Derrière les sourires tout en dents de Macron, les appels à l’unité ni de gauche ni de gauche de son première ministre ex-porte flingue de Juppé, Edouard Philippe, l’équipe En Marche des ex-PS/LR se prépare à mener une véritable guerre éclair pour liquider le code du travail et les droits des travailleurs ayant échappé aux ravages des loi travail et loi Macron.
Dialogue social ? non… 49.3 et Ordonnances.
Faisant mine de jouer au « dialogue social », Macron et Philippe ont reçu la semaine dernière les leaders des principales confédérations syndicales (CGT, FO, CFTC, CFE CGC), ainsi que le patron de la CFDT et les patrons des patrons (MEDEF, CGPPE…). Il n’est rien ressorti de ces « discussions », où, à quelques jours des élections législatives, le président Macron sait qu’il a tout à perdre.
La majorité de la population – les chiffres des sondages sont incontestables – refusent toujours la loi travail et a fortiori le recours aussi antidémocratique et violent que totalitaire aux ordonnances pour tailler dans le code du travail, c’est-à-dire dans les droits hérités de plus de cent ans de batailles ouvrières. Silence donc de peur qu’aucun député En Marche ne soient élus et que la guerre éclair contre les travailleurs ne puissent donc avoir lieu cet été. Ce qui au passage indique à chaque travailleur ce qui est l’un des enjeux principaux de ces élections législatives. Et la façon de l’atteindre en barrant la route aux députés En Marche et leurs alliés directs ou indirects du PS, des LR ou du FN.
Macron et Philippe piétinent Martinez, Mailly, Groison & cie ! les travailleurs se laisseront-ils faire ?
Au sortir des entretiens organisés par Macron:
- Martinez (CGT) faisait mine d’être rassurant : « Je n’ai pas de date, mais en tout cas, j’ai cru comprendre que l’agenda rapide qui était prévu n’est pas aussi rapide que j’avais cru comprendre. L’échéance de fin août ou du 1er septembre a l’air plus floue ». L’Elysée démentant pourtant immédiatement : « la mise en œuvre opérationnelle sera de la responsabilité du premier ministre et de la ministre du travail « . Les salariés n’ont donc aucune raison d’être rassurés.
- Jean-Claude Mailly (FO) – qui ne se cache pas d’avoir sa carte du Parti socialiste -section Pierre Bérégovoy, XIVe arrondissement de Paris – ne se montrait pas non plus particulièrement revendicatif, se focalisant d’ailleurs sur le calendrier « J’ai senti qu’a priori, il y a des marges de manœuvre. À confirmer dans les jours à venir »
- Berger (CFDT) soutient de Macron de longue date saluait lui « un président à l’écoute ».
Tout ce serait donc « bien passé » ? et il faudrait attendre benoîtement le résultat des législatives ? la réalité est bien différente, quoiqu’en disent les exécutifs dirigeants de la CGT et de FO qui n’ont pas pris réellement position durant la campagne du premier tour des présidentielles.
En réalité, à travers un échange entre Macron et son premier ministre capté par les caméras et micro de Quotidien au sortir de sa visite auprès de l’ambassade de Grand- Bretagne, on sait très bien qu’il n’y a aucune, mais vraiment aucune raison d’être rassurés pour les travailleurs. Car Macron n’a -selon ses propres termes – « rien dit aux leaders syndicaux ». Ne se taisant qu’après qu’un de ses ministres lui ait dit de « faire gaffe aux micros ». Donc oui, Macron mènent bien les leaders syndicaux en bateau, personne ne doit être dupe. Gageons que face à un tel mépris, les « interlocuteurs » syndicaux, et surtout les travailleurs, sauront en tirer les conséquences.
JBC pour www.initiative-communiste.fr
Les preuves en vidéo
https://www.youtube.com/watch?v=1mMWoh-o9d0