La continuité de la « révolution citoyenne » du président équatorien, Rafael Correa, est assurée. Dimanche 2 avril, Lenin Moreno, le candidat du parti Alianza Pais, a remporté le second tour de l’élection présidentielle avec 51,11 % des votes exprimés .
Il entrera en fonction le 24 mai, dans un pays profondément divisé. Le candidat de le droite, une synthèse entre Macron et Fillon, le banquier ultra-libéral Guillermo Lasso n’a pas reconnu la victoire de Moreno, ce qui en dit long sur l’état d’esprit putschiste de l’oligarchie équatorienne. Dénonçant un risque imaginaire de fraude, G. Lasso avait, avant même le début le scrutin, appelé les opposants à « défendre leur vote dans la rue ». Il a annoncé dimanche soir que la coalition d’opposition demanderait un recomptage des voix. Tout en s’engageant à maintenir la ligne politique de son prédécesseur, Lenin Moreno, paraplégique à la suite d’une agression par des voyous, a promis « un style de gouvernement différent ». Les deux hommes sont très proches. Lenin Moreno a été vice-président de Rafael Correa entre 2007 et 2013.
Devant le siège d’ Alianza Pais les militants progressistes et patriotes ont entamé la chanson Hasta siempre, comandante, du Cubain Carlos Puebla, le vieil hymne de la gauche latino-américaine. A travers toute l’Amérique latine, les partisans du socialisme ont célébré la victoire de Lenin Moreno. Après l’élection de l’ultralibéral Mauricio Macri en Argentine et le putsch réussi contre de Dilma Rousseff au Brésil, l’Équateur résiste à l’offensive réactionnaire.
La continuité de la »révolution citoyenne » est assuré.
Comme au Venezuela le processus révolutionnaire engagé doit répondre prioritairement aux revendications des travailleurs et des masses, créer les conditions d’une avancée décisive vers le socialisme en élargissant la base de masse de la révolution et donc en choisissant résolument l’approfondissement de celle-ci. C’est ce à quoi travaille le Parti communiste de l’Équateur qui joue un rôle actif dans la vie politique équatorienne, notamment par son influence dans les syndicats ouvriers et dans la Fédération équatorienne des Indiens.
Depuis 2007, le PCE soutient le gouvernement de Rafael Correa.
Communiqué de la commission internationale du PRCF