. Car après que Soljenitsyne eut annoncé 110 millions de morts du stalinisme et après qu’un Michel Onfray, toujours aussi incompétent, continue à parler des « 20 millions de morts du goulag », devoir annoncer que les victimes du goulag ne s’élèvent pour l’ensemble des années trente qu’à 300 000, c’est en fait un véritable désaveu de la thèse sacro-sainte Staline = Hitler. D’où la nécessité de passer à autre chose et d’insister sur la famine dite génocidaire en Ukraine, ce que Nicolas Werth, à l’époque, n’osait pas encore faire explicitement (il se contentait à l’époque d’expédients grossiers comme de parler de la guerre civile sans mentionner les interventions étrangères). Néanmoins, aujourd’hui, même avec le climat délétère créé par l’Ukraine néofasciste d’aujourd’hui, Werth est toujours obligé de préciser que la thèse « intentionnelle » est loin de faire l’unanimité. Nous nous apprêtons à publier Mark Tauger, professeur à l’université de Virgine occidentale, sur la question. Il est aussi l’auteur d’une histoire mondiale de l’agriculture, bref un homme difficile à réfuter. Je peux donc vous assurer que de la thèse de la famine génocidaire, il ne reste rien : la famine touchait de nombreuses régions en dehors de l’Ukraine, même l’armée, dès qu’elle a été comprise les prélèvements ont fortement diminué, l’exportation de céréales a cessé etc. Cela n’exonère pas le gouvernement soviétique de ses responsabilités, mais n’en fait pas un gouvernement génocidaire pour autant. Ajoutons que, mis à part les conséquences de la grande guerre patriotique, la famine de 1932-1933 est la dernière d’une histoire tragique (150 famines en mille ans d’histoire russe). Et ce sont les communistes et la collectivisation qui y ont mis fin, alors que des problèmes aigus de malnutrition, de Russes mourant de faim et de froid ont ressurgi avec la restauration du capitalisme et la « thérapie de choc » engagée par Eltsine et par ses conseillers occidentaux (cf le livre d’Henri Alleg « Le grand bond en arrière »). Aujourd’hui, alors qu’il règne quasi sans partage, le capitalisme, lui, a-t-il mis fin à la famine? Pourquoi pointe-t-on la situation de l’Ukraine et pas la famine équivalente au Niger, alors sous la responsabilité des Français? etc. etc.
Vous voyez que s’ils viennent nous chercher sur ces questions, on peut même complètement retourner leurs accusations. Même les « discussions » internes à wikipedia (puisque vous en parliez) montrent que les tenants de cette thèse sont en fait sur la défensive.
Jusqu’à son décès, que dit Furr sur les échanges entre Trotsky et des forces impérialistes ?
AM : Il faudra attendre le deuxième tome (en préparation) pour avoir des précisions. Mais étant donné les rapports de forces internes à l’URSS, n’est-il pas concevable que tout complot contre l’Etat soviétique avait objectivement intérêt à prendre appui sur des puissances étrangères ? Après tout, en France, FO n’a pas hésité à se faire financer par le pire du pire après la guerre, la CIA et aujourd’hui même, des gens qui concourent pour l’élection présidentielle française, comme Macron, sont des « Young Leaders » dont la formation et la promotion est très ouvertement soutenue par les Etats-Unis d’Amérique. Comment par exemple s’étonner si de tels individus regardent d’un bon œil la promotion fulgurante du tout-anglais en France en violation de l’article II de la Constitution ?
Néanmoins, je n’oublie pas que certains militants trotskystes peuvent être de bonne foi, abusés, tout en gardant un certain léninisme de principe. Bref, il ne faut pas toujours les heurter de front sur ces thèmes. Ce que je dis concerne le débat historique. Au plan politique, j’invite les camarades à se montrer souples et « socratiques » comme je le disais, sachant que c’est avant tout sur nos positions actuelles que nous gagnerons et serons la force organisationnelle dont notre pays a besoin.