Alors que le gouvernement vient de dévoiler le contenu des ordonnances qui vont briser et réduire un peu plus le code du travail les syndicats appellent à la mobilisation génale : CGT, FSU, SUD Solidaires, CFE CGC ainsi que des unions départementales FO … les syndicats appellent à la mobilisation le #12 septembre.
Une journée d’action, à l’initiative des députés de la France Insoumise est également lancée le 23 septembre, lendemain de la présentation en Conseil des Ministres des ordonnances.
Le calendrier des ordonnances :
- Jeudi 31 août – Les cinq ordonnances modifiant le Code du travail seront rendues publiques.
- Mardi 12 septembre – Manifestation à l’initiative des syndicats (CGT-SUD).
- Vendredi 22 septembre – Examen des ordonnances en Conseil des ministres.
- Samedi 23 septembre – Manifestation à l’initiative de La France insoumise.
- Lundi 25 septembre – Date envisagée pour la publication des ordonnances au Journal officiel. Elles entreront officiellement en vigueur le lendemain.
Ultime bilatérale loi travail : Précarité pour toute(s) ordonnance(s) !
jeudi 24 août 2017
La CGT a rencontré pour la dernière réunion le directeur de cabinet de la ministre du travail, jeudi 23 août, pour un échange sur le projet d’ordonnances « Loi Travail ».
À ce stade, seule une trentaine de pages ont été présentées sur les 150 à 200 pages que devraient contenir les 5 ordonnances annoncées.
Aucun de ces documents n’a été remis aux organisations syndicales : de quoi a peur le gouvernement en ne dévoilant pas ses visées de régression sociale ?
L’analyse de la CGT se confirme.
Pour le gouvernement, il ne s’agit pas de développer l’emploi, la qualité du travail, les droits des salariés mais, bien au contraire, de répondre aux exigences financières des grandes entreprises et du Medef.
Ce projet est tout aussi régressif pour l’économie et ne permettra aucune création d’emplois.
Ainsi, les mesures envisagées ont pour fil rouge : toujours plus de flexibilité, plus de précarité, moins de rémunération, moins de droits, moins de protection notamment en matière de santé et de couverture sociale.
Il en va ainsi de la généralisation des CDI de chantier à l’ensemble des métiers et de de l’instauration du CDD sans limite de durée.
Il en est de même pour l’élargissement du travail de nuit pour les employés du commerce au détriment de leur santé et du niveau de leur rémunération.
S’y ajoute la simplification des règles de licenciement tous azimuts. Quand on sait que 92% des contentieux aux prud’hommes concernent des licenciements abusifs, le gouvernement veut délivrer au patronat un permis de licencier sans contrainte.
Pas un mot sur le barème des indemnités prud’homales pour rupture abusive de contrat de travail ou pas plus que le niveau des indemnités légales !
Pas un mot sur le référendum à l’initiative de l’employeur, le droit à négocier avec des salariés isolés et non protégés…
La CGT réaffirme la nécessité d’une véritable négociation réunissant, autour d’un texte complet et assumé par le gouvernement, autour de la même table et au même moment, l’ensemble des organisations syndicales et patronales.
Plus que jamais, le combat contre ce projet régressif est à l’ordre du jour.
La CGT propose de faire du 12 septembre une grande journée de grève interprofessionnelle pour imposer un code du travail de progrès social.
Montreuil, le 24 août 2017
Interview de philippe Martinez (CGT)
L’appel à la mobilisation de SUD Solidaire
Loi travail 2… Ordonnances ou pas… ON N’EN VEUT PAS !!!
La loi d’habilitation sur les ordonnances sur le travail a été présentée le 28 juin dernier au Conseil des Ministres. Même si le contenu des ordonnances sera élaboré au fur et à mesure, il est clair qu’avec le cadre de la loi d’habilitation ainsi posée, ce ne sont que des régressions de droits qui se profilent pour les salarié-es, et seront encore particulièrement touchés les jeunes, les plus précaires dont une majorité de femmes. La fin de la soi-disant concertation a eu lieu le 21 juillet et les organisations concertées (Solidaires n’en fait pas partie) ne savent toujours pas les contenus !
Ensemble, ne laissons pas l’ultra libéralisme à la Macron et le Medef régir nos vies !
Les distributions de dividendes, les cadeaux fiscaux et la flexibilisation totale des salarié-es ne sont pas créateurs d’emplois stables et permettant de vivre dignement !
Luttons pour la réduction du temps de travail, pour la hausse des salaires, pour des services publics au service de tous et toutes !
L’appel à la mobilisation de la FSU
Rentrée sociale : préserver notre modèle social
mardi 29 août 2017 • par Philippe DupontLa rentrée remet sur le devant de la scène les préoccupations d’emploi, de conditions de travail, de pouvoir d’achat, de santé, de logement, de retraite…Et les annonces et décisions prises par le gouvernement durant l’été sont guidées par l’austérité mettant ainsi à mal les solidarités, s’attaquant brutalement aux droits sociaux : nouvelle réduction des dépenses publiques, suppressions de contrats aidés, baisse des APL, multiplication inacceptable de mesures concernant les agents publics, réforme du Code du travail sans réel débat démocratique…
La rentrée scolaire ne se présente pas non plus sous de meilleurs auspices : entre le devenir des personnes en contrats aidés et leurs missions laissées vacantes, un discours rétrograde du Ministre sur l’éducation, comme par exemple sur la lecture, des décisions précipitées qui s’appliquent à moyens constants, par redéploiement, et risquent d’accentuer les inégalités sur le territoire…Pour la FSU, il est impératif de mettre en œuvre un projet éducatif ayant pour objectif la réussite de tous les jeunes de l’école maternelle à l’enseignement supérieur. Il est pour cela urgent de conforter le service public d’éducation.
En ce qui concerne le projet d’ordonnances sur le Code du travail, la FSU partage les inquiétudes et préoccupations des organisations qui condamnent les remises en cause des droits sociaux des salariés que cette réforme génère sous couvert de flexibilité et d’adaptabilité du marché du travail. Elle s’associe à l’indignation des salariés du secteur privé en lutte pour obtenir un code du travail protecteur et des créations d’emplois de qualité. Elle appelle à participer aux mobilisations engagées le 12 septembre prochain selon des modalités choisies localement et dépose pour cela un préavis de grève.
Le gouvernement poursuit une politique libérale lourde de conséquences pour les salariés du privé comme du public ainsi que pour les retraités et remettant en cause notre modèle social.
Pour les agents de la Fonction publique, la période est particulièrement brutale : gel du point d’indice, prévision de 120 000 suppressions d’emplois (dont 70 000 dans la seule FPT), rétablissement de la journée de carence, augmentation de la CSG sans garantie d’amélioration du pouvoir d’achat et toujours avec la menace d’une possible remise en cause du calendrier des mesures PPCR – ce qui constituerait une trahison des engagements de l’État et du dialogue social – baisse des dotations aux collectivités locales.
C’est pourquoi la Fsu propose à l’ensemble des fédérations de fonctionnaires la construction d’une journée d’action au mois d’octobre, la plus unitaire possible, afin d’exprimer le désaccord des agents avec ces mesures, en exiger la réorientation et porter les revendications pour les personnels.