Une étape a été franchie le 27 juin à Caracas : détournant un hélicoptère de la police, un commando a lancé une attaque à la grenade contre la Cour suprême du Venezuela ainsi que le ministère de l’Intérieur, alors qu’un rassemblement s’y tenait réunissant la presse à l’occasion de la Journée Nationale des Journalistes. 4 grenades ont été lancées sur la Cour suprême, dans ce qu’il faut bien appeler un bombardement visant les 80 personnes qui s’y trouvaient. Le terroriste se revendique comme un combattant de dieu et prétendait renverser le gouvernement.
Il faut également noter que cette attaque visant notamment les journalistes n’est pas isolée, comme le prouve le témoignage de T. Derone depuis le Venezuela, de l’agression d’une journaliste d’une télévision de l’opposition de droite, par des émeutiers de l’opposition de droite, au seul motif… qu’elle portait une chemise rouge, lui valant une accusation d’être chaviste. Oui, au Venezuela, à Caracas, on peut être attaqué par des bandes armées de l’opposition de droite pour suspicion de chavisme. Cela a un nom, le fascisme. Oui, au Venezula, l’opposition de droite n’est pas démocratique, mais bien putschiste et fasciste, ses actes tout au long de ces 15 dernières années le prouvent.
En France, les communistes, via la commission internationale du PRCF, témoignent de leur solidarité avec le peuple venezuelien contre les attaques terroristes ignobles visant à déstabiliser le pays.
Une attaque terroriste qui démasque la droite et ses pilotes de l’Axe USA/UE.
La ministre des Affaires étrangères du Venezuela, Moncada, a fustigé le refus des États-Unis, de l’OEA et de leurs représentants à travers la MUD et les autres groupes d’opposition de droite de condamner ce qui est un acte de terrorisme
« ce guerrier de dieu dans n’importe quel pays serait un terroriste, il est un meurtrier, il avait l’intention de tuer. Il ne défend pas le peuple innocent du Venezuela «
L’opposition de droite a refusé de condamner l’attaque, Henry Ramos Allup, l’un des principaux leaders de la droite a ainsi déclaré sur Twitter que l’attaque à l’hélicoptère était inutile. La ministre des Affaires étrangère constate, indignée, que « inutile » c’est comme s’il condamnait l’attaque car elle n’a pas eu les effets qu’ils attendaient, parce qu’en fait elle n’est pas réussi à tuer des gens ».
Moncada dénonce les deux poids deux mesures de certains pays – comme les États-Unis, le Canada, le Mexique ou l’Argentine ainsi que l’Organisation des États Américains (OEA) – qui ne cessent de faire des déclarations sur leurs inquiétudes pour les droits de l’homme au Venezuela mais qui refusent de condamner ces attaques terroristes.
« c’est une honte, tragique » « Est ce que les vies des civils innocents dans le centre de Carracas leur importe si peu. Ils n’en ont rien à faire des Venezueliens ». » C’est une guerre contre le Venezuela ». « Ils veulent nous pousser à la guerre avec des actes comme cela. Ils veulent les glorifier, c’est inacceptable ».
Moncada a salué l’Équateur, la Bolivie, Cuba, la Palestine ou la Turquie qui comme des dizaines de mouvements sociaux ont condamné ces attaques.
Mardi, le Président Nicolas Maduro a indiqué que le terroriste Perez, travaillait pour MR Torres, l’ancien général Venezuelien qui fait l’objet d’une enquête pour ses liens présumés avec l’agence américaine DEA. Le président venezuelien a appelé le peuple à voter pour les élections de l’assemblée nationale constituante le 30 juillet prochain » pour trouver une solution pacifique et démocratique ». Constatant qu’aucun psychopathe ne peut stopper cela, aucune puissance étrangère ne peut empêcher cela.
Peut-on porter des habits rouges quand on est journaliste au Venezuela ? Une journaliste anti-chaviste subit la violence fasciste de la droite
Par Thierry DERONNE, Venezuela, 26 juin 2017
Les images d’un jeune afro-descendant lynché et brûlé vif par les manifestants anti-Maduro avaient jeté le soupçon sur le martèlement médiatique de la répression-de-manifestants-pacifiques-au-Venezuela. Ce meurtre dans le plus pur style du Ku Klux Klan a rappelé le type de société dont rêve une opposition qui use de mortiers et de grenades pour déstabiliser un gouvernement élu et empêcher la campagne qui permettra aux vénézuéliens d’élire en juillet une Assemblée Constituante.
Mêmes les médias d’opposition – majoritaires au Venezuela et qui couvrent quotidiennement ces mobilisations de droite, subissent des agressions de la part de ces militants pourtant du même bord qu’eux. La journaliste Yasmín Velasco de Televen (chaîne privée, d’opposition) vient de dénoncer sur son compte Twitter, qu’elle se trouvait à Altamira, une zone riche de l’est de Caracas, pour couvrir les manifestations contre Nicolás Maduro quand elle a été cernée par un groupe violent. Face à l’avancée de ses agresseurs, un cadreur a voulu leur expliquer qu’elle était journaliste mais « cela n’a pas arrêté le groupe qui essayait de brûler ma moto et de me voler mon téléphone ».
Yasmín Velasco est tout sauf « chaviste ». Depuis des années elle dénonce avec vigueur les politiques du gouvernement bolivarien, notamment ses échecs en matière de sécurité, et ne cache pas ses préférences idéologiques. Alors que la majorité des victimes, contrairement à ce qu’affirment les grands médias, est causée par les violences de la droite qui a besoin de ces morts pour justifier une intervention extérieure contre la « dictature bolivarienne », Yasmin Velasco fait comme ses collègues des médias privés : attribuer immédiatement, avant toute enquête, chaque mort au « régime ». C’est pourtant comme « chaviste » qu’elle a manqué d’être carbonisée à son tour. En fait, pas exactement en tant que « chaviste » mais… parce qu’elle portait un chemisier rouge.
Lorsqu’elle a dénoncé cette agression sur Twitter, Velasco a essuyé des réactions significatives de militants d’opposition. Pily Rodríguez (@mapyrc) lui demande “Pour qui travailles tu ? Pour le régime ?” @Alvin_Alarcon lui demande de « cesser de pleurnicher, car tu aides le gouvernement ». Beaucoup de tweets tentent de la consoler en lui expliquant que ses agresseurs ne peuvent être que des « infiltrés » du gouvernement bolivarien dont la présence servirait à souiller la geste démocratique de l’opposition. La palme revient certainement à @euliesaa : « Yasmin Velasco a oublié de mentionner qu’elle portait un chemisier rouge, qu’elle a refusé de montrer sa carte et qu’elle était éloignée de la plupart de ses collègues ». (sic).
Précisons que Yasmin Velasco est de petite taille, a la chevelure brune et des traits « natifs ».
Thierry DERONNE, Venezuela, 26 juin 2017