Amiens for youth, candidate City ! *
C’est par ce slogan so globish que la ville d’Amiens porte sa candidature au label de «capitale européenne de la jeunesse». !
Ce titre, décerné par le Forum européen de la jeunesse, récompense depuis 2009 les villes d’Europe qui se distinguent par leur développement social, économique et culturel lié à la jeunesse.
Culturel ? A coup de slogans «à l’américaine», de quelle culture parlons nous ?… Celle d’une Union-€uropéenne écrasant les diversités linguistiques, traditionnelles et d’esprits qui font les particularités du sous-continent européen !
Économique, vraiment ? Situé dans le vieux bassin industriel du nord de la France, Amiens est victime de délocalisations injustifiées et d’une désindustrialisation forcée et voulu alors que la région était autrefois un bassin d’emplois sûrs et stables. Mais l’industrie ne fait plus rêver ! Place au tourisme, aux start-up (en français, «jeunes pousses») à l’auto-entreprenariat, à l’initiative et… au chômage de masse ! De quel développement économique pour la jeunesse d’Amiens et plus généralement de France parlons-nous ?
Social, vous avez dis social ? Sans industrie, sans emplois, subissant comme partout la mort lente, mais programmée, des services publics, quel tissu social pour Amiens et sa jeunesse mis à part dans l’excès de festivités trop souvent infantilisantes et américanisées, souvent le seul moyen pour les jeunes de s’échapper de leur double vie d’étudiant-travailleur ?
En réalité, le projet est en parfaite adéquation avec la victoire récente de sir Macron. Une intégration, ou plutôt une dissolution, toujours plus poussée du pays dans le marécage €uropéiste, l’installation permanente d’une deuxième langue officieuse, ce globbish anglo-saxon, réservée aux plus éduqués, la systématisation du statut d’auto-entrepreneur pour casser le code du travail et les conquêtes salariales du Xxème siècle etc…
Mais il faut bien redorer le blason auprès de ses administrés ! Quel prestige pour Amiens et pour sa maire Brigitte Fouré si la ville venait à l’emporter !
A l’image de l’arnaque financière des Jeux Olympiques moderne, il n’y a qu’une chose à ajouter…
Panem et circenses… Du pain et des jeux du cirque… ou plutôt, du fast-food et de l’entertainment** sur fond de guerres impériales et de déclassement du monde du travail transformé en «plèbe»!
– Par De Staërck Gilliatt, responsable commission jeunesse. JRCF
* Amiens aux jeunes, ville candidate !
** divertissement