Dans le Pas-de-Calais, où réside une importante communauté d’origine polonaise, les réactions s’enchaînent pour dénoncer la débaptisation à Walbrzych (Pologne) des rues « Rabiega » et « Kania », d’authentiques résistants aux magnats des mines et aux nazis. Leur tort ? être communistes.
En cette date du 18 juin, comment ne pas s’indigner de ce qui se passe en Pologne ? en Europe, là où des millions d’enfants, de femmes, d’hommes ont été exterminés, génocidés par les Nazis et leurs alliés !
C’est l’association les Amis d’Edward Giereck qui a sonné l’alerte et organisé la riposte antifasciste. Appuyée par les militants communistes du PRCF, le syndicat CGT des Mineurs ou encore des élus PCF du bassin minier, la vague de protestation a bien été entendue jusqu’en Pologne. En Pologne où un pouvoir d’extrême-droite soutenu par l’Union Européenne a fait voter des lois totalitaires et liberticides anticommunistes. Les autorités, qui laissent des organisations néo-nazies défiler dans les rues s’activent à faire disparaître des rues de Pologne les noms des résistants antifascistes communistes, y compris polonais. Mais également embastillent les journalistes du principal média du parti communiste de Pologne.
La mobilisation a également eu un écho dans la presse régionale avec un article dans La Voix du Nord le 12 juin 2017.
Le lien : http://www.lavoixdunord.fr/
www.inititiative-communiste.fr vous propose de retrouver ci-après :
– le courrier du Syndicat des mineurs CGT du Nord-Pas-de-Calais au maire de Walbrzych
– la lettre de protestation envoyée par le Pôle de renaissance communiste en France à l’ambassadeur de Pologne à Paris
– le courrier du sénateur PCF Dominique Watrin au maire de Walbrzych
Pôle de Renaissance Communiste en France
Monsieur l’Ambassadeur, 13 juin 32017
Nous apprenons avec indignation l’intention de certaines autorités polonaises de débaptiser un espace public polonais du nom de deux héros antifascistes et patriotes, nos camarades et frères de combat, héros de la résistance française et honneur de la Pologne pendant la longue nuit de l’occupation- le syndicaliste Thomas Rabiega et le résistant Bronislaw Kania – sous le scandaleux prétexte qu’ils étaient communistes.
Le pouvoir polonais actuel se déshonore en ayant simplement eu l’intention d’un tel geste qui est une insulte anti-patriotique vis à vis de tous les Polonais mais aussi une insulte vis à vis du peuple français car ces deux noms symbolisent l’amitié de combat de nos deux peuples contre le fascisme et pour une société plus juste.
Comment peut-on brandir le drapeau du pluralisme et de l’ anti-totalitarisme en pratiquant ainsi l’atteinte la plus grossière, frisant le négationnisme, contre le pluralisme idéologique et la liberté d’opinion ?
Nous, communistes de France, fiers de nos combats pour les libertés démocratiques, pour l’indépendance de la France et de la Pologne, pour l’amitié franco-polonaise et pour la solidarité internationaliste, soutenons l’exigence de nombreux Polonais pour que ces noms continuent à s’inscrire sur les murs de Pologne car ils sont l’honneur de votre pays.
Pour le Pôle de Renaissance Communiste en France,
Léon Landini, ancien officier des FTP-MOI, titulaire de la Médaille de la Résistance, officier de la Légion d’honneur et Grand mutilé de guerre, président du PRCF,
Pierre Pranchère, ancien Résistant des FTPF, ancien député, président de la Commission internationale du PRCF, vice-président du PRCF,
Antoine Manessis, secrétaire de la Commission internationale, fils de Résistants.Auxquels se joint Georges Gastaud, philosophe, secrétaire national du PRCF, fils de Raymond Gastaud, Combattant FFI, « American Cross Legion », décoré par la République Populaire de Pologne pour avoir contribué à l’évasion d’aviateurs polonais recrutés de force dans la Wehrmacht.