Alors que c’était le principal argument de la campagne de l’euro coalition au pouvoir du tandem Rutte (premier ministre, libéraux du VVD) et Dijsselbloem (commissaire européen, PS local, PVdA) , s’appuyant sur des sondages qui ont été démentis par les urnes, l’extrême droite néerlandaise (PVV) de Geert Wilders ne réussie pas sa percée, demeurant à 13,1% des voix loin de ses 15,7% de 2010. Laissant toujours la première place au VVD à 21,3%.
Comme en 2012, comme en 2014, l’extrême droite avait donc été poussée par les sondages. A méditer en cette période électorale en France.
Au Pays Bas aussi c’est #PlusjamaisPS !
Mais le résultat principal, spectaculaire, de ce scrutin, c’est la formidable gifle donnée au PS local, le PvdA, dont est issue le président de l’Eurogroupe, le dirigeant des ministres de la zone euro, l’un des principaux conducator de l’euro austérité et l’un des bourreaux du peuple grec, Jeroen Dijsselbloem. Le mot d’ordre des électeurs néerlandais, rigoureusement opposés à l’euro austérité, c’est de toute évidence PLUS JAMAIS PS ! car le PvdA est passé de 25% à 5,5%, perdant les trois quarts de leurs sièges.
Un vote sanction qui se traduit par un recul de près de 25 point de l’euro coalition au pouvoir, elle qui avait déjà essuyée le refus de l’accord d’association UE Ukraine lors d’un referendum en 2016. Loin des discours eurobéats que l’on entend dans les médias du système en France, le gouvernement pro européen a perdu près de la moitié de ses électeurs.
Sanction contre l’euro austérité
Comme le souligne Romaric Godain, le journaliste spécialiste des questions économiques en europe de La Tribune, la situation économique des travailleurs n’est pas meilleure aux Pays Bas qu’ailleurs en Europe. Là aussi l’euro austérité renforce l’exploitation capitaliste. le chômage est aussi élévé qu’en 2012, la précarité augmente, la pauvreté augmente. Et comme en France, c’est bien la guerre menée contre les salaires qui révoltent les néerlandais, qui ne se laissent pas duper par les discours xénophobes autour de l’immigration.
Construire une alternative en brisant les chaines de l’Union Européenne
La question posée par le scrutin aux Pays Bas – à la suite de ceux en Grèce ou en Irlande, et même dans une moindre mesure en Allemagne, est bien celle d’une recomposition politique nécessitant la reconstruction d’un vrai parti communiste, sur des bases de luttes de classes, et ce alors que les électeurs disent plus jamais PS. Oui l’urgence est bien de faire renaitre un vrai PC. Et les résultats solides des communistes, en Grèce, en Belgique, au Portugal, comme aux Pays Bas ou le SP maintient son score, sont autant d’encouragements. Force est d’ailleurs de constater que des Pays Bas à la Grèce, du Portugal à la Belgique, les communistes sont désormais tous pour la sortie de l’UE du Capital. Et il n’y a guère qu’en France que l’appareil du PCF – totalement inféodé au Parti de la Gauche Européenne grassement payé par la Commission Européenne, mais également à la remorque du PS – continue de refuser la sortie de l’UE, défendant ainsi l’une des principales armes d’exploitations des travailleurs, un instrument de division et d’oppositions des peuples européens.
JBC pour www.initiative-communiste.fr