Au soir du 7 mai, Emmanuel Macron, fils de bonne famille, énarque, Young Leader de la French American Fundation, passé par la banque Rotschild soutenu par le richissime Henri Hermand parrainé par Jacques Attali avant de rejoindre François Hollande à l’Elysée qui le fera ensuite accéder au ministère de l’Economie, a donc été élu président de la République. Pas vraiment une surprise puisque depuis plus d’un an ce dernier avait été choisi et adoubé par le système capitaliste comme son candidat préféré pour écraser le peuple. Soutenu par ses médias, protégés par le président Hollande et ses anciens collègues du gouvernement Valls.
Le seul argument de campagne de Macron : l’odieux chantage Le Pen
Au soir du premier tour, Macron et le CAC40 fêtait une victoire assurée, et ce malgré que seulement 18% des électeurs avaient porté leurs votes sur ce candidat. Macron avec une scandaleuse réédition de la nuit du Fouquet’s de Sarkozy qui lui au moins avait attendu le second tour, le CAC40 en faisant un bond en bourse à l’ouverture de la bourse le 24 avril. C’est que face à Macron, le système capitaliste avait réussi à faire passer son assurance d’une victoire au second tour, Le Pen. Après des mois de promotion de la fille de Jean Marie Le Pen et de son parti d’extrême droite – dédiabolisé et proclamé premier parti de France – pour gonfler le score du très minoritaire Macron c’est un formidable chantage au FN qui a alors démarré. Ce alors qu’il n’y avait aucun risque que Le Pen ne soit élu. Et l’écart entre les deux candidats à l’issue du second tour le démontre de façon éclatante : si un tiers des électeurs de Macron au second tour s’étaient abstenus ou avait voté blanc, ce dernier aurait encore battu Le Pen avec 10 points d’avance ! Cela, www.initiative-communiste.fr l’avait démontré chiffres à l’appui dans l’entre deux tours. Pourtant, en plus des soutiens attendus de Macron (de la droite parlementaire de Estrosi à Fillon en passant par Bayrou à la droite complexée représentée par les appareils de EELV et du PS) dès 20h01 les travailleurs auront eu à souffrir également d’entendre le principal dirigeant du PCF appelé à voter Macron. Pas vraiment une surprise quand on sait que le prédécesseur de Pierre Laurent Robert Hue avait lui appelé à voter Macron dès le premier tour, rejoint par divers mutants tenant l’appareil du PCF tel le maire de Saint Denis Patrick Braouezec.
De fait, les français n’étant ni racistes ni ultra libéraux et rejetant massivement l’extrême droite, le rôle du FN parti mis sur le devant de la scène politique par le PS et François Mitterand pour à la fois affaiblir la droite parlementaire et obliger les communistes à céder au chantage au FN n’a qu’une seule et unique fonction : verrouiller le jeu politique en France et garantir une pseudo alternance entre les serviteur du parti unique du Capital et de son Union Européenne. Ces élections présidentielles démontrent à nouveau que pour qu’un changement électoral soit possible l’une des conditions est de ne jamais voter pour le FN. Le FN c’est le seul argument de campagne des Hollande et autre Macron. Eux qui par leurs politiques et leurs actions font monter la désespérance et la misère dans le pays, poussent vers le vote en FN en sachant que c’est la garantie pour obtenir leur réelection au second tour grâce au chantage au danger très sérieux et bien réel d’un FN au pouvoir.
Macron le président le plus mal élu de la Ve République. La preuve par les chiffres
Profitant de ce vote de barrage au FN, cela n’a pas empéché Macron et ses portes paroles dont l’ex député PS Richard Ferrand ou les ralliés Ségolène Royal (PS) et Bayrou (MODEM) de crier à la victoire et à un vote d’adhésion à 65% au soir du premier tour. Mais la réalité est bien différente. La réalité des chiffres est pourtant que Macron est le président le plus mal élu de la Ve République.
Un record de vote nuls et blancs
Malgré le battage médiatique et les sommations aux votes Macron – auxquels www.initiative-communiste.fr – des millions de citoyens courageux et antifascistes ont refusé de céder au chantage Le Pen. 12% des électeurs s’étant déplacés aux urnes au second tour ont ainsi placé un bulletin rouge, Mélenchon, blancs ou nuls dans l’urne. Six fois plus qu’au premier tour. Un record absolu dans une élection présidentielle sous la Ve République. Un record explosant de deux fois le précédent détenu par … Chirac en 2002, là aussi face au FN.
Un record d’abstention
Par ailleurs dans le même temps c’est l’abstention qui a atteint des sommets. 1 million et demi d’électeurs ont ainsi refusé de se rendre aux urnes alors qu’ils avaient voté au 1er tour. Sans atteindre le spectaculaire bond de près de 40% observés en 1969 alors que le PCF avait fait campagne pour l’abstention lors du duel entre les bonnets blancs et blancs bonnets Pompidou et Poher, l’élection de Macron est entachée d’un bond de l’abstention de 14% au second tour. Soit 28 points de plus que lors des 7 précédentes élections. Rappelons qu’en 2002, l’abstention avait diminuée de 29% entre le second et le premier tour. Démontrant le rejet massif du programme de Macron.
Un rejet massif de Macron dans les urnes
Au second tour, pour 10 électeurs ayant mis le bulletin macron dans l’urne, il y en a 8 qui ont choisi le vote blanc, nuls ou l’abstention. Seul Pompidou avait fait pire.
Et si on compare le nombre de vote Macron au premier tour c’est encore plus édifiant.
Pour 10 électeurs ayant voté Macron au premier tour, 20 ont voté blanc, nuls ou se sont abstenus au second tour. Même Chirac en 2002 pourtant empêtré dans les affaires et détestés après 7 ans d’une présidence calamiteuse avait fait mieux.
Macron élu mais ultra minoritaire : sa solution la dictature de la gouvernance par ordonnance
A la lecture de ces chiffres ont comprend pourquoi au soir du second tour, une très large majorité des français déclaraient aux sondeurs ne pas vouloir d’une majorité parlementaire pour Macron.
Et si on s’intéresse au raison du vote Macron, telle qu’elles sont décrites par les sondages sorties des urnes, il apparait que parmi ceux qui ont glissé un bulletin de vote Macron dans l’urne au second tour, seul une minorité l’ont fait par adhésion à son programme, une très large majorité n’utilisant ce bulletin de vote que pour faire barrage au front national. Au final, Macron ne recueille le soutien que de 18% des électeurs. Un président ultra minoritaire donc. Qui peut encore être battu et stoppé aux législatives (lire ici).
JBC pour www.initiative-communiste.fr – journal et site web du PRCF
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