L’Exécutif français passe à l’attaque. Macron, Philippe, c’est massacre à la tronçonneuse
La premier ministre Édouard Philippe annonce dans le Financial Times l’intention du pouvoir macronien de baisser les impôts des…riches !
Après le mort du compte pénibilité qui était soit disant « la grande avancée sociale » de la loi travail selon Berger, le collabo de la CFDT, rien de rien n’est refusé au MEDEF.
La démolition du Code du travail est en cours et c’est par ordonnances que le gouvernement veut briser le résultat de décennies de luttes sociales. En inversant la hiérarchie des normes, en faisant que le contrat prime sur la loi, la France se met à l’heure américaine puisque cette inversion permet à la loi du plus fort de vaincre à tous les coups. Véritable clause léonine, la primauté du contrat permet par exemple aux référendum d’entreprise de se développer et du coup rend caduque tout accord de branche ou toute intervention de la loi. On démolit le poulailler pour faciliter le « travail » du renard. On imagine la réaction du patron si un salarié se met à contester le diktat patronal : la porte lui sera grande ouverte.
Les ordonnances Macron : une marche arrière civilisationnelle
L’arasement du Code du travail n’est pas seulement un recul social mais une terrible marche-arrière civilisationnelle.
E. Philippe peut donc annoncer sans honte dans le journal international du capitalisme qu’il veut, avec son chef Macron, faire de la France un territoire « business friendly » ce qui veut dire accueillant et bienveillant avec le grand capital. En effet le pouvoir baisse les impôts sur les sociétés à 30%,.
Débarrassé du « carcan » du Code du travail, privilégié par une politique fiscale favorable aux plus riches, une fois évacuées les lois contraignantes sur le secret des affaires, le grand Capital ne peut que se féliciter de l’action entreprise (c’est le terme juste) par sa créature Macron.
Sans compter que la multiplication des accords internationaux du type TAFTA ou JEFTA, avec le Japon, ou CETA, avec le Canada, entre l’UE et d’autres puissances capitalistes prédatrices resserrent encore un peu plus le garrot qui étouffe, asphyxie et plonge le travail et les peuples dans la misère et la précarité à vie.
Le but du Capital étant de faire baisser les salaires et augmenter ses profits.
Remplacer le chômeur par un précaire qui aura le « choix » entre des contrats 0 heure, l’absence de toute protection sociale, de tout statut protecteur et le chômage non indemnisé, voilà le monde que Macron le fantoche du MEDEF et de l’UE nous prépare ainsi qu’à nos enfants.
Mais rien n’est écrit. Comme toujours l’histoire est faite par les hommes. Vous, moi, nous, tous ensemble.
Et l’histoire est justement la lutte des classes opprimées contre leurs oppresseurs. Seule cette lutte permettra d’abord de résister au tsunami anti-social européo-macroniste puis de contre-attaquer en forgeant l’outil de nos combats, le parti communiste. Parti communiste qui anime autour de lui un vaste Front populaire et patriotique qui permet d’isoler le grand capital et son EU déjà massivement rejetée par la classe ouvrière et les masses populaires.
L’histoire est pleine de surprises et nous devons avoir confiance en nos forces car elle nous enseigne que les ruptures révolutionnaires arrivent à des moments qui surprennent les acteurs du drame. Nous allons le 4 novembre prochain célébrer la Révolution d’Octobre à Paris. Ce sera l’occasion « en même temps » de saluer cette aube nouvelle qui vit la naissance du premier État socialiste de l’histoire mais aussi de prendre date dans le processus qui aboutira à la renaissance du parti communiste, outil indispensable à l’émancipation des travailleurs et de l’humanité.
Antoine Manessis