L’une des premières mesures de Murielle Pénicaud, la ministre du travail – que les travailleurs appellent ministre du chômage – aura été de supprimer la publication mensuelle des chiffres du chômage. Une façon dérisoire et lamentable de masquer la poursuite de la hausse du chômage. Car le bilan des 100 premiers jours de Macron à l’Élysée c’est l’augmentation du chômage. Comme Sarkozy et Hollande, Macron c’est la hausse du chômage.
Alors que Macron, de façon violente et totalitaire veut supprimer les droits des travailleurs et notamment la protection contre les licenciements apportée par le CDI et le code du travail avec ses euro- ordonnances, l’augmentation du chômage malgré l’ANI, la loi Macron, la loi travail démontrent que le résultat des ordonnances et de la loi travail XXL ce sera encore plus de chômage. Dès le 12 septembre, les syndicats, avec la CGT, appelle à la mobilisation. Les militants communistes du PRCF multiplient les appels et les initiatives pour impulser la résistance tous ensemble et en même temps et lancer la riposte, la contre-offensive pour faire place aux travailleurs, en finir avec la précarité, le chômage et la pauvreté en sortant de la dictature du Capital.
Macron c’est la politique dictée par l’UE, comme Sarkozy et Hollande. Mêmes causes, même catastrophe !
Même politique que Sarkozy et Hollande, même résultat : l’ex-banquier de Rothschild et ex-ministre de Hollande ne fait qu’exécuter les ordres donnés par la Commission Européenne, qui satisfont à toutes les exigences des grandes banques, des multinationales, et du MEDEF (organisme représentant les grands patrons). Ces ordres ? libéraliser, privatiser, renforcer l’austérité (c’est-à-dire diminuer les budgets de la sécurité sociale, des services publics, de solidarité ou d’investissement public) et augmenter les cadeaux fiscaux faits au grand patronat et à ses multinationales. Renforcer la concurrence entre salariés et supprimer les droits des travailleurs (loi travail, ordonnances…) pour faire baisser les salaires, précariser et rendre toujours plus corvéables les travailleurs qui ont un emploi. Bref, exploiter un maximum les travailleurs pour augmenter les profits des plus riches. L’augmentation du chômage et de la pauvreté est en réalité un choix politique qui a pour but de permettre à la classe capitaliste de continuer à s’enrichir toujours plus. Alors que près d’un travailleur sur quatre est touché par le chômage, le patron des patrons, Pierre Gattaz, fils d’ Yvon Gattaz qui a été lui aussi patron des patrons, est selon les informations qui circulent en train de s’acheter un château avec des vignobles classés en Provence. Pour plusieurs millions d’euros. Pour sa retraite dit ce patron qui a, faut-il le souligner, moins de 60 ans et qui veut faire se tuer à la tâche des millions de français en repoussant l’âge de la retraite à plus de 67 ans.
Une raison de plus pour les travailleurs de réagir et de se mobiliser dès le 12 septembre.
Macron, c’est la hausse du chômage : les vrais chiffres
Au mois d’août 2017, le ministère du travail (la DARES) a bien dû se résoudre à enfin publier les chiffres du chômage. Voici ce qu’elle annonce pour la France Métropolitaine (au passage on peut regretter le traitement néocolonial des départements d’outre-mer qui se voient exclus de ces statistiques : cachez donc ces millions de chômeurs en outre-mer que l’on ne saurait voir à Paris depuis les beaux quartiers !)
- 3 618 100 chômeurs totalement privés d’emplois inscrits à Pôle Emploi (catégorie A) : +1,3% depuis l’élection de Macron, +0,1% en un an
- 748 300 chômeurs ayant travaillé quelques heures durant le mois et inscrits à Pôle Emploi (catégorie B) : +2;8% depuis l’élection de Macron, +2,9% en un an
- 1 366 000 chômeurs ayant une activité réduite longue (catégorie C) : +1,6% depuis l’élection de Macron et +11,8% en un an
Ces chiffres témoignent de la poursuite de la hausse du chômage depuis l’élection de Macron (+1,6% pour les catégories A, B et C en France) : les 100 premiers jours de la présidence Macron ce sont 107 500 chômeurs en plus en catégorie A, B et C. Ce sont 59 500 chômeurs de plus pointant à Pôle Emploi en Catégorie A. C’est-à-dire 1 chômeur de plus toutes les deux minutes.
Dans le détail, en catégorie A le bilan des 100 premiers jours de Macron à l’Élysée c’est :
- une augmentation de +2;8% du chômage des jeunes (- de 25 ans);
- une augmentation de +0,7% du chômage des seniors (+ de 60 ans);
- une augmentation de +1,7% du chômage des femmes.
Avec Macron tout augmente : la CSG, les profits des riches, le budget maquillage du président, le chômage… sauf les salaires des travailleurs (y compris leur retraite et leurs aides sociales comme les APL).
100 premiers jours de Macron : 197 800 licenciements pour 108 200 créations d’emplois = 89 600 emplois détruits
Les 100 premiers jours de Macron c’est :
- 197 800 licenciements, les emplois détruits se répartissant entre 112 200 fin de CDD, 33 800 fin de mission d’interim, 12 000 licenciements économiques (CDI) et 39 800 autres licenciements.
- 108 200 reprises d’emploi déclarées.
- soit 89 600 emplois détruits
La politique de Macron, celle de Bruxelles et du MEDEF, ce sont 896 emplois détruits chaque jour. Ce sont 1978 licenciements chaque jour. 1,4 chaque minute et cela 24h sur 24 !
Qui plus est, avec une augmentation des radiations administratives de 2,4% du double de l’augmentation constatée sur l’année, il apparaît que l’augmentation du nombre de chômeurs est certainement encore plus importante que celle annoncée par Murielle Pénicaud.