Il serait consternant que le mouvement ouvrier continue de faire montre d’indifférence à l’égard de la politique linguistique de la SNCF, ou plutôt de « SNCF » puisque M. PEPY a décidé, sans consulter quiconque, que « la » SNCF, propriété de tous les Français, était désormais une simple marque comme Engy ou Veolia.
Mais il y a pire encore, et c’est l’americanisation systématique des « produits » de l’ex-service public cher à feu Pierre SEMARD. Il y avait déjà les TGV Night, TGV Family et autres Monop’Station. Plus traitreusement, « SNCF » s’est jetée sur la loi Macron qui dépouille le rail au profit du transport routier. Ont été créés les Ouibus où la vraie signification du Oui est donnée par le nouveau service Ouigo. Seuls les initiés accédant aux jeux de mots internationaux comprendront donc ce que signifie en réalité « inOui », la nouvelle dénomination imposée aux TGV.
La forme étant fonction du contenu, les résistants sociaux conséquents en deduiront la conclusion qui s’impose : impossible de défendre les services publics et le produire en France (et non le « made in France »!) sans s’opposer à l’arasement de la langue française, ce premier service public de France, dont la destruction silencieuse et si « tendance » permet toutes les autres attaques.