Une casse euro-thatchérienne géante est « en marche » !
La mise à mort du Code du travail national et des conventions collectives. Les patrons auront toute licence pour imposer leurs conditions, chantage aux délocalisations à l’appui, entreprise par entreprise. C’est un retour à la situation d’avant 1936 où un patronat de droit divin décidait les salaires, les conditions de travail et d’emploi.
La possibilité de virer n’importe qui arbitrairement (plafonnement des indemnités pour licenciement abusif, « contrat de chantier » sans durée définie…). C’est le retour à l’esclavage salarié le plus brutal.
La baisse des indemnités chômage afin que chaque chômeur soit contraint au plus tôt de prendre n’importe quel emploi sous-qualifié. Baisse des salaires puisqu’il s’agira d’augmenter la pression sur les salariés. La suppression des contrats aidés va dans le même sens. Il faudrait évidemment créer des postes statutaires mais leur suppression directe jette des centaines de milliers de gens dans la détresse.
La casse de l’Éducation nationale qui délivrait jusqu’ici des diplômes nationaux valables sur tout le territoire, qui servaient de référence pour les conventions nationales de branche: vivent les établissements scolaires publics rivaux avec l’émiettement total du salariat et le chacun pour soi.
La démolition de la Sécu et du principe du « salaire différé mutualisé » (suppression des cotisations salariales et patronales remplacées par la CSG). Avec, dans l’immédiat, l’appauvrissement des retraités.
Le désossage continu de ce qui reste des services publics avec 150 000 emplois de fonctionnaires à supprimer et des privatisations massives.
Le saccage des retraites par répartition avec le passage à la retraite à points, totalement aléatoire, ce qui permettra la baisse continue des pensions et le relèvement continu de l’âge de passage à la retraite, 67 ans en moyenne est l’âge de la retraite au sein de l’UE.
Un acharnement tout particulier contre les fonctionnaires : rétablissement des journées de carence, calcul des pensions sur les 25 dernières années et non sur les 6 derniers mois, alignement par le bas, blocage des salaires , renforcement du « new public management »…
Baisse des APL étudiantes, sélection sociale à l’entrée des facs, montée des droits d’inscription, déconnexion des diplômes nationaux et des conventions salariales, bref, casse de l’Education nationale, de l’université publique française et de la recherche.
Le vrai « Jupiter » a pour nom Gattaz !
Et « en même temps », table ouverte pour les milliardaires et pour le grand patronat :
- division par deux de l’impôt sur la grande fortune, baisse de l’impôt sur les sociétés, maintien des avantages (CICE, Pacte de responsabilité) au patronat,
- gain moyen de 15 000 € par an aux 280 000 foyers les plus riches de France (cadeaux fiscaux),
- sans parler des dizaines de milliards de l’évasion fiscale qui continueront à se promener dans les paradis fiscaux que l’UE organise elle-même, Juncker en tête, avec le moins-disant fiscal qui permet au CAC-40 de payer proportionnellement moins d’impôts à la France que la moindre PME !
Seuls les chiens de garde des grands médias ne voient pas la signification de classe violemment anti-populaire de la politique macronienne qui s’avoue « business-friendly », en bon français pro-capitaliste.
Le petit patronat aurait tort de soutenir cette politique : si les revenus salariaux continuent de plonger, le marché des artisans, commerçants, agriculteurs s’effondrera et l’uberisation vise aussi les petits patrons (chauffeurs de taxi…)
Un pouvoir foncièrement antinational.
Cette casse sociale à la Thatcher s’accompagne d’une casse géante de la Nation. C’est au nom de l’Union Européenne qu’est organisée la casse des conquêtes sociales que Macron a reçu mission de mettre en place par Gattaz, ce fanatique de l’UE transatlantique. La prétendue « construction » européenne à la fois démolit la République et conduit à l’américanisation forcenée de la vie politique, de la langue et de culture françaises.
Halte au pseudo dialogue social : syndicalisme de classe et de masse.
Saisissons toutes les occasions de mobilisation que ce soit le 12 septembre avec la CGT ou le 23 avec la France Insoumise : on ne négocie pas les régressions, retrait des ordonnances, défense et reconstruction des conquêtes sociales, mise en cause radicale de Macron-MEDEF, mais aussi de l’UE et ses satellites, CES en tête.
Macro-fascisation « en marche » : résistance !
Il faut comprendre que ce pouvoir macronien, que la fausse gauche a mensongèrement présenté comme un « barrage antifasciste » sera nécessairement fascisant tant son action est antipopulaire.
Ainsi Macron veut inscrire dans la loi ordinaire les pratiques liberticides de l’état d’urgence et il annonce qu’il va falloir imposer la « transformation » dont la majorité de notre peuple ne veut pas. C’est l’euro-dictature du Medef « en marche » !
Il faut que le mouvement ouvrier et populaire s’y prépare et pour cela il faut s’unir dans l’action, associer le drapeau rouge au drapeau tricolore, se doter au plus tôt d’un vrai parti communiste de combat impulsant le Front Antifasciste, Patriotique, Populaire, Pacifique et Écologique pour sortir de l’euro, de l’UE, de l’OTAN et du capitalisme tout en combattant à la fois la lepénisation du pays et la macro-fascisation maastrichtienne « en marche ».