Nous n’avons pas à nous prononcer sur les activités de Julien Coupat et de ses amis. C’est un procureur qui les accuse, c’est à lui qu’il appartient de dire quelle est réellement l’accusation et quels sont les faits sur lesquels il la fonde. Depuis novembre 2008, l’État entretient à ce sujet le brouillard le plus opaque, et cela dure depuis trop longtemps. Aujourd’hui, la sortie de prison de Julien Coupat intervient sans qu’une raison soit apparue pour justifier qu’elle se produise maintenant plutôt qu’il y a six mois.
Le dossier de l’accusation est toujours aussi secret. En vérité, tout nous porte à penser que l’État cède devant l’évidence d’une injustice, en espérant ainsi dégonfler le scandale dont elle est la cause mais en maintenant une volonté répressive inavouable. Mais cette sortie de prison de Julien Coupat ne rétablit pas la justice : la justice requiert en effet que Julien Coupat soit libéré si l’accusation est vide, ou que lui soit fait sans plus tarder le procès auquel il a droit !