Résumons un peu : baisse de l’APL, coupe drastique dans le budget de l’enseignement supérieur, tirage au sort qui montre ses limites et multiples problèmes d’APB cette année. Eh bien rajoutons maintenant le problème de l’entrée en Master.
En effet, la sélection à l’entrée en Master débute à la rentrée 2017. Nous en avons déjà parlé mais cela revient à dire que la licence n’ouvre plus de droit à l’entrée au Master, sauf dérogations exceptionnelles. À la fin juillet, un peu plus d’un millier de licenciés, sans aucune affectation, ont saisi leur rectorat pour faire valoir leur « droit à la poursuite d’études ». Normalement, en cas de recours, le rectorat est tenu de formuler trois propositions de Master à l’étudiant, toutefois sans que cela soit obligatoirement en adéquation avec son projet personnel. Comme pour le cas d’APB, le manque de places est l’une des raisons de cet échec, et à cela s’ajoute le non suivi des règles par les universités pour récupérer au mieux les bons dossiers.
En conclusion, si certains étudiants ont voté Macron soit par conviction soit pour faire barrage à Le Pen, ils vont désormais s’en mordre les doigts, le nouveau gouvernement s’attaquant méthodiquement aux conquêtes de la jeunesse, mettant surtout en danger les jeunes les plus précarisés.
Nous nous joignons à l’appel des syndicats étudiants pour les mobilisations le 12 et le 20 septembre prochain.
Ne nous laissons pas faire, luttons pour nos droits, pour pouvoir étudier dans de bonnes conditions et sans contraintes financières ! Luttons et organisons-nous pour notre dignité !